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Tidjane Thiam éligible : la réaction du gouvernement ivoirien à la décision de l'ONU

Mercredi 30 Juillet 2025

Le gouvernement ivoirien a réfuté ce 30 juillet 2025 lors du conseil des ministres les affirmations sur l'éligibilité de Tidjane Thiam selon une décision ONU. Une rédaction et déclaration suite à la sortie du l'avocat du président du PDCI.


Tidiane Thiam éligible : la rédaction du gouvernement ivoirien à la décision de l'ONU © Crédit photo DR
Tidiane Thiam éligible : la rédaction du gouvernement ivoirien à la décision de l'ONU © Crédit photo DR
Le porte-parole du gouvernement ivoirien a fermement démenti ce mercredi 30 juillet 2025 lors du conseil des ministres les déclarations de l'avocat de Tidjane Thiam, du président du PDCI-RDA concernant une supposée décision du Comité des Nations Unies pour les droits de l'homme. Cette polémique ravive les tensions au sein de l'opposition à trois mois de l'élection présidentielle d'octobre 2025.

Lors de la conférence de presse suivant le Conseil des Ministres du 30 juillet 2025, le ministre a qualifié d'« affabulation totale » les propos de l'avocat de Tidjane Thiam. « Visiblement, l'avocat auquel vous faites référence et nous n'avons pas reçu la même note, à moins que ce soit une façon de mériter ses honoraires auprès de son client », a-t-il lancé avec ironie.

L'ONU rejette les mesures

Le gouvernement ivoirien s'appuie sur le contenu exact de la note verbale des Nations Unies pour contredire l'interprétation du camp Thiam. « La note rappelle en substance que la requête des demandeurs était claire et souhaitait des mesures provisoires d'inscription de M. Tidjane Thiam sur la liste électorale. La note rejette clairement ces mesures provisoires », précise le porte-parole.

Cette clarification intervient après la diffusion d'un communiqué de l'avocat de Tidiane Thiam prétendant que la décision onusienne « enjoint à la Côte d'Ivoire de permettre au président du PDCI-RDA de concourir à l'élection présidentielle ». Une interprétation que le gouvernement qualifie de « manipulation » destinée à « tromper l'opinion publique ».

Des droits politiques garantis

Le ministre a tenu à distinguer les droits politiques généraux de l'éligibilité spécifique. « Les droits politiques de M. Tidjane Thiam sont garantis. Il exerce cette fonction sans aucune entrave. Il est libre d'aller et de venir », a-t-il souligné. Cette précision vise à désamorcer les accusations de persécution politique tout en maintenant l'inéligibilité du leader du PDCI.

La note onusienne indique par ailleurs qu'« aucune décision n'a été prise sur le fond et que la Commission attend les commentaires de la Côte d'Ivoire pour le 8 janvier 2026 avant de se prononcer ». Un délai qui dépasse largement la date de l'élection présidentielle prévue le 25 octobre 2025.

Cette nouvelle péripétie s'inscrit dans un long feuilleton judiciaire qui paralyse le principal parti d'opposition. Tidiane Thiam, condamné en première instance pour « atteinte à l'autorité de l'État », conteste depuis plusieurs années sa radiation des listes électorales. Ses avocats multiplient les recours devant les instances nationales et internationales.

Le PDCI-RDA se retrouve dans une situation délicate à trois mois du scrutin présidentiel. Sans candidat officiellement déclaré éligible, le parti historique de Félix Houphouët-Boigny peine à mobiliser ses militants. « Ce sont des spécialistes des écrans de fumée », a commenté le gouvernement, dénonçant une stratégie de communication plutôt qu'une véritable victoire juridique.

L'affaire Tidjane Thiam cristallise les tensions entre pouvoir et opposition dans un contexte électoral tendu, marqué par l'annonce de candidature d'Alassane Ouattara pour un nouveau mandat présidentiel.

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