Présidentielle 2025 : le siège de la CEI de Yamoussoukro incendié par manifestants © Crédit photo DR
Le siège de la Commission Électorale Locale de Yamoussoukro est en cendres. Lundi 20 octobre, des manifestants ont mis le feu au bâtiment, situé dans la capitale politique ivoirienne. L'attaque intervient cinq jours avant l'élection présidentielle du 25 octobre, dans un climat politique explosif marqué par des semaines de tensions entre le pouvoir et l'opposition.
La Commission Électorale Indépendante (CEI) a réagi ce mardi 21 octobre par un communiqué officiel. "Des manifestants se sont attaqués, le lundi 20 octobre 2025, au siège des Commissions Électorales Locales de Yamoussoukro. Le bâtiment a été incendié", confirme l'institution. Heureusement, aucun blessé n'est à déplorer. "Les bureaux ne contenaient que des fournitures de bureau. Ces dégâts ne sont donc pas de nature à entraver la tenue du scrutin prévu pour le 25 octobre 2025", assure la CEI.
La Commission Électorale Indépendante (CEI) a réagi ce mardi 21 octobre par un communiqué officiel. "Des manifestants se sont attaqués, le lundi 20 octobre 2025, au siège des Commissions Électorales Locales de Yamoussoukro. Le bâtiment a été incendié", confirme l'institution. Heureusement, aucun blessé n'est à déplorer. "Les bureaux ne contenaient que des fournitures de bureau. Ces dégâts ne sont donc pas de nature à entraver la tenue du scrutin prévu pour le 25 octobre 2025", assure la CEI.
Un contexte politique sous haute tension
Cet incendie s'inscrit dans une série de violences qui secoue le pays depuis plusieurs semaines. Le 11 octobre, les forces de sécurité ont dispersé à coups de gaz lacrymogènes des rassemblements organisés par le Front commun PPA-CI/PDCI dans plusieurs quartiers d'Abidjan et à l'intérieur du pays. Les autorités ont procédé à 700 arrestations. Parmi elles, 26 personnes ont déjà été jugées et condamnées à trois ans de prison.
L'opposition dénonce l'exclusion de ses leaders du scrutin présidentiel. Le 8 septembre, le Conseil constitutionnel a rejeté les candidatures de l'ex-président Laurent Gbagbo, chef du PPA-CI, et de Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA. Seuls cinq candidats sont retenus, dont le président sortant Alassane Ouattara, l'ex-Première dame Simone Ehivet et Jean-Louis Billon.
Pour tenter de contenir la contestation, le gouvernement a pris des mesures drastiques. Un arrêté conjoint du ministère de la Défense et du ministère de l'Intérieur, en vigueur depuis le 17 octobre, interdit sur tout le territoire national "les meetings et manifestations publiques des partis ou groupements politiques" pour une durée de deux mois. Seules exceptions : les activités liées à la campagne pour l'élection présidentielle. Les contrevenants s'exposent à des poursuites judiciaires.
L'opposition dénonce l'exclusion de ses leaders du scrutin présidentiel. Le 8 septembre, le Conseil constitutionnel a rejeté les candidatures de l'ex-président Laurent Gbagbo, chef du PPA-CI, et de Tidjane Thiam, président du PDCI-RDA. Seuls cinq candidats sont retenus, dont le président sortant Alassane Ouattara, l'ex-Première dame Simone Ehivet et Jean-Louis Billon.
Pour tenter de contenir la contestation, le gouvernement a pris des mesures drastiques. Un arrêté conjoint du ministère de la Défense et du ministère de l'Intérieur, en vigueur depuis le 17 octobre, interdit sur tout le territoire national "les meetings et manifestations publiques des partis ou groupements politiques" pour une durée de deux mois. Seules exceptions : les activités liées à la campagne pour l'élection présidentielle. Les contrevenants s'exposent à des poursuites judiciaires.
La sécurité renforcée
Face à l'incendie de Yamoussoukro, la CEI a annoncé des mesures de protection. "La Commission condamne fermement ces actes d'incivisme et tient à rassurer son personnel que la sécurité a été renforcée et que des mesures sécuritaires ont été prises afin de prévenir tout incident similaire", indique le communiqué signé par le secrétaire permanent de l'institution.
La CEI se veut rassurante : "Elle demeure pleinement concentrée sur sa mission : organiser un scrutin transparent, crédible et apaisé le 25 octobre prochain." L'institution compte sur "le civisme et la responsabilité de tous pour le bon déroulement et l'achèvement de cette dernière étape du processus électoral".
Mais le mouvement ADCI d'Assalé Tiémoko, qui vient d'annoncer ce mardi qu'il ne soutiendrait aucun candidat, dénonce "un verrouillage du processus électoral" et le déploiement de 44 000 membres des forces de défense et de sécurité. "ADCI condamne toutes les formes de violence - politiques, civiles ou policières conduisant à des morts de civils ou militaires", a déclaré Roger Huan, secrétaire exécutif du mouvement.
La CEI se veut rassurante : "Elle demeure pleinement concentrée sur sa mission : organiser un scrutin transparent, crédible et apaisé le 25 octobre prochain." L'institution compte sur "le civisme et la responsabilité de tous pour le bon déroulement et l'achèvement de cette dernière étape du processus électoral".
Mais le mouvement ADCI d'Assalé Tiémoko, qui vient d'annoncer ce mardi qu'il ne soutiendrait aucun candidat, dénonce "un verrouillage du processus électoral" et le déploiement de 44 000 membres des forces de défense et de sécurité. "ADCI condamne toutes les formes de violence - politiques, civiles ou policières conduisant à des morts de civils ou militaires", a déclaré Roger Huan, secrétaire exécutif du mouvement.
Une campagne qui s'achève dans la tourmente
La campagne électorale, ouverte depuis le 10 octobre, doit s'achever le 23 octobre. Mais le climat reste tendu. Les députés du Front commun ont appelé il y a quelques jours à un "sursaut patriotique". Le PPA-CI de Laurent Gbagbo a annoncé que l'ancien président "s'adressera dans les tout prochains jours au peuple de Côte d'Ivoire".
Le 2 octobre, le Conseil national de sécurité avait déjà prévenu que toutes les "mesures nécessaires" seraient prises pour maintenir l'ordre pendant la période électorale, y compris l'interdiction de toute manifestation visant à contester les décisions du Conseil constitutionnel. Le préfet d'Abidjan avait par la suite interdit deux rassemblements organisés par l'opposition les 4 et 11 octobre.
L'incendie de Yamoussoukro vient rappeler la fragilité du processus électoral. Si la CEI assure que le scrutin pourra se tenir normalement, les tensions politiques restent vives à quelques jours d'une élection déjà controversée. L'institution électorale compte désormais sur le renforcement de la sécurité pour éviter de nouveaux incidents d'ici le 25 octobre.
Le 2 octobre, le Conseil national de sécurité avait déjà prévenu que toutes les "mesures nécessaires" seraient prises pour maintenir l'ordre pendant la période électorale, y compris l'interdiction de toute manifestation visant à contester les décisions du Conseil constitutionnel. Le préfet d'Abidjan avait par la suite interdit deux rassemblements organisés par l'opposition les 4 et 11 octobre.
L'incendie de Yamoussoukro vient rappeler la fragilité du processus électoral. Si la CEI assure que le scrutin pourra se tenir normalement, les tensions politiques restent vives à quelques jours d'une élection déjà controversée. L'institution électorale compte désormais sur le renforcement de la sécurité pour éviter de nouveaux incidents d'ici le 25 octobre.





