Tidjane Thiam dans une interview accordée à Alain Foka le 27 juillet 2025 sort de son silence sur son exil français forcé. Depuis Londres puis Paris, le président du PDCI-RDA dénonce un système d'intimidation orchestré par le pouvoir d'Abidjan pour l'empêcher de rentrer au pays. "Ils savent que s'ils m'arrêtent, ça va exploser", confie l'ancien banquier, désormais contraint de mener sa campagne présidentielle depuis l'étranger.
Cette situation d'exil place Tidjane Thiam dans la lignée d'autres opposants ivoiriens écartés du jeu politique national. Comme Laurent Gbagbo avant sa libération, Guillaume Soro toujours en fuite, ou Charles Blé Goudé longtemps emprisonné, le leader de l'opposition subit les conséquences d'un régime qui ne tolère pas la contestation. Une stratégie politique qui transforme les adversaires en martyrs.
Cette situation d'exil place Tidjane Thiam dans la lignée d'autres opposants ivoiriens écartés du jeu politique national. Comme Laurent Gbagbo avant sa libération, Guillaume Soro toujours en fuite, ou Charles Blé Goudé longtemps emprisonné, le leader de l'opposition subit les conséquences d'un régime qui ne tolère pas la contestation. Une stratégie politique qui transforme les adversaires en martyrs.
Des menaces directes
L'ancien CEO de Credit Suisse révèle avoir reçu des "informations crédibles" sur des tentatives d'arrestation programmées. "J'ai des sources sûres qui m'ont dit qu'il y avait des mandats d'arrêt préparés", déclare-t-il dans l'interview. Ces révélations expliquent pourquoi il a quitté la Côte d'Ivoire en avril 2025, juste après sa radiation de la liste électorale.
Le parallèle avec Guillaume Soro s'impose naturellement. L'ancien président de l'Assemblée nationale, condamné à 20 ans de prison par contumace, vit lui aussi en exil depuis 2019. "Ils utilisent les mêmes méthodes contre tous ceux qui les dérangent", analyse Tidjane Thiam, qui refuse de tomber dans ce piège judiciaire.
Ses avocats ont d'ailleurs conseillé la prudence après l'exclusion du 22 avril. Le risque d'une arrestation préventive sous des prétextes judiciaires reste élevé, comme l'ont vécu Charles Blé Goudé ou Laurent Gbagbo dans le passé.
Le parallèle avec Guillaume Soro s'impose naturellement. L'ancien président de l'Assemblée nationale, condamné à 20 ans de prison par contumace, vit lui aussi en exil depuis 2019. "Ils utilisent les mêmes méthodes contre tous ceux qui les dérangent", analyse Tidjane Thiam, qui refuse de tomber dans ce piège judiciaire.
Ses avocats ont d'ailleurs conseillé la prudence après l'exclusion du 22 avril. Le risque d'une arrestation préventive sous des prétextes judiciaires reste élevé, comme l'ont vécu Charles Blé Goudé ou Laurent Gbagbo dans le passé.
L'opposition décapitée par l'exil
Depuis la France, Tidjane Thiam maintient ses activités politiques et ses contacts avec ses partisans. Les 132 000 parrainages obtenus malgré son absence témoignent de cette popularité persistante. "L'exil ne m'affaiblit pas, il me renforce auprès des Ivoiriens qui voient l'injustice", affirme-t-il.
Cette stratégie de maintien à distance rappelle celle adoptée par Laurent Gbagbo durant ses années de détention à La Haye. Le martyr politique devient parfois plus dangereux que l'opposant libre. Les sondages qu'il brandit, le plaçant à 57% au second tour, confirment cette dynamique.
Le leader du PDCI-RDA compte désormais sur la diaspora ivoirienne de France pour relayer son message. "Nous sommes des millions d'Ivoiriens en France, nous avons notre mot à dire", insiste-t-il, transformant l'exil en tribune internationale.
Cette situation d'exil systématique des opposants pose la question de la démocratie ivoirienne. Avec Soro en France, Thiam également, et Gbagbo longtemps absent, le régime d'Alassane Ouattara a réussi à vider l'opposition de ses figures emblématiques. "C'est un système bien rodé", dénonce l'ancien banquier.
L'élection présidentielle d'octobre 2025 se déroulera donc sans plusieurs candidats potentiels, tous empêchés par des procédures judiciaires ou des questions de nationalité. Un scénario qui affaiblit la crédibilité démocratique du scrutin.
Tidjane Thiam promet néanmoins de "continuer le combat depuis l'extérieur" en attendant des "jours meilleurs". Un exil qui pourrait durer, à l'image de celui de ses prédécesseurs dans l'opposition ivoirienne.
Cette stratégie de maintien à distance rappelle celle adoptée par Laurent Gbagbo durant ses années de détention à La Haye. Le martyr politique devient parfois plus dangereux que l'opposant libre. Les sondages qu'il brandit, le plaçant à 57% au second tour, confirment cette dynamique.
Le leader du PDCI-RDA compte désormais sur la diaspora ivoirienne de France pour relayer son message. "Nous sommes des millions d'Ivoiriens en France, nous avons notre mot à dire", insiste-t-il, transformant l'exil en tribune internationale.
Cette situation d'exil systématique des opposants pose la question de la démocratie ivoirienne. Avec Soro en France, Thiam également, et Gbagbo longtemps absent, le régime d'Alassane Ouattara a réussi à vider l'opposition de ses figures emblématiques. "C'est un système bien rodé", dénonce l'ancien banquier.
L'élection présidentielle d'octobre 2025 se déroulera donc sans plusieurs candidats potentiels, tous empêchés par des procédures judiciaires ou des questions de nationalité. Un scénario qui affaiblit la crédibilité démocratique du scrutin.
Tidjane Thiam promet néanmoins de "continuer le combat depuis l'extérieur" en attendant des "jours meilleurs". Un exil qui pourrait durer, à l'image de celui de ses prédécesseurs dans l'opposition ivoirienne.