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Vincent Toh Bi tacle la CEI sur le calendrier électoral : "Quel est ce processus électoral qui est mené sans calendrier officiel ?"

Mercredi 9 Juillet 2025

Vincent Toh Bi Irié, l'ancien préfet d'Abidjan et candidat à la présidentielle d'octobre 2025 en Côte d'Ivoire, a critique sévèrement la CEI et réclame plus de transparence.


Vincent Toh Bi tacle la CEI sur le calendrier électoral © Crédit photo DR
Vincent Toh Bi tacle la CEI sur le calendrier électoral © Crédit photo DR
Vincent Toh Bi Irié, candidat déclaré à la présidentielle 2025, livre une charge virulente contre la Commission électorale indépendante. "Quel est ce processus électoral en Côte d'Ivoire, qui est mené sans calendrier électoral public officiel, sans chronogramme, sans feuille de route ?", s'interroge l'ancien préfet d'Abidjan.

Cette sortie fracassante intervient à trois mois du scrutin présidentiel. Le candidat pointe du doigt ce qu'il considère comme une grave défaillance organisationnelle. Sa critique vise directement les méthodes de travail de l'institution dirigée par Ibrahime Coulibaly-Kuibiert. Le ton est donné : Vincent Toh Bi Irié ne compte pas rester silencieux face aux dysfonctionnements qu'il dénonce.

L'ancien haut fonctionnaire s'appuie sur des standards internationaux pour étayer sa critique. Il exige de la CEI "un minimum de professionnalisme et de transparence dans la conduite de ce processus électoral". Une interpellation publique qui place l'institution sous pression.

Le Malawi comme référence

Vincent Toh Bi Irié sort l'artillerie lourde en citant des exemples précis. "Pour une élection prévue en septembre 2025, le calendrier électoral extrêmement détaillé, en 94 pages, est connu depuis le mois de juin 2023, soit 27 mois avant", détaille-t-il en évoquant le cas du Malawi.

Cette comparaison vise à démontrer le retard ivoirien en matière de planification électorale. Le candidat insiste sur les "bonnes pratiques et les normes régionales, africaines et universelles" qui imposent une publication officielle du calendrier électoral "au minimum 18 mois avant la tenue du scrutin".

L'ancien préfet se propose même de partager "une dizaine d'exemples de calendriers électoraux de différents pays d'Afrique" avec les internautes. Il adopte une posture pédagogique face à ce qu'il perçoit comme une défaillance institutionnelle. "Nous avons aussi une vocation de formation et d'éclairage", précise-t-il.

Attaque frontale contre les détracteurs

Vincent Toh Bi Irié ne s'arrête pas à la critique de la CEI. Il élargit son propos au niveau du débat public ivoirien. "Quand on pose des débats sérieux qui engagent l'avenir de la Côte d'Ivoire, au lieu de nous faire répondre par leurs experts, ils nous envoient leurs journalistes et leurs cyber activistes", déplore-t-il.

L'ancien préfet d'Abidjan qualifie ces derniers de "diplômés en injures et en falsifications de l'évidence, qui ont volontairement éteint leur intelligence contre des billets de banque ou des promesses de postes". Des accusations graves qui visent l'écosystème médiatique et numérique ivoirien.

Cette charge révèle la frustration d'un candidat qui peine à faire entendre sa voix dans le débat présidentiel. "Personne ne respecte plus le savoir en Côte d'Ivoire, tout le monde parle de tout, tout le monde connaît tout", regrette Vincent Toh Bi Irié. Il dénonce une dégradation du niveau des échanges politiques.

Navigation à vue dénoncée

Le candidat résume sa vision critique du processus électoral en cours par une formule imagée : "On navigue à vau-l'eau ici chez nous en Côte d'Ivoire et au gré de l'arbitre". Cette métaphore maritime illustre son sentiment d'improvisation généralisée.

Vincent Toh Bi Irié refuse que les candidats soient informés "à coups de communiqués ou de réunions prestement convoquées". Il plaide pour une approche plus structurée et prévisible du calendrier électoral. Sa critique vise une gestion qu'il juge artisanale et non professionnelle.

L'ancien préfet établit un parallèle médical saisissant : "Le patient mourant dit au Professeur en Médecine comment on soigne des malades graves. Avec cet élan, comment la médiocrité ne gangrènerait-elle pas toute une Nation ?" Une image forte qui traduit son inquiétude face à la gestion du processus électoral.

Cette interpellation publique place la Commission électorale indépendante dans une position délicate. L'institution devra répondre aux interrogations légitimes sur la planification électorale. Les candidats attendent plus de visibilité sur les étapes du processus électoral.

Vincent Toh Bi Irié revendique une approche plus technique des questions électorales. Il oppose son expertise d'ancien haut fonctionnaire à ce qu'il considère comme de l'amateurisme. "Il n'y a aucun pays au monde qui engage un processus électoral, sans un calendrier électoral officiel public", martèle-t-il.

Cette sortie pourrait faire école parmi les autres candidats potentiels. La pression monte sur la CEI pour qu'elle communique davantage sur l'organisation du scrutin d'octobre 2025. Vincent Toh Bi Irié a ouvert une brèche dans laquelle d'autres pourraient s'engouffrer.

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