Chez Alain Foka, Tidjane Thiam révèle la promesse de Ouattara en 2022 © Crédit photo DR
Tidjane Thiam dans une interview à Alain Foka le 27 juillet 2025 brise le silence sur ses relations avec le président Alassane Ouattara. Le président du PDCI-RDA, exclu de la liste électorale pour l'élection présidentielle d'octobre 2025, accuse directement le chef de l'État de ne pas tenir ses engagements.
"Je ne suis pas le menteur, c'est Alassane Ouattara qui ne tient pas parole", assène l'ancien patron de Credit Suisse depuis son exil français. Une déclaration qui jette une lumière crue sur les dessous de la politique ivoirienne.
"Je ne suis pas le menteur, c'est Alassane Ouattara qui ne tient pas parole", assène l'ancien patron de Credit Suisse depuis son exil français. Une déclaration qui jette une lumière crue sur les dessous de la politique ivoirienne.
Un deal qui n'a jamais existé selon Thiam
L'homme d'affaires revient sur sa rencontre d'août 2022 avec Alassane Ouattara à Cocody. "Je lui ai dit, M. le président, moi, j'ai des ambitions. Je reviens en Côte d'Ivoire avec des ambitions pour faire de la politique, peut-être un jour, être candidat à la présidence", raconte Tidjane Thiam dans une interview à Alain Foka le 27 juillet 2025.
La réponse du président l'avait alors rassuré : "Il m'a regardé dans les yeux. Il m'a dit, moi, j'ai fini, c'est bon, le mandat, c'est accepté. Je ne serai pas candidat." Un témoignage que corrobore son frère Aziz Thiam, présent lors de l'entretien.
L'exclusion de Tidjane Thiam de la liste électorale repose sur l'article 48 du Code de la nationalité ivoirienne. Une disposition que l'intéressé affirme méconnaître totalement. "Je ne le connaissais pas. Comment vous ne connaissez pas cet article 48 ? Je ne connais pas la Constitution ivoirienne, je ne connais pas le Code de la nationalité ivoirienne par cœur", se défend-il.
Cette loi de 1961, d'origine française et datant de la Première Guerre mondiale, stipule qu'un Ivoirien perd automatiquement sa nationalité en acquérant une autre nationalité. "Cette disposition en Côte d'Ivoire n'a jamais été appliquée", argue le leader de l'opposition, citant l'exemple d'Abou Drahamane qui a obtenu la nationalité britannique tout en occupant des fonctions ministérielles.
La réponse du président l'avait alors rassuré : "Il m'a regardé dans les yeux. Il m'a dit, moi, j'ai fini, c'est bon, le mandat, c'est accepté. Je ne serai pas candidat." Un témoignage que corrobore son frère Aziz Thiam, présent lors de l'entretien.
L'exclusion de Tidjane Thiam de la liste électorale repose sur l'article 48 du Code de la nationalité ivoirienne. Une disposition que l'intéressé affirme méconnaître totalement. "Je ne le connaissais pas. Comment vous ne connaissez pas cet article 48 ? Je ne connais pas la Constitution ivoirienne, je ne connais pas le Code de la nationalité ivoirienne par cœur", se défend-il.
Cette loi de 1961, d'origine française et datant de la Première Guerre mondiale, stipule qu'un Ivoirien perd automatiquement sa nationalité en acquérant une autre nationalité. "Cette disposition en Côte d'Ivoire n'a jamais été appliquée", argue le leader de l'opposition, citant l'exemple d'Abou Drahamane qui a obtenu la nationalité britannique tout en occupant des fonctions ministérielles.
Une décision de justice contestée
Le 22 avril 2025, le tribunal de première instance d'Abidjan a radié Tidjane Thiam de la liste électorale. Une décision qu'il qualifie d'illégale : "Seul le procureur de la République est habilité à statuer sur les questions de nationalité. Cette dame qui a agi le 22 avril est présidente du tribunal de première instance de Côte d'Ivoire. Elle agit ultra vires."
Malgré les déclarations gouvernementales confirmant sa nationalité ivoirienne, Tidjane Thiam dans une interview à Alain Foka le 27 juillet 2025 révèle n'avoir toujours pas reçu le certificat de nationalité demandé le 10 avril : "Nous sommes le 26 juillet, nous ne l'avons toujours pas."
L'ancien banquier brandira des sondages réalisés par Demessina Group, dirigé par l'ancien directeur de campagne de Barack Obama. Les résultats placent Tidjane Thiam en tête au second tour avec 57% des voix face à Alassane Ouattara (43%). "Pour un qui dit oui, il y en a deux qui disent non" concernant un éventuel quatrième mandat d'Ouattara.
Ces chiffres expliqueraient selon lui l'acharnement dont il fait l'objet : "Il y avait une équipe d'à peu près 10 juristes qui a fouillé le droit ivoirien pour trouver un moyen de m'éliminer." Une machine judiciaire mise en branle, selon ses dires, pour empêcher sa candidature.
L'ancien CEO obtient finalement 132 000 parrainages malgré trois mois d'absence du territoire national, témoignant de sa popularité persistante auprès des Ivoiriens.
Malgré les déclarations gouvernementales confirmant sa nationalité ivoirienne, Tidjane Thiam dans une interview à Alain Foka le 27 juillet 2025 révèle n'avoir toujours pas reçu le certificat de nationalité demandé le 10 avril : "Nous sommes le 26 juillet, nous ne l'avons toujours pas."
L'ancien banquier brandira des sondages réalisés par Demessina Group, dirigé par l'ancien directeur de campagne de Barack Obama. Les résultats placent Tidjane Thiam en tête au second tour avec 57% des voix face à Alassane Ouattara (43%). "Pour un qui dit oui, il y en a deux qui disent non" concernant un éventuel quatrième mandat d'Ouattara.
Ces chiffres expliqueraient selon lui l'acharnement dont il fait l'objet : "Il y avait une équipe d'à peu près 10 juristes qui a fouillé le droit ivoirien pour trouver un moyen de m'éliminer." Une machine judiciaire mise en branle, selon ses dires, pour empêcher sa candidature.
L'ancien CEO obtient finalement 132 000 parrainages malgré trois mois d'absence du territoire national, témoignant de sa popularité persistante auprès des Ivoiriens.
