
Programme électoral, Ahoua Don Mello veut sortir du Franc CFA et annuler des accords avec la France © Crédit photo DR
Ahoua Don Mello ne fait pas dans la demi-mesure. Ce vendredi 10 octobre, lors du lancement de sa campagne pour la présidentielle 2025, l'ingénieur devenu candidat a présenté un programme qui ne laisse personne indifférent. Au cœur de ses 42 propositions : une consultation démocratique pour sortir du Franc CFA et l'annulation pure et simple des accords de défense avec Paris.
« Il s'agit de créer les conditions de souveraineté monétaire et de se donner les moyens de financer le développement », explique le document de campagne. Le candidat entend soumettre au peuple les « décisions importantes qui impactent sa vie ». Dans le viseur : les accords monétaires avec la France, la gestion de la Banque centrale et même l'utilisation de l'or comme réserve.
« Il s'agit de créer les conditions de souveraineté monétaire et de se donner les moyens de financer le développement », explique le document de campagne. Le candidat entend soumettre au peuple les « décisions importantes qui impactent sa vie ». Dans le viseur : les accords monétaires avec la France, la gestion de la Banque centrale et même l'utilisation de l'or comme réserve.
Le divorce d'avec la France assumé
Sur la question militaire, Don Mello ne tergiverse pas. « L'heure du divorce a sonné », affirme son programme qui prévoit l'annulation par décret des accords de défense. L'ancien ministre de l'Equipement sous Laurent Gbagbo justifie cette rupture par la crise de 2002 à 2011, où « l'armée française s'est imposée » jusqu'au « choix d'un Président pour les Ivoiriens » lors de la crise post-électorale.
À la place, le candidat propose des accords stratégiques avec les pays des BRICS, notamment la Russie, pour « construire un complexe militaro-industriel » et acquérir des « armes de pointe ». Une orientation qui tranche radicalement avec la politique actuelle du pays.
À la place, le candidat propose des accords stratégiques avec les pays des BRICS, notamment la Russie, pour « construire un complexe militaro-industriel » et acquérir des « armes de pointe ». Une orientation qui tranche radicalement avec la politique actuelle du pays.
Reprendre le contrôle des secteurs stratégiques
Le programme prévoit également d'identifier et de transférer à l'État « les secteurs jugés stratégiques » : eau, électricité, télécommunications, ports, aéroports, cacao, banques. « Celui qui détient un secteur stratégique dans un pays a un droit de vie et de mort sur les citoyens », assène le document en référence à la crise de 2010-2011 et aux embargos qui avaient frappé le régime Gbagbo.
Don Mello, 67 ans, ancien directeur général du Bureau National d'Études Techniques pendant 11 ans, défend un « modèle de l'économie des matières grises » pour remplacer celui « des matières premières ». Son diagnostic est sévère : avec un taux de pauvreté « avoisinant 40% », la croissance ivoirienne n'aurait pas déclenché le développement.
L'ingénieur, qui détient plusieurs brevets dans les matériaux de construction, qualifie sa candidature de « candidature de précaution ». Si Laurent Gbagbo est autorisé à se présenter, il promet de se retirer pour le soutenir. En attendant, il multiplie les propositions audacieuses : création d'un fonds souverain, réforme bancaire, statut de fermier pour les agriculteurs.
Son programme intitulé « 42 propositions pour la démocratie, la souveraineté et le panafricanisme dans un monde multipolaire » prévoit même une Constituante pour adopter une nouvelle République. Les observateurs s'interrogent déjà sur la faisabilité de ces réformes qui nécessiteraient de profondes ruptures avec les partenaires traditionnels du pays.
Don Mello, 67 ans, ancien directeur général du Bureau National d'Études Techniques pendant 11 ans, défend un « modèle de l'économie des matières grises » pour remplacer celui « des matières premières ». Son diagnostic est sévère : avec un taux de pauvreté « avoisinant 40% », la croissance ivoirienne n'aurait pas déclenché le développement.
L'ingénieur, qui détient plusieurs brevets dans les matériaux de construction, qualifie sa candidature de « candidature de précaution ». Si Laurent Gbagbo est autorisé à se présenter, il promet de se retirer pour le soutenir. En attendant, il multiplie les propositions audacieuses : création d'un fonds souverain, réforme bancaire, statut de fermier pour les agriculteurs.
Son programme intitulé « 42 propositions pour la démocratie, la souveraineté et le panafricanisme dans un monde multipolaire » prévoit même une Constituante pour adopter une nouvelle République. Les observateurs s'interrogent déjà sur la faisabilité de ces réformes qui nécessiteraient de profondes ruptures avec les partenaires traditionnels du pays.