Meeting du CAP-CI ce 31 mai 2025 à Yopougon : Un rassemblement déterminant pour l'opposition

Le meeting de la Coalition pour l’Alternance Pacifique en Côte d’Ivoire (CAP-CI) se tiendra le 31 mai 2025 à l’espace Ficgayo, dans le quartier de Yopougon à Abidjan. Cet événement, qui a déjà suscité l'intérêt des militants, vise à revendiquer un dialogue politique inclusif et à demander des réformes électorales nécessaires avant les élections présidentielles prévues en octobre 2025. Charles Blé Goudé, président du COJEP, annonce une forte mobilisation pour cet événement, malgré des rumeurs d'interdiction.

La CAP-CI, qui regroupe plusieurs partis d'opposition tels que le PDCI, le MGC de Simone Ehivet Gbagbo, et le COJEP, met en avant l'importance de tenir des élections transparentes et apaisées. Les demandes incluent la révision de la liste électorale et l'audit des irrégularités signalées.

Les grandes lignes du meeting reflètent des préoccupations majeures concernant le cadre électoral actuel. À cette occasion, Simone Ehivet Gbagbo, porte-parole de la coalition, a insisté sur la nécessité d’un dialogue urgent avec le gouvernement. Elle déclare : « Pour garantir un scrutin pacifique, il est impératif d’instaurer une Commission Électorale Indépendante vraiment neutre. » Ce constat se double d’un appel à un audit des opérations électorales antérieures pour corriger les anomalies qui ont pu entacher le processus.

La coalition appelle également à la réintégration d’éminents acteurs politiques, tels que Laurent Gbagbo, Charles Blé Goudé et Tidjane Thiam, dont les exclusions sont jugées injustifiées. La mobilisation autour de ce meeting est essentielle selon Blé Goudé, qui encourage les militants à participer massivement pour peser dans le débat public.

La CAP-CI met la pression sur le gouvernement RHDP, en dénonçant son refus de dialoguer et le climat d’inclusivité qui reste fragile. La coalition insiste sur l’importance d’établir un environnement politique stable, sans tensions ni violences, pour la présidentielle de 2025. Lors du dernier conseil de l'opposition, Simone Ehivet a déclaré : « S'il n'y a pas d’ouverture de la part du gouvernement, nous serons contraints d’adopter des mesures plus fortes pour défendre nos droits. »

Malgré les tensions, certains membres du RHDP, comme le maire de Yopougon, Adama Bictogo, ont donné leur accord pour la tenue de cette réunion, ce qui a été perçu comme une ouverture significative. Ce geste pourrait indiquer une volonté de dialogue ou, du moins, de laisser se dérouler l’événement sans entrave.

La coalition se tourne également vers les syndicats et la société civile pour renforcer son appel à l’unité. Simone Ehivet rappelle que « la lutte pour la démocratie ne peut se faire isolément et nécessite l’implication de tous les acteurs de la société ». Le meeting doit donc être une plateforme pour rassembler des voix variées qui soutiennent des réformes profondes, tant au niveau des élections que de la gouvernance en Côte d'Ivoire.

La mobilisation annoncée lors de ce rassemblement est un signe fort de la volonté de l’opposition de ne pas se laisser marginaliser, surtout à l'approche d'un scrutin déterminant. Charles Blé Goudé, à la tête de l’organisation du meeting, souligne : « Chaque voix compte dans notre quête pour un changement pacifique. Nous devons être présents et visibles. »

À l'aube des élections, la CAP-CI se positionne comme un acteur incontournable de l'opposition. L'enjeu de ce meeting est de susciter de nouvelles discussions sur l’avenir politique de la Côte d'Ivoire, avec la réintégration des personnalités politiques exclues et des réformes essentielles pour un scrutin transparent. La CAP-CI entend montrer qu'une autre voie, pacifique et inclusive, est possible.

Alors que des tensions subsistent autour de l’organisation des élections, ce meeting du 31 mai représente un moment stratégique pour l'opposition ivoirienne. Le succès ou l'échec de cette mobilisation pourrait déterminer les contours du débat politique à l'approche de la présidentielle d'octobre 2025.