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Le préfet d'Abidjan interdit la marche du Front Commun PPA-CI PDCI du 4 octobre

Jeudi 2 Octobre 2025

Ce 4 octobre 2025, le préfet d'Abidjan interdit la marche du Front Commun PPA-CI/PDCI-RDA prévue samedi 4 octobre 2025 du Boulevard Latrille au carrefour Sococé d'Abidjan.


Le préfet d'Abidjan interdit la marche du Front Commun PPA-CI PDCI du 4 octobre   © Crédit photo DR
Le préfet d'Abidjan interdit la marche du Front Commun PPA-CI PDCI du 4 octobre © Crédit photo DR
La marche du Front Commun PPA-CI PDCI-RDA n'aura pas lieu. Le préfet d'Abidjan, Andjou Koua, a signé ce 2 octobre 2025 l'arrêté n°089 interdisant la manifestation du Front Commun PPA-CI/PDCI-RDA prévue ce samedi 4 octobre 2025. Le parcours prévu devait relier le Boulevard Latrille au carrefour Sococé des II Plateaux, en passant par le rond-point de l'Église Saint Jean de Cocody. Cette décision administrative intervient 48 heures seulement après que le Front Commun a annoncé sa mobilisation citoyenne pour réclamer un dialogue politique.

L'arrêté préfectoral invoque « les risques élevés de trouble à l'ordre public en cette période d'élection présidentielle » et « la nécessité de maintenir l'ordre public sur l'étendue du territoire du Département d'Abidjan ». Le document officiel fait référence au télégramme du ministre de l'Intérieur et de la Sécurité du 16 septembre relatif à la décision du Conseil Constitutionnel du 8 septembre 2025. Cette interdiction s'inscrit dans la droite ligne des consignes du Conseil National de Sécurité qui a banni toute manifestation contestant les décisions constitutionnelles.

Une marche pacifique pour des élections inclusives

Le Front Commun PPA-CI/PDCI-RDA avait pourtant insisté sur le caractère pacifique de sa mobilisation. Dans son communiqué daté du 26 septembre, l'opposition annonçait « une grande marche pacifique le samedi 4 octobre 2025 à Abidjan ». Le thème choisi portait un message sans équivoque : « Pour la Paix, il n'est pas encore trop tard ». Cette formule répétée comme un slogan visait à alerter sur l'urgence de la situation politique.

Les organisateurs avaient défini trois objectifs clairs pour leur manifestation. Ils marchaient « pour le respect de la Constitution », « pour la justice » et « pour la Côte d'Ivoire ». Le Front Commun appelait dans son communiqué « tous les Partis Politiques et toutes les forces vives de la Nation à se joindre massivement à cette initiative démocratique, dans un esprit de paix, de responsabilité et de patriotisme ». La mobilisation citoyenne devait exiger « un dialogue politique pour des élections inclusives, transparentes et démocratiques ».

L'exécution confiée aux forces de sécurité

L'article 2 de l'arrêté préfectoral désigne les autorités chargées de faire respecter l'interdiction. « Le Préfet de Police, le Commandant de Région Territoriale et le Commandant de la 1ère Légion Territoriale de Gendarmerie sont chargés, chacun en ce qui le concerne, de l'exécution du présent arrêté », précise le document administratif. Cette répartition des rôles mobilise l'ensemble des forces de sécurité du département pour empêcher la tenue de la manifestation.

Le Front Commun avait adressé le 29 septembre une lettre au ministre de l'Intérieur et de la Sécurité pour notifier officiellement son intention d'organiser cette marche. Cette démarche administrative classique n'aura pas suffi à obtenir l'autorisation. L'arrêté signé par le préfet Andjou Koua prend effet immédiatement et sera « enregistré, communiqué et publié partout où besoin sera ». Les ampliations du document ont été transmises aux différentes autorités concernées, du District Autonome d'Abidjan à la mairie de Cocody.

Cette interdiction s'ajoute à une série de mesures restrictives. Le Conseil National de Sécurité ce 2 octobre 2025 a banni tous les meetings et manifestations contestant les décisions du Conseil Constitutionnel. La publication le 8 septembre de la liste définitive des candidats à la présidentielle du 25 octobre reste au cœur de la contestation. Le Front Commun PPA-CI/PDCI-RDA, mené par Sébastien Dano Djédjé du PPA-CI et Noël Akossi Bendjo du PDCI-RDA, se retrouve privé de son principal mode d'expression publique.

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