Les militants de Laurent Gbagbo respirent après des semaines de tension. Dix-huit membres du Parti des peuples Africains - Côte d'Ivoire (PPA-CI) ont recouvré la liberté mercredi, selon Sébastien Dano Djédjé, président exécutif de la formation politique. Ces libérations interviennent dans un contexte préélectoral particulièrement crispé, à quelques semaines du scrutin présidentiel du 25 octobre.
Le climat politique ivoirien s'électrise à l'approche de l'échéance électorale. Depuis le 1er août, le parti de l'ancien président avait dénoncé l'arrestation d'une trentaine de ses sympathisants. Ces interpellations alimentent les tensions entre le pouvoir et l'opposition, déjà exacerbées par l'exclusion de plusieurs candidats du scrutin présidentiel.
Le climat politique ivoirien s'électrise à l'approche de l'échéance électorale. Depuis le 1er août, le parti de l'ancien président avait dénoncé l'arrestation d'une trentaine de ses sympathisants. Ces interpellations alimentent les tensions entre le pouvoir et l'opposition, déjà exacerbées par l'exclusion de plusieurs candidats du scrutin présidentiel.
Des arrestations controversées
Les forces de sécurité ont procédé aux arrestations dans différentes localités ivoiriennes. "Les militants ont été arrêtés dans les maquis ou dans leurs maisons" à Abidjan et dans plusieurs villes du centre du pays, précise Sébastien Dano Djédjé. Ces interpellations ont eu lieu dans des lieux de convivialité populaire et au domicile des intéressés, suscitant l'inquiétude des familles.
Les interrogatoires se sont étalés sur plusieurs jours avant que les autorités décident de libérer ces dix-huit personnes. Cette procédure soulève des questions sur les méthodes employées par les services de sécurité. L'opposition dénonce des pratiques d'intimidation visant à museler ses militants avant l'élection présidentielle.
Les interrogatoires se sont étalés sur plusieurs jours avant que les autorités décident de libérer ces dix-huit personnes. Cette procédure soulève des questions sur les méthodes employées par les services de sécurité. L'opposition dénonce des pratiques d'intimidation visant à museler ses militants avant l'élection présidentielle.
Onze détenus toujours sous les verrous
La situation reste préoccupante pour onze autres membres du PPA-CI qui demeurent incarcérés. Parmi eux figurent des personnalités de premier plan comme l'ancien ministre de la Défense Moïse Lida Kouassi et la députée suppléante de Yopougon Pascale Zahouly. Ces dirigeants font l'objet d'accusations graves, notamment pour "acte terroriste" suite aux incidents d'août.
L'affaire trouve son origine dans des troubles survenus dans la commune abidjanaise de Yopougon, notamment l'incendie d'un bus. Le cyberactiviste Ibrahim Zigui, sympathisant du parti, reste également détenu au Pôle pénitentiaire d'Abidjan après avoir été "enlevé" début septembre selon son avocat. Son cas illustre l'extension de la répression au-delà des cadres traditionnels du parti.
Le procureur de la République Oumar Braman Koné a fermement démenti jeudi les accusations de l'opposition. Selon lui, il n'existe "ni enlèvements, ni séquestrations, ni disparitions forcées" en Côte d'Ivoire. Il assure que "les personnes interpellées font l'objet de procédures d'enquête régulières" conformes au droit ivoirien.
Cette version officielle contraste avec les témoignages recueillis par la défense des détenus. L'exclusion de Laurent Gbagbo et de Tidjane Thiam du scrutin présidentiel par le Conseil constitutionnel nourrit déjà les frustrations de l'opposition. Ces candidats ne pourront pas affronter le président sortant Alassane Ouattara, candidat à un quatrième mandat controversé.
L'affaire trouve son origine dans des troubles survenus dans la commune abidjanaise de Yopougon, notamment l'incendie d'un bus. Le cyberactiviste Ibrahim Zigui, sympathisant du parti, reste également détenu au Pôle pénitentiaire d'Abidjan après avoir été "enlevé" début septembre selon son avocat. Son cas illustre l'extension de la répression au-delà des cadres traditionnels du parti.
Le procureur de la République Oumar Braman Koné a fermement démenti jeudi les accusations de l'opposition. Selon lui, il n'existe "ni enlèvements, ni séquestrations, ni disparitions forcées" en Côte d'Ivoire. Il assure que "les personnes interpellées font l'objet de procédures d'enquête régulières" conformes au droit ivoirien.
Cette version officielle contraste avec les témoignages recueillis par la défense des détenus. L'exclusion de Laurent Gbagbo et de Tidjane Thiam du scrutin présidentiel par le Conseil constitutionnel nourrit déjà les frustrations de l'opposition. Ces candidats ne pourront pas affronter le président sortant Alassane Ouattara, candidat à un quatrième mandat controversé.