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Présidentielle ivoirienne 2025 : "les acteurs politiques s'installent dans une période de surchauffe"

Mardi 10 Juin 2025

En pleine agitation politique, la Côte d'Ivoire se prépare pour une présidentielle 2025 troublée. Mobilisations et tensions marquent l'actualité du pays.


En pleine agitation politique, la Côte d'Ivoire se prépare pour une présidentielle 2025 troublée © Crédit photo DR
En pleine agitation politique, la Côte d'Ivoire se prépare pour une présidentielle 2025 troublée © Crédit photo DR
"Les acteurs politiques s'installent dans une période de surchauffe." Cette citation de Ferro Bally résume parfaitement le climat actuel en Côte d'Ivoire. À quelques mois de l’élection présidentielle prévue pour le 25 octobre 2025, les tensions s’exacerbent. Les récentes activités politiques, marquées par des marches de protestation et des discours enflammés, montrent que la campagne électorale a débuté dans un contexte pour le moins volatile.

Les rivalités entre le pouvoir et l'opposition s'intensifient. Le PDCI-RDA, ancien parti au pouvoir, a programmé une marche nationale suite à la radiation de son président, Tidjane Thiam, de la liste électorale. Cette exclusion de Thiam, qui a porté sa cause devant le Comité des droits de l'homme des Nations Unies, traduit l’urgence d’une situation politique en ébullition.

Mobilisation de l’opposition

Le 6 juin, le PDCI-RDA a organisé une marche pour dénoncer l'éviction de son président. Ce rassemblement témoigne du mécontentement croissant au sein de l'opposition. "Nous ne céderons pas face à l'injustice," a déclaré un membre influent du PDCI lors de cette mobilisation. Les citoyens, mobilisés autour de cette cause, expriment leur désillusion face à un système qui semble de moins en moins tolérant envers la critique.

D'autres figures politiques, comme Charles Blé Goudé, président du COJEP, cherchent également à faire entendre leur voix. Sa récente rencontre avec Leonardo Santos Simão, représentant spécial de l'ONU, témoigne d'un effort visant à gagner un soutien international. C’est un geste stratégique, car le soutien de la communauté internationale pourrait renforcer sa position face aux autorités.

Inquiétudes autour de la démocratie

Les événements récents mettent en lumière les inquiétudes quant à la légitimité des prochaines élections. L'absence de plusieurs leaders de l'opposition, excluent pour des raisons administratives contestées, soulève des questions sur la transparence du processus électoral. En évitant de s'appuyer sur un véritable débat démocratique, le gouvernement d'Alassane Ouattara semble suivre une stratégie d'isolement des voix dissidentes.

"Nous avons besoin d'un véritable processus démocratique," affirme un analyste politique, soulignant l'importance d’assurer la participation de tous les acteurs pour garantir une élection équilibrée. Cette situation alimente les frictions entre l'État et les différents partis politiques, amplifiant les tensions déjà présentes au sein de la société.

La répression des dissidents s'intensifie dans un climat de méfiance. Les arrestations de membres de l'opposition se multiplient, ce qui aggrave une situation déjà tendue. Les droits civils des opposants sont constamment remis en question, une pratique qui risque de provoquer une réaction encore plus forte de la part des électeurs. 

Les citoyens ivoiriens, lassés par des conflits politiques récurrents, demandent des changements. La perspective d'une nouvelle élection sans une opposition active et représentative fragilise la démocratie dans le pays. "Il est temps que les responsables politiques prennent au sérieux les appels à une meilleure gouvernance," déclare Ferro Bally, appelant à un dialogue constructif dans un pays où la division semble être la norme.

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