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Présidentielle 2025 : les sages de la CEDEAO entrent en action, dans les coulisses des rencontres

Mercredi 9 Juillet 2025

À quatre mois du scrutin d'octobre 2025 en Côte d'Ivoire, l'organisation ouest-africaine, la CEDEAO, multiplie les missions diplomatiques à Abidjan pour prévenir toute crise électorale.


Pour la présidentielle 2025 en Côte d'Ivoire, la CEDEAO ne laisse rien au hasard. Après le passage de ses émissaires à Abidjan, c'est désormais le Forum des Sages qui prend le relais diplomatique. Une mobilisation inédite qui se déroule loin des caméras, dans les salons feutrés de la capitale économique.

L'objectif affiché reste le même : éviter que la Côte d'Ivoire ne replonge dans les violences post-électorales. Le souvenir du 11 avril 2011 hante encore les mémoires. "Il vaut mieux prévenir que guérir", lance Fernand Dédeh.

Des personnalités dans l'ombre

Le Forum des Sages déploie ses figures les plus respectées pour ces rencontres discrètes. Boni Yayi, ancien président béninois, Goodluck Jonathan, ex-dirigeant nigérian, et Mohamed Ibn Chambas, ancien représentant de l'ONU, ont longuement échangé avec Tiémoko Meyliet Koné, vice-président ivoirien.

Ces entretiens à huis clos visent à identifier les points de tension avant qu'ils ne dégénèrent. "Le médecin écoute toujours le malade pour affiner son diagnostic", explique toujours Fernand Dédeh. La CEDEAO applique cette méthode avec minutie, sondant chaque acteur politique ivoirien.

Parrainages : sous haute surveillance

Sur le terrain, les candidats s'activent pour réunir les parrainages obligatoires. Une opération qui ressemble déjà à un début de campagne électorale, scrutée de près par les observateurs internationaux. Chaque signature représente un engagement citoyen, une caution donnée au futur candidat.

Plusieurs interrogations émergent dans les coulisses. Des personnalités absentes de la liste électorale participent-elles à cette collecte ? "Ce n'est pas le problème de la CEI". Le Conseil constitutionnel tranchera sur l'éligibilité des candidats le moment venu.

Les revendications de l'opposition et les positions du pouvoir demeurent diamétralement opposées. "Entre les deux, c'est l'océan et ses vagues impétueuses", observe un analyste politique habitué des arcanes ivoiriennes. La CEDEAO cherche discrètement le minimum de compromis pour une élection "roses en main" le 25 octobre 2025.

La Côte d'Ivoire représente un enjeu économique et sécuritaire considérable pour l'Afrique de l'Ouest. Une élection transparente et apaisée conditionne la stabilité de toute la sous-région. Les sages de la CEDEAO l'ont bien compris et multiplient les initiatives préventives, loin des projecteurs médiatiques.

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