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Grève des enseignants : Lettre ouverte de Jean Bonin à Beugré Mambé pour libération de Duggary

Mercredi 7 Mai 2025

Jean Bonin Kouadio, président de FIER, a adressé une lettre au Premier Ministre Robert Beugré Mambé pour demander la libération du syndicaliste Duggary.


Lettre ouverte de Jean Bonin à Beugré Mambé pour libération de Duggary © Crédit photo DR
Lettre ouverte de Jean Bonin à Beugré Mambé pour libération de Duggary © Crédit photo DR
Le syndicaliste Duggary, récemment incarcéré dans le cadre de ses activités syndicales, fait l'objet d'une lettre ouverte adressée au Premier Ministre ivoirien. Dans ce courrier daté du 7 mai 2025, Jean Bonin Kouadio, juriste et président de l'organisation FIER, interpelle directement Robert Beugré Mambé sur la situation du représentant syndical. L'auteur y souligne sa "profonde préoccupation par la portée de cet emprisonnement sur le climat social actuel et sur les principes fondamentaux qui encadrent notre démocratie".

Sans contester frontalement la décision judiciaire ni prétendre connaître tous les détails du dossier, le signataire invoque des principes constitutionnels pour justifier sa démarche. "La liberté syndicale, tout comme la liberté d'expression et d'opinion, est un droit garanti par la Constitution ivoirienne, les conventions internationales ratifiées par notre pays, et les valeurs universelles que nous avons librement choisies d'incarner", rappelle-t-il dans sa missive qui circule désormais dans les médias et sur les réseaux sociaux.

Une requête motivée par la préservation de la paix sociale

La demande formulée dans cette lettre se veut avant tout politique et humanitaire. Jean Bonin Kouadio sollicite du Premier Ministre "un geste d'apaisement" dans un contexte social qu'il qualifie de "tendu". Il précise que sa démarche vise à "maintenir un dialogue constructif avec les forces vives de la nation, parmi lesquelles les syndicats occupent une place essentielle".

Le président de FIER fonde également sa requête sur la réputation et l'action politique du chef du gouvernement. "Votre engagement en faveur de la stabilité, de la réconciliation et du progrès de notre pays est connu de tous", écrit-il à l'attention de Robert Beugré Mambé. Ce faisant, il place sa demande dans une perspective plus large que le simple cas individuel du syndicaliste, en faisant appel à "l'autorité morale et politique" du Premier Ministre pour envisager "des mesures pouvant conduire à la remise en liberté de Monsieur Duggary".

Une initiative qui soulève la question des relations État-syndicats

Cette lettre ouverte intervient dans un contexte où les relations entre le gouvernement et certaines organisations syndicales connaissent des tensions. L'arrestation de Duggary, dont les circonstances exactes et les motifs juridiques ne sont pas détaillés dans la missive, semble avoir cristallisé ces crispations. Le juriste présente sa démarche comme une contribution au rétablissement d'un climat de confiance entre les acteurs sociaux.

L'auteur conclut son plaidoyer en soulignant qu'une décision favorable "contribuerait sans nul doute à apaiser les tensions sociales, à rétablir la confiance et à affirmer notre attachement commun à une Côte d'Ivoire de dialogue, de justice et de paix". Cette formulation place la balle dans le camp du gouvernement, présentant implicitement la libération du syndicaliste comme un test de l'engagement des autorités envers les principes démocratiques et le dialogue social.

Cette initiative personnelle du président de FIER pourrait trouver des échos auprès d'autres organisations de la société civile et acteurs syndicaux, dans un moment où la question des libertés syndicales semble prendre une dimension politique accrue. Le gouvernement n'a pour l'instant pas réagi officiellement à cette interpellation publique.

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