La CEDEAO, le bloc régional ouest-africain durcit le ton. Réunis le dimanche 14 décembre 2025 à Abuja au Nigeria, les dirigeants de la CEDEAO ont brandi la menace de sanctions contre quiconque tenterait de bloquer le retour à un gouvernement civil en Guinée-Bissau. Le putsch qui a renversé le président Umaro Sissoco Embalo fin novembre a dominé l'ordre du jour du sommet. « Les autorités imposeront des sanctions ciblées aux individus ou groupes de personnes qui entravent le processus de transition », a prévenu Omar Alieu Touray, président de la Commission de la CEDEAO.
Le coup d'État est intervenu la veille de l'annonce des résultats des élections du 23 novembre. Les militaires ont arrêté le président sortant alors que deux camps revendiquaient la victoire. Depuis son indépendance en 1974, ce petit pays a déjà subi quatre coups d'État et plusieurs tentatives de putsch.
Le coup d'État est intervenu la veille de l'annonce des résultats des élections du 23 novembre. Les militaires ont arrêté le président sortant alors que deux camps revendiquaient la victoire. Depuis son indépendance en 1974, ce petit pays a déjà subi quatre coups d'État et plusieurs tentatives de putsch.
Des troupes pour protéger la démocratie
La CEDEAO ne reste pas inactive. La force de maintien de la paix présente depuis 2022 reçoit désormais l'autorisation « d'assurer la protection de tous les dirigeants politiques et des institutions nationales ». Cette décision fait suite à la tentative de putsch déjouée au Bénin. Le Nigeria a envoyé des avions de chasse et des soldats, rejoints par des troupes ivoiriennes. D'autres renforts arriveront du Ghana et de Sierra Leone.
« Les événements de ces dernières semaines ont montré concrètement ce que signifie la solidarité régionale », a souligné Omar Alieu Touray. Cette fermeté contraste avec l'impuissance face aux juntes du Burkina Faso, de la Guinée, du Mali et du Niger qui ont quitté la CEDEAO pour former leur propre Alliance des États du Sahel.
« Les événements de ces dernières semaines ont montré concrètement ce que signifie la solidarité régionale », a souligné Omar Alieu Touray. Cette fermeté contraste avec l'impuissance face aux juntes du Burkina Faso, de la Guinée, du Mali et du Niger qui ont quitté la CEDEAO pour former leur propre Alliance des États du Sahel.
La Guinée sous surveillance
L'organisation garde un œil sur la Guinée où se tiendra une présidentielle le 28 décembre. Le chef de la junte Mamady Doumbouya se présente malgré sa promesse de ne pas briguer le pouvoir. « Nous espérons que les élections seront crédibles, transparentes et équitables », a déclaré le président de la Commission. La question sécuritaire au Sahel a aussi occupé les discussions. « Aucune frontière ne peut nous protéger de la violence », a averti le président sierra-léonais Julius Maada Bio.






