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Affaire Centre National Ovin de Béoumi : le ministre Sidi Touré dément toute appropriation de terres

Jeudi 24 Juillet 2025

Le ministre des Ressources animales Sidi Tiémoko Touré réfute fermement les accusations d'appropriation de terres à Béoumi via le Centre National Ovin.


Affaire Centre National Ovin de Béoumi : le ministre Sidi Touré dément toute appropriation de terres © Crédit photo DR
Affaire Centre National Ovin de Béoumi : le ministre Sidi Touré dément toute appropriation de terres © Crédit photo DR
Le Centre National Ovin de Béoumi (CNO) fait l'objet d'une vive polémique depuis mercredi. Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux accuse le ministre des Ressources animales et halieutiques, Sidi Tiémoko Touré, de s'être approprié des terres du village de Kongonoussou. Face à ces allégations, le ministère a publié un communiqué de presse pour rétablir les faits.

"Ces affirmations sont totalement fausses et dénuées de tout fondement", tranche le MIRAH dans son communiqué officiel daté du 24 juillet 2025. L'institution gouvernementale rappelle que le CNO a été créé en 1976, soit bien avant l'arrivée du ministre actuel dans la vie publique. Les 690 hectares du site ont été acquis légalement dès cette époque, avec "la purge des droits coutumiers et l'indemnisation des cultures existantes".

Un patrimoine d'État

L'histoire du Centre National Ovin remonte à la présidence de Félix Houphouët-Boigny. Créé dans le cadre du Programme National Ovin avec le soutien de la Communauté Économique Européenne, cet établissement représente un investissement de plus de 4 milliards de FCFA. Sa mission première consiste à produire des géniteurs Djallonké performants et développer l'élevage dans la région Centre-Nord.

Le centre a rouvert ses portes en 2023 lors d'une cérémonie officielle présidée par Sidi Tiémoko Touré, en présence des autorités administratives, coutumières et des populations locales. Depuis, un "vaste programme de réhabilitation et de relance des activités de production ovine de plusieurs milliards" a été lancé.

Des résultats concrets

Les chiffres parlent d'eux-mêmes. Le CNO a formé 690 stagiaires, dont 160 techniciens et 369 promoteurs d'élevage. Il a également mis à disposition des éleveurs 1 000 agnelles et 150 béliers Djallonké présélectionnés dans le cadre du Programme National de Sélection Ovine. Ces animaux, reconnus pour leur résistance à la trypanosomiase, constituent une ressource précieuse pour l'élevage ivoirien.

"Le Centre a été déterminant dans la conservation de la race ovine locale Djallonké", souligne le communiqué ministériel. Au-delà de la conservation génétique, l'établissement a contribué à créer "plusieurs centaines de fermes agro-pastorales modernes et performantes" et à équiper un laboratoire de pathologies animales.

Face à cette polémique, le MIRAH adopte une position ferme. Tout en reconnaissant "le droit sacrosaint de la libre expression de chaque citoyen", le ministère refuse catégoriquement ces accusations. "Le MIRAH se réserve le droit de poursuites judiciaires contre les auteurs de telles actions", prévient le communiqué.

Le ministère réaffirme que la propriété des terres de l'ex-CNO, désormais appelé Centre d'Application et de Spécialisation de l'Élevage des Ovins (CAS OVINS), "est légalement établie et fait partie du patrimoine de l'État ivoirien". Cette précision vise à couper court à toute contestation sur la légitimité de l'occupation foncière.

Les portes du département restent néanmoins ouvertes : "Ses agents ainsi que le cabinet du Ministre sont disposés à apporter toutes clarifications sur tous les sujets", assure le MIRAH. Une invitation au dialogue dans un contexte de tensions grandissantes autour de la gestion des ressources foncières en Côte d'Ivoire.

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