Mamadou Sangafowa-Coulibaly nouveau président de l'APPO © Crédit photo DR
La Côte d'Ivoire entre dans la cour des grands. Le ministre des Mines, du Pétrole et de l'Energie, Mamadou Sangafowa-Coulibaly, a été désigné président de l'Association des pays producteurs de pétrole africains lors de la réunion ministérielle tenue à Brazzaville les 4 et 5 novembre. Une nomination qui intervient à un moment où les financements internationaux se font rares pour les projets pétroliers africains.
Le successeur du Congolais Bruno Jean Richard Itoua hérite d'un dossier brûlant : finaliser la Banque africaine de l'énergie, un projet qui traîne depuis six ans. « Parachever la mise en place de cette banque est quelque chose d'extrêmement important », a déclaré Sangafowa-Coulibaly devant ses pairs. L'institution devrait disposer d'un capital de 5 milliards de dollars pour permettre aux pays africains de développer leurs projets énergétiques sans dépendre des bailleurs extérieurs.
Le successeur du Congolais Bruno Jean Richard Itoua hérite d'un dossier brûlant : finaliser la Banque africaine de l'énergie, un projet qui traîne depuis six ans. « Parachever la mise en place de cette banque est quelque chose d'extrêmement important », a déclaré Sangafowa-Coulibaly devant ses pairs. L'institution devrait disposer d'un capital de 5 milliards de dollars pour permettre aux pays africains de développer leurs projets énergétiques sans dépendre des bailleurs extérieurs.
Un sommet des chefs d'État
Pour accélérer le mouvement, un sommet des chefs d'État de l'APPO est prévu au premier semestre 2026. Objectif : réunir les 500 millions de dollars nécessaires au démarrage de la banque. « La pertinence de cette organisation n'a jamais été aussi évidente », a insisté le ministre ivoirien, pointant le retrait progressif des financements traditionnels pour les hydrocarbures.
La Déclaration de Brazzaville, adoptée à l'unanimité, engage les 18 États membres à renforcer le contenu local. Concrètement, il s'agit de favoriser les entreprises africaines dans toute la chaîne pétrolière et gazière. « On ne peut pas continuer de se payer le luxe d'importer les biens et services que nous pouvons produire sur le continent », a martelé Sangafowa-Coulibaly.
La Déclaration de Brazzaville, adoptée à l'unanimité, engage les 18 États membres à renforcer le contenu local. Concrètement, il s'agit de favoriser les entreprises africaines dans toute la chaîne pétrolière et gazière. « On ne peut pas continuer de se payer le luxe d'importer les biens et services que nous pouvons produire sur le continent », a martelé Sangafowa-Coulibaly.
La Côte d'Ivoire en vitrine
Le pays s'appuie sur son propre exemple. Depuis la découverte du gisement Baleine en 2021, Abidjan a créé une loi sur le contenu local et une plateforme numérique qui recense déjà plus de 2 000 entreprises ivoiriennes. « En ce qui nous concerne, nous avons mis un point d'ordre à relever le niveau de nos entreprises et de nos concitoyens pour que la majorité des biens et services soient contractés localement », a expliqué le ministre.
Cette stratégie ivoirienne inspire d'autres pays africains. Mamadou Sangafowa-Coulibaly veut aller plus loin en construisant « un contenu local régional, voire continental ». Pour lui, « 2026 sera l'année de la mise en œuvre concrète » de ces engagements. « Je voudrais que les actions communes puissent commencer à prendre forme », a-t-il prévenu.
La prise de fonction est prévue dès janvier, avec un premier conseil ministériel organisé à Abidjan. Le nouveau président de l'APPO a rendu hommage à son prédécesseur et salué la nomination de sa collègue congolaise comme vice-présidente. « Je suis conscient que les défis que nous avons en tant que peuple africain, et surtout en ce qui concerne notre souveraineté énergétique, sont des défis de taille », a reconnu Sangafowa-Coulibaly.
Connue pour son cacao et son café, la Côte d'Ivoire veut désormais valoriser son pétrole et son gaz. Les récentes découvertes offshore encouragent Abidjan à jouer un rôle de premier plan au sein de cette organisation créée en 1987, qui regroupe notamment l'Algérie, le Nigéria, l'Angola et la Libye. Le pari de la souveraineté énergétique africaine commence maintenant.
Cette stratégie ivoirienne inspire d'autres pays africains. Mamadou Sangafowa-Coulibaly veut aller plus loin en construisant « un contenu local régional, voire continental ». Pour lui, « 2026 sera l'année de la mise en œuvre concrète » de ces engagements. « Je voudrais que les actions communes puissent commencer à prendre forme », a-t-il prévenu.
La prise de fonction est prévue dès janvier, avec un premier conseil ministériel organisé à Abidjan. Le nouveau président de l'APPO a rendu hommage à son prédécesseur et salué la nomination de sa collègue congolaise comme vice-présidente. « Je suis conscient que les défis que nous avons en tant que peuple africain, et surtout en ce qui concerne notre souveraineté énergétique, sont des défis de taille », a reconnu Sangafowa-Coulibaly.
Connue pour son cacao et son café, la Côte d'Ivoire veut désormais valoriser son pétrole et son gaz. Les récentes découvertes offshore encouragent Abidjan à jouer un rôle de premier plan au sein de cette organisation créée en 1987, qui regroupe notamment l'Algérie, le Nigéria, l'Angola et la Libye. Le pari de la souveraineté énergétique africaine commence maintenant.