
Interdiction des meetings et manifestations, Kevin Mian critique la posture du gouvernement ivoirien © Crédit photo DR
Kevin Mian sonne l'alarme. Le président de Force Citoyenne vient de publier une analyse de la situation politique ivoirienne après l'interdiction de la marche du Front Commun PPA-CI/PDCI-RDA prévue samedi 4 octobre. « L'étau se resserre. Hélas, nous voilà arrivés à ce point critique que, depuis le début, nous espérions éviter », déplore-t-il. Son message intervient quelques heures après que le préfet d'Abidjan a signé l'arrêté n°089 bannissant la manifestation de l'opposition dans les rues de la capitale économique.
Le dirigeant de Force Citoyenne pointe la montée des tensions entre le gouvernement et l'opposition. « J'ai écouté avec beaucoup d'attention le Ministre Danon Djédjé et, dans ses propos, transparaissait un profond regret face à la posture du gouvernement dans laquelle sa coalition venait d'être placée », révèle Kevin Mian. Pour lui, « la stratégie ultime semble désormais être celle de l'égo ». Il appelle le pouvoir à la modération : « Il est temps que le gouvernement mette un peu d'eau dans son vin, car nous avançons à grands pas vers des tensions inutiles. »
Le dirigeant de Force Citoyenne pointe la montée des tensions entre le gouvernement et l'opposition. « J'ai écouté avec beaucoup d'attention le Ministre Danon Djédjé et, dans ses propos, transparaissait un profond regret face à la posture du gouvernement dans laquelle sa coalition venait d'être placée », révèle Kevin Mian. Pour lui, « la stratégie ultime semble désormais être celle de l'égo ». Il appelle le pouvoir à la modération : « Il est temps que le gouvernement mette un peu d'eau dans son vin, car nous avançons à grands pas vers des tensions inutiles. »
Des militants qui défient leurs propres leaders
L'analyse de Kevin Mian devient inquiétante lorsqu'il décrit l'état d'esprit des militants de l'opposition. « Malgré l'annonce du déploiement de 40 000 forces de l'ordre, l'électricité dans l'air était palpable », constate-t-il. Le Conseil National de Sécurité a effectivement annoncé jeudi la mobilisation de 44 000 soldats dans le cadre de l'opération Espérance pour sécuriser l'élection présidentielle du 25 octobre. Mais cette démonstration de force ne semble pas calmer les ardeurs.
« Rien qu'en parcourant les réactions des militants de l'opposition, on ressentait une tension extrême. Aucune crainte, aucune peur », rapporte le président de Force Citoyenne. Plus préoccupant encore, il observe un phénomène inédit : « Pour la première fois, j'ai vu de nombreux militants s'en prendre directement à leurs propres leaders, les qualifiant de faibles. » Cette colère dirigée contre la direction du Front Commun PPA-CI/PDCI-RDA, mené par Sébastien Dano Djédjé et Noël Akossi Bendjo, témoigne d'une base qui échappe au contrôle de ses chefs. « Ce climat n'augure rien de bon pour notre pays », alerte Kevin Mian.
« Rien qu'en parcourant les réactions des militants de l'opposition, on ressentait une tension extrême. Aucune crainte, aucune peur », rapporte le président de Force Citoyenne. Plus préoccupant encore, il observe un phénomène inédit : « Pour la première fois, j'ai vu de nombreux militants s'en prendre directement à leurs propres leaders, les qualifiant de faibles. » Cette colère dirigée contre la direction du Front Commun PPA-CI/PDCI-RDA, mené par Sébastien Dano Djédjé et Noël Akossi Bendjo, témoigne d'une base qui échappe au contrôle de ses chefs. « Ce climat n'augure rien de bon pour notre pays », alerte Kevin Mian.
Deux scénarios impossibles pour l'opposition
Kevin Mian dessine un piège dans lequel l'opposition se trouve enfermée. « Deux réalités se dessinent désormais », analyse-t-il. Premier constat : « Plus aucun report de marche ne sera bien pris, sous peine de décrédibiliser cette coalition. » Autrement dit, si le Front Commun renonce à manifester après l'interdiction préfectorale, il risque de perdre définitivement la confiance de ses militants déjà remontés contre leurs dirigeants.
Mais la seconde réalité n'est pas plus encourageante. « Aucune marche de protestation ne sera acceptée par le pouvoir, au risque d'altérer profondément la perception de l'opinion nationale », poursuit-il. Le gouvernement a clairement affiché sa ligne rouge : toute tentative de manifester malgré l'interdiction s'expose à une répression. Le Front Commun se retrouve donc coincé entre la pression de sa base qui exige l'action et celle des forces de l'ordre qui promettent de disperser toute manifestation non autorisée.
Mais la seconde réalité n'est pas plus encourageante. « Aucune marche de protestation ne sera acceptée par le pouvoir, au risque d'altérer profondément la perception de l'opinion nationale », poursuit-il. Le gouvernement a clairement affiché sa ligne rouge : toute tentative de manifester malgré l'interdiction s'expose à une répression. Le Front Commun se retrouve donc coincé entre la pression de sa base qui exige l'action et celle des forces de l'ordre qui promettent de disperser toute manifestation non autorisée.
Un appel au dialogue avant l'ouverture de campagne
Le président de Force Citoyenne pose une question qui résonne comme un avertissement. « Le 10 marquera l'ouverture des campagnes, qui aura le contrôle sur qui ? » demande-t-il. L'ouverture officielle de la campagne électorale pour la présidentielle du 25 octobre est programmée dans une semaine. Comment l'opposition pourra-t-elle faire campagne si ses meetings restent interdits ? Comment le pouvoir gardera-t-il la main sur des militants prêts à défier les autorités ?
« Nous sommes toutes et tous filles et fils de ce pays. Gouvernement, opposition, à toutes les forces politiques : la colère monte, les tensions s'exacerbent », martèle Kevin Mian. Son appel final adopte un ton solennel : « Il est encore temps de s'asseoir, de dialoguer et de préserver nos acquis communs. » Le message s'adresse autant au président Alassane Ouattara qu'aux leaders de l'opposition. Reste à savoir si cette voix qui se veut celle de la sagesse sera entendue alors que chaque camp semble campé sur ses positions et que le compte à rebours électoral s'accélère dangereusement.
« Nous sommes toutes et tous filles et fils de ce pays. Gouvernement, opposition, à toutes les forces politiques : la colère monte, les tensions s'exacerbent », martèle Kevin Mian. Son appel final adopte un ton solennel : « Il est encore temps de s'asseoir, de dialoguer et de préserver nos acquis communs. » Le message s'adresse autant au président Alassane Ouattara qu'aux leaders de l'opposition. Reste à savoir si cette voix qui se veut celle de la sagesse sera entendue alors que chaque camp semble campé sur ses positions et que le compte à rebours électoral s'accélère dangereusement.