Tidjane Thiam dans une interview à Alain Foka le 27 juillet 2025 revendique une approche économique radicalement différente de celle d'Alassane Ouattara. L'ancien patron de Credit Suisse oppose son parcours de dirigeant du Fortune 500 à l'expérience de "fonctionnaire international" du président sortant. "J'apporte une vision économique différente, celle du secteur privé", martèle-t-il depuis son exil parisien.
Cette confrontation de profils illustre deux conceptions opposées du développement ivoirien. D'un côté, le modèle étatiste français hérité du FMI et de la Banque mondiale. De l'autre, l'approche libérale anglo-saxonne forgée dans les salles de marché londoniennes. Un débat économique que l'exclusion électorale empêche d'avoir lieu devant les Ivoiriens.
Cette confrontation de profils illustre deux conceptions opposées du développement ivoirien. D'un côté, le modèle étatiste français hérité du FMI et de la Banque mondiale. De l'autre, l'approche libérale anglo-saxonne forgée dans les salles de marché londoniennes. Un débat économique que l'exclusion électorale empêche d'avoir lieu devant les Ivoiriens.
Deux parcours, deux visions du capitalisme
L'opposition entre les deux hommes dépasse le simple clivage politique. Alassane Ouattara, 82 ans, a construit sa carrière dans les institutions internationales : FMI pendant 20 ans, Banque centrale des États de l'Afrique de l'Ouest, puis retour au FMI comme directeur général adjoint. Un cursus de "technocrate", selon Tidjane Thiam.
Face à lui, l'ancien banquier, 62 ans, revendique 30 années dans le secteur privé. Diplômé de l'École des Mines et de l'INSEAD, il a dirigé Aviva puis Credit Suisse, gérant des actifs de 1 400 milliards de dollars. "J'ai créé de la valeur, pas administré des budgets", résume-t-il dans l'interview.
Cette différence se traduit par des approches économiques diamétralement opposées. Ouattara privilégie les grands projets d'infrastructure financés par l'endettement public. Thiam prône l'attraction des investissements privés et la création d'un écosystème favorable aux entrepreneurs.
Face à lui, l'ancien banquier, 62 ans, revendique 30 années dans le secteur privé. Diplômé de l'École des Mines et de l'INSEAD, il a dirigé Aviva puis Credit Suisse, gérant des actifs de 1 400 milliards de dollars. "J'ai créé de la valeur, pas administré des budgets", résume-t-il dans l'interview.
Cette différence se traduit par des approches économiques diamétralement opposées. Ouattara privilégie les grands projets d'infrastructure financés par l'endettement public. Thiam prône l'attraction des investissements privés et la création d'un écosystème favorable aux entrepreneurs.
L'expérience internationale
L'ancien CEO transforme son parcours cosmopolite en argument électoral. Formé à Londres, dirigeant en Suisse, il maîtrise les codes du capitalisme mondial que la Côte d'Ivoire doit attirer. "Nous avons besoin d'investisseurs internationaux, pas de fonctionnaires", insiste-t-il.
Cette vision libérale tranche avec le modèle français encore dominant en Côte d'Ivoire. Ouattara, proche de Paris, maintient une économie largement administrée où l'État pèse 25% du PIB. Thiam propose de réduire cette emprise publique au profit du secteur privé.
Son réseau international constitue selon lui un atout décisif. "J'ai les contacts pour faire venir les investissements que la Côte d'Ivoire mérite", affirme-t-il. Une promesse séduisante dans un pays où le taux de chômage des jeunes atteint 40%.
L'éviction de Tidjane Thiam prive les Ivoiriens d'un débat économique fondamental. Faut-il poursuivre le modèle étatiste ou basculer vers l'économie de marché ? Cette question centrale ne sera pas tranchée par les urnes en octobre 2025.
"L'exclusion sert aussi à éviter ce débat sur les modèles économiques", analyse l'opposant. Ouattara échappe ainsi à la confrontation avec un rival crédible sur le terrain économique, son domaine supposé de prédilection depuis 2010.
Cette vision libérale tranche avec le modèle français encore dominant en Côte d'Ivoire. Ouattara, proche de Paris, maintient une économie largement administrée où l'État pèse 25% du PIB. Thiam propose de réduire cette emprise publique au profit du secteur privé.
Son réseau international constitue selon lui un atout décisif. "J'ai les contacts pour faire venir les investissements que la Côte d'Ivoire mérite", affirme-t-il. Une promesse séduisante dans un pays où le taux de chômage des jeunes atteint 40%.
L'éviction de Tidjane Thiam prive les Ivoiriens d'un débat économique fondamental. Faut-il poursuivre le modèle étatiste ou basculer vers l'économie de marché ? Cette question centrale ne sera pas tranchée par les urnes en octobre 2025.
"L'exclusion sert aussi à éviter ce débat sur les modèles économiques", analyse l'opposant. Ouattara échappe ainsi à la confrontation avec un rival crédible sur le terrain économique, son domaine supposé de prédilection depuis 2010.