La frontière Côte d'Ivoire - Ghana se concrétise avec la pose, ce mercredi 30 juillet 2025, de la première borne d'abornement à Newtown, localité balnéaire ghanéenne. Cette cérémonie officielle, menée en présence d'autorités coutumières, militaires et administratives des deux pays, concrétise un projet de démarcation ambitieux. "La première phase de ce processus a ainsi couvert un tronçon de 150 kilomètres à partir de la borne BP55", annonce Diakalidia Konaté, secrétaire exécutif de la Commission nationale des frontières de Côte d'Ivoire (CNF-CI).
Cette initiative s'appuie sur des bases historiques solides puisqu'elle constitue "la réaffirmation des coordonnées géographiques des bornes frontières historiques, implantées depuis 1923 dans le cadre du Traité d'abornement signé par les empires britanniques et français", précise M. Konaté. Les nouvelles bornes de démarcation remplaceront progressivement les structures existantes, détériorées par le temps et les conditions climatiques.
Cette initiative s'appuie sur des bases historiques solides puisqu'elle constitue "la réaffirmation des coordonnées géographiques des bornes frontières historiques, implantées depuis 1923 dans le cadre du Traité d'abornement signé par les empires britanniques et français", précise M. Konaté. Les nouvelles bornes de démarcation remplaceront progressivement les structures existantes, détériorées par le temps et les conditions climatiques.
Un projet de coopération bilatérale
Cette démarche dépasse la simple matérialisation physique d'une limite territoriale. "La pose de cette première pierre s'inscrit donc comme un acte fondateur : celui d'une volonté commune de faire de nos frontières un espace de paix, de dialogue et de proximité avec nos communautés", souligne le représentant ivoirien. L'objectif affiché vise à "renforcer la visibilité de notre ligne frontière, mais aussi à affirmer l'attachement partagé à une gestion apaisée, sécurisée et consensuelle des espaces frontaliers communs."
Le secrétaire exécutif de la CNF-CI insiste sur la dimension fraternelle du projet : "Ce geste ne vise pas uniquement à matérialiser une limite physique. Il exprime avant tout la volonté partagée de nos deux États de faire prévaloir le dialogue, la concertation et la négociation comme voies privilégiées de règlement des différends frontaliers." Cette approche privilégie les liens historiques entre populations limitrophes : "Au-delà de la frontière, nous restons toujours des frères et des sœurs. Que l'on soit d'Elubo ou de Noé, d'Aboisso ou de Tarkwa, nos liens sont anciens, profonds, et vivants."
Le secrétaire exécutif de la CNF-CI insiste sur la dimension fraternelle du projet : "Ce geste ne vise pas uniquement à matérialiser une limite physique. Il exprime avant tout la volonté partagée de nos deux États de faire prévaloir le dialogue, la concertation et la négociation comme voies privilégiées de règlement des différends frontaliers." Cette approche privilégie les liens historiques entre populations limitrophes : "Au-delà de la frontière, nous restons toujours des frères et des sœurs. Que l'on soit d'Elubo ou de Noé, d'Aboisso ou de Tarkwa, nos liens sont anciens, profonds, et vivants."
Soutien international et financement
Dr Sunday Okello, représentant de l'Union africaine, qualifie cette cérémonie de "moment historique" s'inscrivant dans le Programme frontière de l'UA, lancé en 2007 pour "assurer la paix et la sécurité dans les espaces frontaliers sur le continent." L'organisation panafricaine a mobilisé des financements auprès de la GIZ, coopération allemande, pour soutenir techniquement le projet. Le représentant de l'UA encourage les deux pays à intégrer "la participation locale dans les activités de démarcation de la ligne frontalière."
Le général Antony Anthelme, commissaire général de la Commission des frontières du Ghana, considère que "la transformation de la zone frontière est source de paix et de prévention des conflits." Cette vision partagée trouve un écho favorable auprès du directeur de cabinet du ministre de la Région de l'Ouest du Ghana, Seven Kwassi, qui prône "une coopération continue à la frontière afin d'éviter les tensions, les conflits et les trafics illicites."
Le général Antony Anthelme, commissaire général de la Commission des frontières du Ghana, considère que "la transformation de la zone frontière est source de paix et de prévention des conflits." Cette vision partagée trouve un écho favorable auprès du directeur de cabinet du ministre de la Région de l'Ouest du Ghana, Seven Kwassi, qui prône "une coopération continue à la frontière afin d'éviter les tensions, les conflits et les trafics illicites."
Défis sécuritaires
Les autorités ghanéennes alertent sur les risques liés à l'absence de présence étatique dans certaines zones frontalières. "Souvent il y a des communautés frontalières et il n'y a pas de présence de l'État, ni des structures étatiques, ni de forces de l'ordre ; et les gens sont laissés à eux-mêmes", observe M. Kwassi. Cette situation préoccupante pourrait favoriser l'infiltration de "groupes djihadistes" dans des territoires dépourvus d'infrastructures socio-économiques et d'opportunités d'emploi.
Saïd Yacine, représentant de l'ambassadeur d'Allemagne au Ghana, confirme l'engagement durable de la GIZ pour "accompagner les initiatives aux frontières" et "augmenter les capacités techniques et opérationnelles des commissions des frontières des deux pays." Cette coopération tripartite illustre la dimension internationale du projet de sécurisation des espaces frontaliers ouest-africains.
Saïd Yacine, représentant de l'ambassadeur d'Allemagne au Ghana, confirme l'engagement durable de la GIZ pour "accompagner les initiatives aux frontières" et "augmenter les capacités techniques et opérationnelles des commissions des frontières des deux pays." Cette coopération tripartite illustre la dimension internationale du projet de sécurisation des espaces frontaliers ouest-africains.