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Le Parti communiste français condamne "fermement" la candidature de Ouattara en Côte d'Ivoire

Dimanche 3 Août 2025

Le Parti communiste français dénonce la candidature d'Alassane Ouattara pour la présidentielle de 2025 en Côte d'Ivoire et accuse le pouvoir RHDP de manipulation électorale.


Le Parti communiste français condamne "fermement" la candidature de Ouattara en Côte d'Ivoire © Crédit photo DR
Le Parti communiste français condamne "fermement" la candidature de Ouattara en Côte d'Ivoire © Crédit photo DR
Le Parti communiste français a publié un communiqué cinglant le 1er août 2025, condamnant sans détour la candidature d'Alassane Ouattara pour un nouveau mandat présidentiel en Côte d'Ivoire. Les communistes français qualifient cette annonce de "violation totale de la Constitution ivoirienne " et dénoncent une "confiscation du pouvoir" par un homme de 83 ans.

Cette prise de position intervient dans un contexte électoral tendu, marqué par l'exclusion de quatre figures de l'opposition, dont l'ancien président Laurent Gbagbo. Le PCF pointe du doigt le rôle de la France dans cette crise démocratique, appelant Paris à condamner publiquement ces dérives autoritaires.

La France accusée de complicité

Le communiqué du PCF révèle l'implication française dans ce qu'il qualifie de "manipulation massive du fichier électoral". Les communistes dénoncent le détournement du projet "État civil pour tous", officiellement soutenu par CIVIPOL, opérateur du ministère français des Affaires étrangères.

"Ce soutien technique et financier, destiné à garantir la transparence, est aujourd'hui détourné pour valider une entreprise de fraude massive", accusent les communistes. Cette collaboration entre les autorités françaises, européennes et l'Office national ivoirien de l'état civil faciliterait selon eux les manipulations électorales en cours.

Un pouvoir accusé de verrouillage démocratique

L'exclusion de Laurent Gbagbo et de trois autres opposants constitue pour le PCF la preuve d'un "verrouillage politique" orchestré par le régime d'Abidjan. Les communistes dénoncent un "durcissement autoritaire" et une "répression systématique des voix dissidentes" qui violent les droits fondamentaux.

Cette stratégie d'exclusion vise selon eux à garantir une réélection sans concurrence véritable, reproduisant le schéma de 2020 où plusieurs candidats avaient été écartés. Le PCF rappelle qu'Ouattara était déjà arrivé au pouvoir en 2011 "non par la volonté des urnes, mais grâce à une intervention militaire française".

Face à cette situation, le Parti communiste français exige du gouvernement Macron qu'il "condamne publiquement cette nouvelle forfaiture". Les communistes estiment que "le silence ne serait rien d'autre qu'une complicité active face aux dérives d'un pouvoir illégitime".

Le PCF exprime sa "pleine solidarité avec le peuple ivoirien, privé une fois de plus de sa souveraineté" et soutient "toutes les forces démocratiques ivoiriennes qui œuvrent à éviter une nouvelle crise postélectorale qui pourrait être meurtrière". Cette déclaration fait écho aux violences de 2010-2011 qui avaient fait plus de 3000 morts.

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