Résultats BAC 2025 Côte d'Ivoire : le BAC ivoirien reste un parcours du combattant © Crédit photo DR
Le BAC ivoirien reste un parcours du combattant pour la jeunesse du pays. En 2024, seulement 117 266 candidats ont décroché leur précieux sésame sur 343 162 présents, soit un pourcentage d'admis de 34,17%. Cette session 2025 s'annonce dans la même lignée avec 343 698 inscrits, dont 171 897 filles, répartis dans 546 centres d'examen à travers le territoire national.
Les chiffres révèlent une progression timide depuis le point bas de 2021 où le taux de réussite avait chuté à 29,24%. Malgré les efforts de la DECO (Direction des Examens et Concours), l'amélioration reste insuffisante face aux enjeux sociétaux. En cinq ans, près d'un million de jeunes Ivoiriens n'ont pas obtenu leur baccalauréat, alimentant le chômage des jeunes et les frustrations sociales.
Les chiffres révèlent une progression timide depuis le point bas de 2021 où le taux de réussite avait chuté à 29,24%. Malgré les efforts de la DECO (Direction des Examens et Concours), l'amélioration reste insuffisante face aux enjeux sociétaux. En cinq ans, près d'un million de jeunes Ivoiriens n'ont pas obtenu leur baccalauréat, alimentant le chômage des jeunes et les frustrations sociales.
Les familles dans l'attente du verdict
À quelques jours de la proclamation des résultats fixée au lundi 7 juillet, l'angoisse monte dans les foyers ivoiriens. "Mon fils a passé les épreuves écrites du 16 au 20 juin, mais je n'arrive pas à dormir", confie Adjoua, mère de famille à Yopougon. "Si il échoue, que va-t-il devenir ?"
Cette préoccupation parentale reflète la pression énorme qui pèse sur une génération entière. Les épreuves orales se sont déroulées du 3 au 13 juin pour le bac technique et du 10 au 13 juin pour les bacs général et artistique, dans un climat de tension palpable. Le site men-deco.org, plateforme officielle de consultation des résultats, s'attend à recevoir des millions de connexions simultanées le jour J.
Cette préoccupation parentale reflète la pression énorme qui pèse sur une génération entière. Les épreuves orales se sont déroulées du 3 au 13 juin pour le bac technique et du 10 au 13 juin pour les bacs général et artistique, dans un climat de tension palpable. Le site men-deco.org, plateforme officielle de consultation des résultats, s'attend à recevoir des millions de connexions simultanées le jour J.
Un système éducatif à bout de souffle
L'analyse sur cinq ans révèle les défaillances structurelles du système éducatif ivoirien. Après le pic de 40,08% de réussite en 2020 (124 728 admis sur 311 224 candidats), la chute libre de 2021 a sonné l'alarme. Le redressement amorcé depuis 2022 reste fragile : 30,78% en 2022, 32,09% en 2023, puis 34,17% en 2024.
Cette stagnation relative interroge sur l'efficacité des réformes entreprises par le ministère de l'Éducation nationale et de l'Alphabétisation. Les sureffectifs dans les classes, le manque d'enseignants qualifiés et la vétusté des infrastructures constituent autant d'obstacles à une amélioration significative des performances.
Au-delà des statistiques, c'est l'avenir de centaines de milliers de jeunes qui se joue chaque année. Les 226 000 candidats recalés en 2024 grossissent les rangs d'une jeunesse désœuvrée, particulièrement vulnérable aux sirènes de l'immigration clandestine ou de la délinquance.
Cette situation préoccupante contraste avec les ambitions affichées par les autorités ivoiriennes de faire de l'éducation un levier de développement. L'attente est désormais tournée vers les résultats de cette session 2025, qui diront si la tendance à la reprise progressive se confirme ou si le système éducatif ivoirien reste enlisé dans ses difficultés chroniques.
Cette stagnation relative interroge sur l'efficacité des réformes entreprises par le ministère de l'Éducation nationale et de l'Alphabétisation. Les sureffectifs dans les classes, le manque d'enseignants qualifiés et la vétusté des infrastructures constituent autant d'obstacles à une amélioration significative des performances.
Au-delà des statistiques, c'est l'avenir de centaines de milliers de jeunes qui se joue chaque année. Les 226 000 candidats recalés en 2024 grossissent les rangs d'une jeunesse désœuvrée, particulièrement vulnérable aux sirènes de l'immigration clandestine ou de la délinquance.
Cette situation préoccupante contraste avec les ambitions affichées par les autorités ivoiriennes de faire de l'éducation un levier de développement. L'attente est désormais tournée vers les résultats de cette session 2025, qui diront si la tendance à la reprise progressive se confirme ou si le système éducatif ivoirien reste enlisé dans ses difficultés chroniques.
