Tidjane Thiam répond aux accusations du Tages-Anzeiger

Mardi 8 Juillet 2025

Tidjane Thiam, l'ancien dirigeant du Credit Suisse, conteste point par point l'article du Tages-Anzeiger et apporte sa version sur le conflit avec son ex-gouvernante.


Tidjane Thiam répond aux accusations du Tages-Anzeiger © Crédit photo DR
Tidjane Thiam a décidé de répondre publiquement aux accusations portées par le journal suisse Tages-Anzeiger ce lundi 7 juillet 2025. L'ancien patron du Credit Suisse conteste fermement les allégations concernant d'éventuels comptes bancaires dissimulés et livre sa version des événements liés au conflit avec son ancienne gouvernante, Mme Vacarciuc.

Dans une déclaration détaillée, l'homme d'affaires ivoirien dément catégoriquement l'existence de comptes cachés. "Il n'existe aucun compte en banque caché, contrairement à ce que suggère l'article", précise-t-il. Au contraire, 241 000 francs suisses - la somme en litige - sont placés sur un compte séquestre en attendant l'issue judiciaire.

Accusations sur les comptes bancaires

L'ancien dirigeant bancaire affirme que "tous les comptes de M. Thiam, dans toutes les juridictions où il déclare ses revenus, sont exhaustivement connus des autorités fiscales". Cette transparence financière vise à couper court aux soupçons soulevés par l'article suisse.

La question des avoirs financiers de Tidjane Thiam s'inscrit dans le contexte plus large de son litige avec son ex-employée de maison. Le montant de 241 000 CHF fait l'objet d'une procédure judiciaire dont l'issue reste incertaine.

Le contexte dramatique

L'ancienne star de la finance internationale revient sur les circonstances particulières du 9 décembre 2018, date clé du conflit. Ce jour-là, son fils Bilal venait de subir une opération pour son cancer, seulement deux jours auparavant. "La température dans la maison était de trois degrés Celsius, ce qui mettait gravement en danger la santé de Bilal", explique-t-il.

C'est précisément ce jour-là que Mme Vacarciuc a démissionné, soit "deux jours après avoir appris le diagnostic du cancer de Bilal". Cette coïncidence temporelle soulève des questions sur les motivations de l'ex-gouvernante selon la version de Tidjane Thiam

Une bataille judiciaire

L'homme d'affaires conteste également la présentation de la procédure judiciaire. "M. Thiam n'a pas perdu de procès", affirme sa déclaration. L'action pénale avait été engagée par le ministère public suisse, qui avait jugé "les faits suffisamment graves pour justifier des poursuites".

Fort de cette position, Tidjane Thiam a décidé de porter l'affaire devant la Cour supérieure du canton de Zurich. Cette escalade judiciaire témoigne de sa détermination à faire valoir sa version des faits.

L'ancien patron du Credit Suisse regrette que le Tages-Anzeiger n'ait pas contacté son camp avant publication. "Cette omission est d'autant plus grave que l'article donne à penser le contraire", conclut-il. Une critique qui soulève des questions sur les méthodes journalistiques du quotidien helvétique.

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