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Eboulement de terrain à Mossikro 6 morts: la ministre Belmonde Dogo sur les lieux du drame

Jeudi 22 Mai 2025

Survenu dans la nuit du 20 au 21 mai 2025, un éboulement de terrain dans le quartier Mossikro, entre Yopougon et Attécoubé, a causé la mort de six personnes. La ministre Belmonde Dogo sur les lieux du drame.


Eboulement de terrain à Mossikro 6 morts  © Crédit photo DR
Eboulement de terrain à Mossikro 6 morts © Crédit photo DR
L'éboulement de terrain à Mossikro s'est produit aux premières heures du 21 mai 2025, après plusieurs jours de précipitations intenses sur le district d'Abidjan. Les sols détrempés n'ont pas résisté à la pression des eaux de ruissellement, provoquant l'effondrement d'une colline sur laquelle étaient construites plusieurs habitations précaires. Trois maisons ont été complètement ensevelies sous la boue et les gravats.

Le bilan provisoire établi par les services de secours fait état de six morts, dont une mère et ses deux filles dans une même famille, et sept blessés transportés d'urgence au CHU de Yopougon. Les opérations de recherche se sont poursuivies toute la journée pour s'assurer qu'aucune victime ne restait sous les décombres. "Toute une famille engloutie par la boue. Un père de famille qui se retrouve seul, sa femme et ses 2 filles ayant péri suite à l'éboulement", a déclaré Myss Belmonde Dogo, ministre de la Cohésion Nationale, lors de sa visite sur les lieux.

a ministre appelle à évacuer les zones à risque

Présente sur le site du drame le 22 mai 2025, la ministre Myss Belmonde Dogo a exprimé sa consternation face à l'ampleur de la catastrophe. "Ce que nous avons constaté le 21 mai 2025 à Mossikro, Yopougon, est choquant et traumatisant", a-t-elle confié aux journalistes présents. Son message aux populations a été sans équivoque : "Évitons de gonfler les décomptes macabres. Quittons les zones à risques pendant la saison des pluies."

La ministre a rappelé que la vigilance jaune était maintenue sur le district d'Abidjan et que d'autres précipitations étaient attendues dans les prochains jours. Elle a insisté sur la nécessité pour les habitants des zones identifiées comme dangereuses de respecter les consignes d'évacuation temporaire. Les sites d'hébergement d'urgence mis en place par les autorités municipales et la Protection Civile restent opérationnels pour accueillir les familles déplacées.

La visite ministérielle a également été l'occasion d'annoncer un renforcement des mesures d'assistance aux sinistrés. Une aide d'urgence sera débloquée pour les familles des victimes, notamment pour la prise en charge des frais funéraires et l'accompagnement psychologique des survivants. Les habitants dont les logements ont été détruits ou fragilisés par l'éboulement bénéficieront d'un relogement temporaire.

Des habitations dans une zone reconnue à risque

Le quartier Mossikro, situé à la frontière entre les communes de Yopougon et d'Attécoubé, est connu des services de la Protection Civile comme une zone à haut risque d'éboulement. Construit sur un terrain en forte déclivité, il présente une urbanisation anarchique caractérisée par des habitations précaires érigées sans respect des normes de construction ni prise en compte des contraintes géologiques.

Malgré les campagnes de sensibilisation menées ces dernières années et les opérations ponctuelles de déguerpissement, de nombreuses familles continuent d'habiter ces zones dangereuses, souvent par manque d'alternatives de logement abordable. La pression démographique dans le district d'Abidjan et la spéculation foncière poussent les populations les plus vulnérables vers ces terrains instables mais financièrement accessibles.

"La prévention des risques naturels ne peut se limiter à des avertissements. Elle doit s'accompagner d'une politique d'habitat social ambitieuse", a souligné un représentant du collectif des habitants de Mossikro, présent lors de la visite ministérielle. Cette tragédie remet en lumière la nécessité d'accélérer les programmes de relogement des populations vivant dans les zones à risque, initiés par le gouvernement mais dont la mise en œuvre reste insuffisante face à l'ampleur des besoins.

La météorologie nationale a également intensifié son système d'alerte précoce, avec une diffusion plus large des bulletins d'information et des niveaux de vigilance. "La vigilance jaune est maintenue aujourd'hui 22 mai 2025 sur le district d'Abidjan, soyons prudents", a rappelé la ministre Belmonde Dogo, invitant les populations à suivre attentivement ces informations et à s'y conformer.

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