Droits TV de la CAN 2025 : Canal+ clarifie sa position

Les droits TV de la CAN 2025 font parler en Côte d'Ivoire. Mardi 16 décembre, Canal+ a organisé une conférence de presse pour clarifier son rôle dans la diffusion de la compétition qui débute le 21 décembre au Maroc. Aminatou Kabaou-Wright, directrice des opérations, a tranché d'entrée : « La CAF a mis en vente l'intégralité des 52 matchs et Canal+ a postulé comme d'autres entités. » Le groupe a remporté l'appel d'offres pour l'Afrique francophone, lui permettant de diffuser tous les matchs sur sa chaîne dédiée Canal+ CAN, accessible dès 10 000 Fcfa par mois.

Mais c'est sur la répartition entre diffusion payante et gratuite que les explications se sont concentrées. Djamilath Mamah, directrice de communication, a insisté : « Les chaînes locales ont pris le package des 32 matchs dont la diffusion est gratuite. Nous, ce qu'on a pris, c'est payant. » Une distinction qui ne passe pas inaperçue chez les téléspectateurs ivoiriens, habitués à regarder gratuitement une partie de la compétition.

Les droits TV gratuits de la CAN 2025 échappent totalement à Canal+. « La commercialisation des droits free-to-air est confiée de manière exclusive à New World TV, seul opérateur habilité à attribuer des sous-licences aux diffuseurs », a précisé Aminatou Kabaou-Wright. Canal+ n'intervient donc ni dans la répartition des droits, ni dans le nombre de matchs accessibles gratuitement. « On n'a aucun moyen de coercition, ni d'influence sur la CAF. C'est un appel d'offres et on a soumissionné », a martelé Djamilath Mamah.

Le groupe rappelle que 32 matchs seront diffusés gratuitement par les chaînes locales, contre 52 sur son bouquet payant. « N'oublions pas que les chaînes locales, que ce soit la RTI, NCI, Life TV, 7 Info, elles sont disponibles en Côte d'Ivoire sur le bouquet Canal+ », a ajouté la directrice de communication. Elle a également mentionné la TNT comme alternative pour ceux qui refusent de payer un abonnement.

Cette répartition des droits TV de la CAN 2025 contraste avec l'édition 2024, organisée en Côte d'Ivoire. « On a eu une dérogation parce que cette CAN se faisait à la maison et qu'il était important que tout le monde puisse vraiment regarder cette chaîne », a expliqué Djamilath Mamah. Cette année, pas de passe-droit. Le directeur général Adama Koné défend pourtant un « puissant dispositif éditorial » avec des innovations comme le mode multi-live permettant de suivre quatre matchs simultanément. Reste que l'accès payant à l'intégralité de la compétition interroge dans un pays où le football rassemble toutes les classes sociales.