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La CEDEAO salue le climat apaisé de la présidentielle ivoirienne 2025

Dimanche 2 Novembre 2025

La CEDEAO a félicité ce 2 novembre 2025 la Côte d'Ivoire pour le scrutin du 25 octobre où Alassane Ouattara a été réélu avec 89,77% malgré le boycott de l'opposition.


La CEDEAO salue le climat apaisé de la présidentielle ivoirienne 2025 © Crédit photo DR
La CEDEAO salue le climat apaisé de la présidentielle ivoirienne 2025 © Crédit photo DR
La présidentielle ivoirienne du 25 octobre 2025 a reçu le satisfecit de la Cédéao. Dans un communiqué publié dimanche 2 novembre depuis Abuja, l'organisation sous-régionale a salué « l'atmosphère sereine et apaisée » du scrutin qui a vu Alassane Ouattara remporter un quatrième mandat avec 89,77% des suffrages exprimés. Une victoire écrasante qui témoigne, selon la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest, « de la maturité et du patriotisme du peuple et de la classe politique ».

Les chiffres donnent le vertige. Sur 8,7 millions d'électeurs inscrits, 4,29 millions se sont déplacés aux urnes, soit un taux de participation de 50,10%. Le président sortant, 83 ans, a récolté 3,76 millions de voix. Ses adversaires sont loin, très loin derrière : Jean-Louis Billon arrive deuxième avec seulement 3,09%, suivi de Simone Ehivet, l'ex-Première dame, avec 2,42%. Dans ses bastions du Nord comme Ferkessédougou et Séguéla, Ouattara a même dépassé les 98%. Un score quasi soviétique.

L'opposition crie au hold-up démocratique

Mais cette élection s'est jouée sans les deux poids lourds de l'opposition. Le Front commun PPA-CI/PDCI, qui regroupe les partis de Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, a boycotté le scrutin. La raison ? Le Conseil constitutionnel avait rejeté les candidatures de ces deux figures historiques qui réclamaient une alternance. L'ancien président Gbagbo n'a pas mâché ses mots, qualifiant ce vote de « coup d'État » et de « braquage » électoral.

Le candidat indépendant Jean-Louis Billon, lui, a joué le jeu jusqu'au bout. Dès le lendemain du scrutin, il a concédé sa défaite et félicité le vainqueur. Une attitude qui contraste avec la colère de l'opposition boycotteuse. Même à Yopougon, la plus grande commune d'Abidjan réputée bastion anti-Ouattara, le président sortant a décroché 86,56% des voix. Un chiffre qui interroge sur la réalité de la compétition électorale.

La Cédéao appelle au respect de la loi

Malgré ces tensions, l'organisation sous-régionale préfère retenir le positif. Elle « exhorte le peuple ivoirien à maintenir ce même esprit de patriotisme et de respect de la loi en toutes circonstances ». Un appel qui vise aussi les prochaines élections législatives, dont la date n'a pas encore été fixée. La Cédéao rappelle néanmoins que toute contestation doit passer par « les voies légales », en attendant la proclamation définitive des résultats par le Conseil constitutionnel.

Dans son communiqué, l'organisation réaffirme sa « détermination à préserver la paix et la sécurité en Côte d'Ivoire ». Le pays reste, selon elle, « un pilier de stabilité et un moteur de développement dans la région ». Un satisfecit qui intervient alors que plusieurs observateurs internationaux s'interrogent sur la légitimité d'un scrutin boudé par l'opposition. Pour l'heure, le président Ouattara peut se prévaloir d'une victoire nette. Reste à savoir si elle permettra de tourner la page des divisions politiques qui minent le pays depuis quinze ans.

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