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Ouattara candidat à la présidentielle 2025 : la réaction du gouvernement ivoirien en Conseil des Ministres ce 30 juillet

Mercredi 30 Juillet 2025

Le porte-parole du gouvernement a justifié lors du conseil des ministres ce 30 juillet 2025 la candidature présidentielle d'Alassane Ouattara par les défis sécuritaires et économiques actuels de la Côte d'Ivoire.


Ouattara candidat à la présidentielle 2025 : la réaction du gouvernement ivoirien en Conseil des Ministres ce 30 juillet © Crédit photo DR
Ouattara candidat à la présidentielle 2025 : la réaction du gouvernement ivoirien en Conseil des Ministres ce 30 juillet © Crédit photo DR
Face aux critiques de l'opposition qui dénonce un "mandat de trop", le gouvernement ivoirien a pris la parole ce mercredi 30 juillet 2025 lors du compte-rendu du Conseil des ministres.

Le porte-parole du gouvernement a fermement rejeté les accusations portées par Pascal Affi N'Guessan (FPI), Guillaume Soro et d'autres personnalités politiques. "Le président n'y serait pas allé si la Constitution ne lui permettait pas", a-t-il déclaré, rappelant la base légale de cette candidature contestée.

Des défis

"Notre pays traverse des défis importants, certes en interne, mais également à l'extérieur, qui sont des questions de sécurité, des questions économiques liées à la situation mondiale, mais également des questions monétaires qui sont propres à notre sous-région", a expliqué le porte-parole gouvernemental.

Cette argumentation technique cache une stratégie politique claire : présenter Alassane Ouattara comme l'homme de la situation face aux crises régionales. Le gouvernement insiste sur "l'expérience nécessaire pour traiter ce genre de questions", une réponse directe aux critiques sur l'âge et la durée au pouvoir du président sortant.

L'argument de la "rassurance"

Le gouvernement va plus loin dans sa défense en évoquant un facteur rarement mentionné publiquement : l'impact sur les relations internationales. "La présence du chef de l'État à la tête du pays rassure les bailleurs, les partenaires techniques et financiers, un ensemble de pays de la sous-région", a précisé le porte-parole.

Cette "rassurance" s'étend aux investisseurs privés selon l'exécutif. "Le crédit seul du président a permis à notre pays d'avoir les meilleures relations avec les investisseurs, avec les bailleurs", justifie-t-il, transformant la controverse constitutionnelle en argument économique.

Des références historiques

Face aux accusations de "mandat de trop", le gouvernement sort l'artillerie lourde des références internationales. "En Allemagne, Conrad Adenauer, Helmut Kohl ont été régulièrement élus comme chanceliers plus de trois fois. Angela Merkel tout récemment a fait quatre mandats", énumère le porte-parole.

L'exemple le plus frappant reste Franklin Delano Roosevelt : "De 1932 à 1944, il a fait quatre mandats. Quand vous avez une personnalité qui conduit son pays vers le développement, les Américains lui ont fait confiance quatre fois." Une comparaison audacieuse qui place Ouattara dans la lignée des grands dirigeants du XXe siècle.

Malgré cette offensive gouvernementale, l'opposition maintient ses critiques. Pascal Affi N'Guessan, Guillaume Soro et Damana Picas continuent de dénoncer ce qu'ils considèrent comme une violation de l'esprit démocratique, même si la lettre de la Constitution de 2016 autorise cette candidature.

Le porte-parole gouvernemental balaie ces objections : "C'est de bonne guerre, je peux les comprendre, mais ce sont les Ivoiriens qui votent de façon démocratique." Une fin de non-recevoir qui renvoie le débat vers les urnes du 25 octobre prochain.

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