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Coup d'État déjoué au Bénin : des forces spéciales françaises sont intervenues en appui

Mercredi 10 Décembre 2025

L'armée béninoise a déjoué dimanche une tentative de putsch à Cotonou avec l'appui de forces spéciales françaises. Une centaine de mutins ont attaqué le palais.


Coup d'État déjoué au Bénin : des forces spéciales françaises sont intervenues en appui © Crédit photo DR
Coup d'État déjoué au Bénin : des forces spéciales françaises sont intervenues en appui © Crédit photo DR
Le colonel Dieudonné Djimon Tévoédjrè, chef de la garde républicaine béninoise, a confirmé ce mercredi 10 décembre 2025 à l'AFP l'intervention de forces spéciales françaises lors de la tentative de putsch déjouée dimanche au Bénin. « L'armée béninoise a été vraiment vaillante et a fait face à l'ennemi toute la journée », a-t-il déclaré, précisant qu'en fin de journée, des « forces spéciales françaises ont été envoyées depuis Abidjan, utilisées pour du ratissage après que l'armée béninoise ait fait le travail ».

Cette révélation intervient alors que la présidence française s'était contentée mardi d'évoquer un appui « en termes de surveillance, d'observation et de soutien logistique » au pouvoir béninois, sans confirmer ni démentir la présence de ses troupes. L'état-major français, sollicité par l'AFP, n'a pas souhaité réagir mercredi, l'armée ne commentant généralement pas les déploiements de forces spéciales.

Un assaut repoussé toute la journée

Le putsch au Bénin a débuté tôt dimanche matin par un assaut sur la résidence du président Patrice Talon à Cotonou. Le colonel Tévoédjrè, qui a personnellement dirigé la riposte sur place, estime à une centaine le nombre de mutins, « avec beaucoup de moyens, des engins blindés ». Les putschistes ont misé sur « l'effet de surprise » mais n'ont reçu aucun soutien d'autres unités militaires.

La garde républicaine a au contraire « eu le soutien spontané d'autres unités qui ont été utilisées toute la journée pour reprendre possession de zones, de points stratégiques de Cotonou », détaille le colonel. Dimanche matin, huit militaires étaient apparus à la télévision béninoise pour annoncer la destitution de Patrice Talon. Après une journée d'incertitude dans la capitale économique, le chef d'État avait déclaré dimanche soir que la situation était « totalement sous contrôle ».

Frappes aériennes nigérianes et intervention française

C'est en fin de journée, alors que les mutins s'étaient retranchés dans le camp de Togbin, situé dans une zone résidentielle de Cotonou, que des frappes aériennes menées par le Nigeria voisin et des forces spéciales françaises sont intervenues, afin notamment « d'éviter des dommages collatéraux ». Le colonel Tévoédjrè n'a pas donné de bilan chiffré des victimes du putsch au Bénin, mais a précisé que les mutins étaient « repartis avec des corps et des blessés » après un « rude combat » devant la résidence présidentielle.

« Le pire pouvait arriver. En tant que militaires et attachés à la chose républicaine, nous n'avons fait que notre devoir », a déclaré le colonel, estimant que cette riposte prouve que l'armée est « vraiment républicaine ». Au moins une douzaine de militaires ont été arrêtés, mais le meneur des putschistes, le lieutenant-colonel Pascal Tigri, « a fui », selon le responsable militaire. Selon le site Jeune Afrique, il se trouverait à Lomé, au Togo.

La Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (Cedeao) a annoncé dès dimanche soir l'envoi de renforts militaires de quatre pays de la région pour « préserver l'ordre constitutionnel ». Ce putsch au Bénin intervient alors que l'Afrique de l'Ouest est particulièrement secouée par l'instabilité politique, avec plusieurs coups d'État perpétrés depuis le début de la décennie, au Sahel, en Guinée et récemment en Guinée-Bissau.

Mercredi, plusieurs centaines de militants du Bloc républicain, parti de la majorité présidentielle, se sont réunis à Cotonou pour condamner la tentative de coup d'État et exprimer leur soutien au président Talon. Ce dernier doit passer la main en avril lors de la présidentielle, arrivant au terme de ses deux mandats maximum autorisés par la Constitution. Son dauphin, le ministre des Finances Romuald Wadagni, est l'archi-favori du scrutin, dont le principal parti d'opposition, Les Démocrates, est exclu faute d'un nombre suffisant de parrainages.

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