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Primes, ponctions salariales des grévistes, libération d'Assi Ghislain : Beugré Mambé promet d'intercéder auprès de Ouattara

Vendredi 2 Mai 2025

Face aux revendications des centrales syndicales, Beugré Mambé a promis le 1er mai 2025 d'intercéder auprès du Président Ouattara concernant les ponctions salariales des enseignants grévistes.


Les enseignants grévistes sanctionnés par des ponctions sur leurs salaires pourraient voir leur situation s'améliorer. Le Premier Ministre Robert Beugré Mambé a accepté, lors de la célébration de la Fête du Travail le 1er mai 2025, de porter leurs doléances auprès du Président de la République. « Chers travailleurs, à travers vos représentants, vous nous avez demandé d'être votre avocat auprès du Chef de l'État. Nous acceptons d'être votre avocat pour les frères et sœurs dont les ponctions ont été faites sur les salaires », a déclaré le chef du gouvernement.

Cette annonce intervient dans un contexte social tendu, marqué par des mouvements de grève dans le secteur de l'éducation. Outre la question des ponctions salariales, le cas de l'enseignant Assi Ghislain, actuellement incarcéré suite à sa participation à une grève, a également été évoqué lors de cette rencontre avec les syndicats à la Primature d'Abidjan-Plateau.

Une médiation sur plusieurs fronts sociaux

Concernant l'enseignant emprisonné, le Premier Ministre a assuré que « tout rentrera dans l'ordre à travers le mécanisme judiciaire », sans toutefois préciser le calendrier ni les modalités de cette possible libération. Cette réponse reste prudente, le chef du gouvernement privilégiant visiblement les voies légales pour résoudre cette situation.

Sur les autres revendications formulées par les syndicats, notamment l'instauration d'une prime pour les enseignants et plus largement pour tous les fonctionnaires sans prime, Robert Beugré Mambé a appelé au calme et à la patience. « S'agissant des revendications nouvelles, comme le gouvernement l'a rappelé aux syndicats des enseignants entrés en grève, je vous demande de garder votre calme et de nous faire confiance afin que toutes ces revendications soient traitées dans le cadre de procédures centrées sur le dialogue social », a-t-il indiqué, avant d'ajouter que « le travail est très avancé ».

Des revendications plus larges à l'étude

Les doléances présentées par les centrales syndicales dépassent le cadre du secteur éducatif. Les représentants des travailleurs ont également sollicité la diminution des tarifs des péages, des mesures contre la cherté de la vie et l'instauration d'un 13ème mois en remplacement de la prime de fin d'année, communément appelée « prime ADO » (du nom du Président Alassane Dramane Ouattara).

Face à ces demandes, le Premier Ministre s'est engagé à ce que « le travail soit fait pour continuer à améliorer les conditions de vie, tout en préservant les grands équilibres qui constituent la base de la poursuite harmonieuse du bel élan de développement amorcé par la Côte d'Ivoire ». Une formulation qui laisse entrevoir la volonté du gouvernement de concilier réponses aux attentes sociales et maintien des équilibres budgétaires.

Les cinq centrales syndicales présentes à cette rencontre - Humanisme, Dignité, l'Union nationale des Travailleurs de Côte d'Ivoire (UNATRCI), la Fédération des Syndicats autonomes de Côte d'Ivoire-Confédération générale (FESACI-CG) et l'Union générale des travailleurs de Côte d'Ivoire (UGTCI) - ont pour leur part salué « les efforts du gouvernement dans la lutte contre la vie chère » et exprimé leur « reconnaissance au Président de la République pour toutes les actions sociales et financières » en faveur des travailleurs.

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