Pulchérie Gbalet arrêtée pour la marche du 11 octobre ? © Crédit photo DR
Pulchérie Gbalet n'a pas été arrêtée. Pourtant, ce vendredi 10 octobre, la rumeur enfle sur les réseaux sociaux ivoiriens : la militante de la société civile aurait été interpellée alors qu'elle tentait de quitter le territoire. Une information totalement fausse, selon l'intéressée elle-même, qui dénonce sur sa page Facebook une opération de déstabilisation. « Apparemment, pendant que je prépare paisiblement la marche pacifique du 11 octobre, certains s'occupent à inventer ma vie », écrit-elle avec ironie.
Cette séquence intervient à un moment explosif pour la Côte d'Ivoire. Le préfet d'Abidjan vient d'interdire la manifestation prévue samedi, au deuxième jour de la campagne présidentielle. Une décision que l'opposition et la société civile jugent anticonstitutionnelle. Et que Pulchérie Gbalet, présidente de l'association AC I et figure montante de la contestation, entend bien défier.
Cette séquence intervient à un moment explosif pour la Côte d'Ivoire. Le préfet d'Abidjan vient d'interdire la manifestation prévue samedi, au deuxième jour de la campagne présidentielle. Une décision que l'opposition et la société civile jugent anticonstitutionnelle. Et que Pulchérie Gbalet, présidente de l'association AC I et figure montante de la contestation, entend bien défier.
Une marche interdite, un climat qui se tend
Dans un arrêté publié jeudi, le préfet Andjou Koua a tranché net : « Est interdite toute marche le 11 octobre 2025 sur toute l'étendue du territoire du département d'Abidjan. » Le motif invoqué ? Aucune déclaration officielle n'aurait été déposée. Et puis, il faut « maintenir l'ordre public en cette période de campagne ». Une justification que l'opposition balaie d'un revers de main.
Habiba Touré, avocate et porte-parole du Front commun PPA-CI/PDCI, a été claire ce vendredi : « Cette marche pour la démocratie, la justice et la paix aura bien lieu. » Rendez-vous fixé dès 8 heures au rond-point de l'église Saint-Jean, à Cocody. Pascal Affi N'Guessan, ancien Premier ministre et président du FPI, enfonce le clou sur Facebook : « Cet arrêté préfectoral illégal n'est pas opposable aux droits constitutionnels d'un peuple. »
Habiba Touré, avocate et porte-parole du Front commun PPA-CI/PDCI, a été claire ce vendredi : « Cette marche pour la démocratie, la justice et la paix aura bien lieu. » Rendez-vous fixé dès 8 heures au rond-point de l'église Saint-Jean, à Cocody. Pascal Affi N'Guessan, ancien Premier ministre et président du FPI, enfonce le clou sur Facebook : « Cet arrêté préfectoral illégal n'est pas opposable aux droits constitutionnels d'un peuple. »
Frontières bouclées, opposants surveillés
Pour Pulchérie Gbalet, ces fausses informations sur son arrestation ne sont pas un hasard. « À ceux qui, perturbés par ma parole, passent leurs nuits à monter des fakes pour faire diversion, je dis : vous perdez votre temps », assène-t-elle. La militante, qui préside également CREITA-CI, une organisation de défense des libertés, ne cache pas sa détermination : « Pendant que vous fabriquez des mensonges, nous préparons une marche historique. »
Son message se termine par un appel sans équivoque aux Ivoiriens : « Je suis là, je suis en lutte, je parle ! » Une référence au proverbe populaire ivoirien – « C'est 2ème gaou qui est gnata » – vient clore son post. Traduction libre : elle ne se laissera pas avoir deux fois.
La tension monte d'un cran dans la capitale économique ivoirienne. Selon Pulchérie Gbalet, les autorités auraient bouclé les frontières et dressé une liste d'opposants et de membres de la société civile interdits de sortie du territoire. « Toutes les frontières sont bouclées », affirme-t-elle dans une vidéo diffusée vendredi soir. Une mesure qu'elle voit comme une nouvelle illustration du rétrécissement de l'espace démocratique.
Dans son appel vibrant, elle exhorte les habitants d'Abidjan et de l'intérieur du pays à converger vers les points de rassemblement samedi matin. « Nous ne devons pas laisser la peur et la terreur nous prendre en otage. Nous devons être libres dans notre propre pays », martèle-t-elle. À quelques heures de l'échéance, impossible de savoir si les Ivoiriens répondront massivement à cet appel, mais une chose est sûre : la rue va parler.
Son message se termine par un appel sans équivoque aux Ivoiriens : « Je suis là, je suis en lutte, je parle ! » Une référence au proverbe populaire ivoirien – « C'est 2ème gaou qui est gnata » – vient clore son post. Traduction libre : elle ne se laissera pas avoir deux fois.
La tension monte d'un cran dans la capitale économique ivoirienne. Selon Pulchérie Gbalet, les autorités auraient bouclé les frontières et dressé une liste d'opposants et de membres de la société civile interdits de sortie du territoire. « Toutes les frontières sont bouclées », affirme-t-elle dans une vidéo diffusée vendredi soir. Une mesure qu'elle voit comme une nouvelle illustration du rétrécissement de l'espace démocratique.
Dans son appel vibrant, elle exhorte les habitants d'Abidjan et de l'intérieur du pays à converger vers les points de rassemblement samedi matin. « Nous ne devons pas laisser la peur et la terreur nous prendre en otage. Nous devons être libres dans notre propre pays », martèle-t-elle. À quelques heures de l'échéance, impossible de savoir si les Ivoiriens répondront massivement à cet appel, mais une chose est sûre : la rue va parler.