
Le Capsat, unité stratégique de l'armée malgache, rejoint les manifestants contre le président Rajoelina © Crédit photo DR
Le colonel Mikaël Randrianirina, chef de cette unité stratégique chargée des munitions de l'armée, a déclaré à Réunion Première que son corps répondait "à la sollicitation et à l'appel du peuple". Une prise de position inédite qui fait écho au rôle joué par cette même unité en 2009, lorsque son ralliement avait contribué à la chute du président Marc Ravalomanana.
Le colonel Randrianirina a tenu à préciser qu'il ne s'agissait pas d'un coup d'État militaire, mais d'un soutien aux revendications populaires. Les manifestations, qui réclament la démission du président Andry Rajoelina et des réformes institutionnelles profondes, ont pris une nouvelle dimension avec cette intervention du Corps d'Administration et des Services Techniques des Armées. C'est la première fois depuis le début du mouvement de contestation que des soldats prennent publiquement position aux côtés des manifestants.
Le colonel Randrianirina a tenu à préciser qu'il ne s'agissait pas d'un coup d'État militaire, mais d'un soutien aux revendications populaires. Les manifestations, qui réclament la démission du président Andry Rajoelina et des réformes institutionnelles profondes, ont pris une nouvelle dimension avec cette intervention du Corps d'Administration et des Services Techniques des Armées. C'est la première fois depuis le début du mouvement de contestation que des soldats prennent publiquement position aux côtés des manifestants.
Un gendarme tue un soldat du Capsat
La situation s'est encore aggravée sur la place du 13 Mai, épicentre de la contestation. Selon Orange actu Madagascar, le général Lylison René a confirmé qu'un gendarme avait mortellement tiré sur un élément du Capsat. "Il faut que les commandements de la gendarmerie fassent cesser les tirs visant les civils et les soldats", a lancé le général, appelant les supérieurs hiérarchiques à démissionner pour éviter toute escalade.
Le général a également mis en garde contre de possibles pillages et demandé aux forces de sécurité de protéger les biens et commerces. "Tout manquement relèvera de leur responsabilité", a-t-il averti. Il a évoqué la mise en place prochaine d'une organisation interne au sein de l'armée, laissant planer le doute sur une possible restructuration du commandement militaire.
Le général a également mis en garde contre de possibles pillages et demandé aux forces de sécurité de protéger les biens et commerces. "Tout manquement relèvera de leur responsabilité", a-t-il averti. Il a évoqué la mise en place prochaine d'une organisation interne au sein de l'armée, laissant planer le doute sur une possible restructuration du commandement militaire.
Les chefs militaires appellent au dialogue
Face à la menace d'embrasement, le général Jocelyn Rakotoson, chef d'état-major de l'armée de terre, a appelé samedi toutes les forces vives à engager des discussions. "Il n'y a aucun intérêt à poursuivre les affrontements", a-t-il affirmé, exhortant la population à protéger les biens communs pour éviter toute dégradation. Un appel au calme qui contraste avec la tension palpable dans les rues d'Antananarivo.
Le Premier ministre Ruphin Fortunat Zafisambo a condamné "l'usage excessif de la force" lors des affrontements et annoncé l'ouverture d'enquêtes indépendantes. Mais ces déclarations peinent à apaiser la colère. Les Nations unies estiment qu'au moins 22 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations, un chiffre que les autorités malgaches contestent.
Cette crise intervient alors que des milliers de manifestants ont pu, pour la première fois, accéder à la place du 13 Mai sous escorte militaire samedi. Cette image symbolique renforce la visibilité et l'impact du mouvement de contestation. Le ralliement du Capsat change la donne politique. Si d'autres unités militaires suivaient cet exemple, la position du président Rajoelina deviendrait intenable. Madagascar retient son souffle.
Le Premier ministre Ruphin Fortunat Zafisambo a condamné "l'usage excessif de la force" lors des affrontements et annoncé l'ouverture d'enquêtes indépendantes. Mais ces déclarations peinent à apaiser la colère. Les Nations unies estiment qu'au moins 22 personnes ont été tuées depuis le début des manifestations, un chiffre que les autorités malgaches contestent.
Cette crise intervient alors que des milliers de manifestants ont pu, pour la première fois, accéder à la place du 13 Mai sous escorte militaire samedi. Cette image symbolique renforce la visibilité et l'impact du mouvement de contestation. Le ralliement du Capsat change la donne politique. Si d'autres unités militaires suivaient cet exemple, la position du président Rajoelina deviendrait intenable. Madagascar retient son souffle.