Ecarté de la présidentielle du 12 octobre 2025 au Cameroun, Maurice Kamto renonce à donner une consigne de vote © Crédit photo DR
Maurice Kamto tire sa révérence politique. L'opposant camerounais, écarté de la course présidentielle du 12 octobre, a officialisé ce vendredi 26 septembre 2025 l'échec de ses tentatives de rassemblement de l'opposition. Dans une vidéo diffusée sur sa page Facebook officielle, le leader du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) a déclaré forfait après des semaines de négociations infructueuses.
« Malgré la décision inique et ignoble de rejeter ma candidature, de nombreux Camerounais ont continué de penser que je pouvais encore jouer un rôle important quant à l'issue de ce scrutin », a expliqué l'ancien ministre. Cette annonce intervient à quelques heures du lancement officiel de la campagne électorale, laissant l'opposition divisée face au président Paul Biya.
« Malgré la décision inique et ignoble de rejeter ma candidature, de nombreux Camerounais ont continué de penser que je pouvais encore jouer un rôle important quant à l'issue de ce scrutin », a expliqué l'ancien ministre. Cette annonce intervient à quelques heures du lancement officiel de la campagne électorale, laissant l'opposition divisée face au président Paul Biya.
Des tractations secrètes
Depuis le 16 septembre, Maurice Kamto multipliait les rencontres discrètes avec les onze candidats de l'opposition validés. Son objectif : forger une alliance capable de défier Paul Biya, 92 ans et 43 années de pouvoir au compteur. L'homme de 70 ans misait particulièrement sur un rapprochement entre Bello Bouba Maïgari (UNDP) et Issa Tchiroma Bakari (FSNC), deux anciens ministres démissionnaires du régime.
« Une telle alliance aurait pu déclencher une dynamique populaire nationale », justifiait-il encore récemment. Mais les ego et les ambitions personnelles ont eu raison de cette stratégie. Kamto reconnaît avoir rencontré sept des onze candidats ainsi que plusieurs personnalités de la société civile, sans parvenir à ses fins.
« Une telle alliance aurait pu déclencher une dynamique populaire nationale », justifiait-il encore récemment. Mais les ego et les ambitions personnelles ont eu raison de cette stratégie. Kamto reconnaît avoir rencontré sept des onze candidats ainsi que plusieurs personnalités de la société civile, sans parvenir à ses fins.
Le Grand Nord fait défection
L'échec s'explique notamment par « l'engagement tardif » des candidats du Grand Nord, selon les mots de Maurice Kamto. Cette région, traditionnellement acquise à l'opposition, représentait pourtant un réservoir de voix déterminant pour contrer la machine électorale du parti au pouvoir.
Les divisions entre partisans de l'UNDP et du FSNC ont également plombé les négociations. « La perspective d'un éparpillement des voix » inquiétait déjà l'ancien candidat, qui redoutait de voir l'opposition se saborder elle-même. Ces fractures internes risquent désormais de faciliter la tâche de Paul Biya, candidat à sa huitième élection présidentielle.
Face à ce constat d'échec, Maurice Kamto adopte une posture de retrait. « Je ne donnerai aucune consigne de vote », a-t-il tranché, appelant les Camerounais à « voter librement en âme et conscience ». Cette neutralité affichée masque mal l'amertume d'un homme politique qui espérait peser jusqu'au bout sur ce scrutin.
L'opposition camerounaise aborde donc cette élection en ordre dispersé, fragilisée par ses querelles internes. Un cadeau inespéré pour Paul Biya, qui peut désormais envisager sereinement un nouveau mandat de sept ans à la tête du Cameroun.
Les divisions entre partisans de l'UNDP et du FSNC ont également plombé les négociations. « La perspective d'un éparpillement des voix » inquiétait déjà l'ancien candidat, qui redoutait de voir l'opposition se saborder elle-même. Ces fractures internes risquent désormais de faciliter la tâche de Paul Biya, candidat à sa huitième élection présidentielle.
Face à ce constat d'échec, Maurice Kamto adopte une posture de retrait. « Je ne donnerai aucune consigne de vote », a-t-il tranché, appelant les Camerounais à « voter librement en âme et conscience ». Cette neutralité affichée masque mal l'amertume d'un homme politique qui espérait peser jusqu'au bout sur ce scrutin.
L'opposition camerounaise aborde donc cette élection en ordre dispersé, fragilisée par ses querelles internes. Un cadeau inespéré pour Paul Biya, qui peut désormais envisager sereinement un nouveau mandat de sept ans à la tête du Cameroun.