Kevin Mian ne laisse rien passer. Le président du parti Force Citoyenne et secrétaire exécutif de la CAP CI a publié un long droit de réponse adressé à Charles Blé Goudé. En cause : les récentes déclarations du président du COJEP sur l'éclatement de la Coalition pour l'alternance pacifique. « Ce n'est tout simplement pas vrai de dire qu'un bilan collégial n'a pas pu être fait parce que certains partis auraient adhéré au Front commun », attaque Kevin Mian d'entrée.
Le dirigeant de Force Citoyenne rétablit sa version des faits. Il rappelle que lors de la réunion du 17 juin 2025, le représentant du PDCI, Georges Philippe Ezaley, avait bien informé l'assemblée d'une rencontre à venir entre le PDCI et le PPACI. Le président Gbagbo devait même se rendre en Belgique le 18 juin pour échanger avec le président Thiam. Face à l'accélération des événements, la conférence conjointe PDCI-PPACI s'est finalement tenue le 19 juin, annonçant la création du Front commun. « Dire que l'information n'a pas été donnée est totalement faux », assène Kevin Mian.
Le dirigeant de Force Citoyenne rétablit sa version des faits. Il rappelle que lors de la réunion du 17 juin 2025, le représentant du PDCI, Georges Philippe Ezaley, avait bien informé l'assemblée d'une rencontre à venir entre le PDCI et le PPACI. Le président Gbagbo devait même se rendre en Belgique le 18 juin pour échanger avec le président Thiam. Face à l'accélération des événements, la conférence conjointe PDCI-PPACI s'est finalement tenue le 19 juin, annonçant la création du Front commun. « Dire que l'information n'a pas été donnée est totalement faux », assène Kevin Mian.
Le rendez-vous secret du 16 juillet avec le RDR
C'est là que l'histoire se complique. Kevin Mian révèle qu'un rendez-vous avait été validé avec le RDR le 16 juillet 2025, « dans le dos de la CAP, sans information ni consultation ». Une manœuvre qui a fait exploser la coalition. « Pourquoi ce rendez-vous a-t-il été pris ? Qui l'a programmé ? Un jour, nous aurons l'occasion de revenir en détail sur cet épisode », promet-il, laissant planer le doute sur les responsabilités.
Face au refus des autres membres de la CAP, le RDR a contre-attaqué par une communication agressive dénonçant un « refus de dialogue ». Après une rencontre « à contrecœur » avec le parti au pouvoir, une stratégie claire a été arrêtée le 29 juillet 2025 : ne plus rencontrer le RDR. « Ce jour-là, vous étiez présent, et vous aviez dit : "OK, marchons avec cette stratégie" », rappelle Kevin Mian à l'adresse de Blé Goudé. Cette stratégie avait été suggérée par la présidente Danielle Boni Claverie et validée par tous.
Mais le 5 août 2025, surprise générale. Kevin Mian et les autres membres de la CAP découvrent sur les réseaux sociaux que Blé Goudé et un petit groupe sont de nouveau chez le RDR. « Chemise à rabat rose comprise », glisse ironiquement le président de Force Citoyenne. Une rencontre dont aucun membre de la coalition n'avait été informé, ni du rendez-vous, ni du contenu des discussions.
Une réunion d'urgence est convoquée le 8 août 2025. Tous les présidents expriment leur mécontentement et demandent à Blé Goudé et ses compagnons de ne plus utiliser le nom de la CAP. Mais après cette date, plus aucune réunion n'est convoquée pendant près de deux mois, alors que se déroulent des événements politiques importants. « Pendant ce temps, vous poursuiviez vos échanges avec le RDR, en parallèle, en marge de la coalition », accuse Kevin Mian.
Face au refus des autres membres de la CAP, le RDR a contre-attaqué par une communication agressive dénonçant un « refus de dialogue ». Après une rencontre « à contrecœur » avec le parti au pouvoir, une stratégie claire a été arrêtée le 29 juillet 2025 : ne plus rencontrer le RDR. « Ce jour-là, vous étiez présent, et vous aviez dit : "OK, marchons avec cette stratégie" », rappelle Kevin Mian à l'adresse de Blé Goudé. Cette stratégie avait été suggérée par la présidente Danielle Boni Claverie et validée par tous.
Mais le 5 août 2025, surprise générale. Kevin Mian et les autres membres de la CAP découvrent sur les réseaux sociaux que Blé Goudé et un petit groupe sont de nouveau chez le RDR. « Chemise à rabat rose comprise », glisse ironiquement le président de Force Citoyenne. Une rencontre dont aucun membre de la coalition n'avait été informé, ni du rendez-vous, ni du contenu des discussions.
Une réunion d'urgence est convoquée le 8 août 2025. Tous les présidents expriment leur mécontentement et demandent à Blé Goudé et ses compagnons de ne plus utiliser le nom de la CAP. Mais après cette date, plus aucune réunion n'est convoquée pendant près de deux mois, alors que se déroulent des événements politiques importants. « Pendant ce temps, vous poursuiviez vos échanges avec le RDR, en parallèle, en marge de la coalition », accuse Kevin Mian.
L'article 18 comme dernier recours
Face à la dégradation de la situation et à « la mise en veille volontaire de la CAP », Kevin Mian fait le tour de chaque président et exige une réunion de clarification. Une rencontre est programmée, puis subitement reportée la veille. Le président de Force Citoyenne active alors l'article 18 de la CAP, validé par tous les partis. La réunion est reprogrammée pour le vendredi de la même semaine.
« Entre le mardi et le jeudi, voyant que la situation vous échappait totalement, vous avez sorti à la hâte des communiqués évoquant un "retrait temporaire" pour des raisons "d'indisponibilités de campagne" », relate Kevin Mian. Mais selon lui, c'est faux : « Vous avez simplement été remplacés dans toutes les instances, parce que votre volonté de mettre en veille la CAP ne pouvait plus être dissimulée. »
Le président de Force Citoyenne termine sur une note amère. Lui qui avait été « mis en mission pour l'unité d'action de l'opposition » constate que « chacun semblait avoir son agenda ». Sa conclusion tombe comme un couperet : « Une rupture de génération s'impose pour que les Ivoiriens ne souffrent plus des coups bas et calculs politiques au détriment de leur bonheur. »
« Entre le mardi et le jeudi, voyant que la situation vous échappait totalement, vous avez sorti à la hâte des communiqués évoquant un "retrait temporaire" pour des raisons "d'indisponibilités de campagne" », relate Kevin Mian. Mais selon lui, c'est faux : « Vous avez simplement été remplacés dans toutes les instances, parce que votre volonté de mettre en veille la CAP ne pouvait plus être dissimulée. »
Le président de Force Citoyenne termine sur une note amère. Lui qui avait été « mis en mission pour l'unité d'action de l'opposition » constate que « chacun semblait avoir son agenda ». Sa conclusion tombe comme un couperet : « Une rupture de génération s'impose pour que les Ivoiriens ne souffrent plus des coups bas et calculs politiques au détriment de leur bonheur. »






