Tidjane Thiam a choisi de sortir de sa réserve habituelle. Dans un entretien accordé à Alain Foka, le président du PDCI-RDA a abandonné sa posture de gentleman pour livrer une charge sans précédent contre ses adversaires politiques. L'homme d'affaires, contraint à l'exil depuis mars 2025, n'a plus rien à perdre.
Cette interview marque un tournant dans la stratégie de communication du leader de l'opposition. Fini le temps des déclarations mesurées et des formules diplomatiques. Face aux attaques répétées et aux procédures judiciaires qui s'accumulent, l'ancien banquier a décidé de jouer cartes sur table.
Cette interview marque un tournant dans la stratégie de communication du leader de l'opposition. Fini le temps des déclarations mesurées et des formules diplomatiques. Face aux attaques répétées et aux procédures judiciaires qui s'accumulent, l'ancien banquier a décidé de jouer cartes sur table.
La rupture avec l'image du gentleman
"Pour monter, il faut descendre", rappelait récemment le Premier ministre Robert Beugré Mambé. Cheick Tidjane Thiam semble avoir pris cette maxime au pied de la lettre. L'homme qui cultivait une image policée s'est métamorphosé en combattant politique déterminé à ne plus subir les coups sans riposter.
Cette transformation ne doit rien au hasard. Depuis des mois, le président du PDCI enchaîne les déboires judiciaires. Radié de la liste électorale, privé de son certificat de nationalité ivoirienne, il se retrouve dans une situation d'apatride de fait. Une humiliation que l'ancien directeur général du Crédit Suisse ne digère visiblement pas.
Cette transformation ne doit rien au hasard. Depuis des mois, le président du PDCI enchaîne les déboires judiciaires. Radié de la liste électorale, privé de son certificat de nationalité ivoirienne, il se retrouve dans une situation d'apatride de fait. Une humiliation que l'ancien directeur général du Crédit Suisse ne digère visiblement pas.
Un exil forcé qui nourrit la colère
L'interview explosive de Thiam trouve sa source dans les événements d'octobre 2020 et du Conseil national de transition (CNT). Ses liens présumés avec cet épisode controversé ont poussé les autorités à envisager son arrestation dès son retour au pays. Résultat : un exil volontaire qui dure depuis huit mois et alimente sa frustration.
"Trop, c'est trop", martèle le journaliste Ferro Bally qui a suivi de près cette interview. Cette formule résume parfaitement l'état d'esprit du leader de l'opposition, lassé de subir les attaques de la mouvance présidentielle sans pouvoir se défendre efficacement depuis l'étranger.
Dans cet entretien, Cheick Tidjane Thiam n'épargne personne. Il dénonce pêle-mêle la répression qui s'abat sur ses militants, l'acharnement judiciaire dont il estime faire l'objet, et les campagnes de dénigrement orchestrées par ses adversaires politiques.
Le président du PDCI-RDA accuse directement le pouvoir d'avoir organisé sa mise à l'écart politique. Une stratégie qu'il interprète comme la volonté de neutraliser l'un des principaux opposants au régime en place. "C'est l'homme à abattre", analyse Ferro Bally, résumant ainsi la position inconfortable de Thiam sur l'échiquier politique ivoirien.
"Trop, c'est trop", martèle le journaliste Ferro Bally qui a suivi de près cette interview. Cette formule résume parfaitement l'état d'esprit du leader de l'opposition, lassé de subir les attaques de la mouvance présidentielle sans pouvoir se défendre efficacement depuis l'étranger.
Dans cet entretien, Cheick Tidjane Thiam n'épargne personne. Il dénonce pêle-mêle la répression qui s'abat sur ses militants, l'acharnement judiciaire dont il estime faire l'objet, et les campagnes de dénigrement orchestrées par ses adversaires politiques.
Le président du PDCI-RDA accuse directement le pouvoir d'avoir organisé sa mise à l'écart politique. Une stratégie qu'il interprète comme la volonté de neutraliser l'un des principaux opposants au régime en place. "C'est l'homme à abattre", analyse Ferro Bally, résumant ainsi la position inconfortable de Thiam sur l'échiquier politique ivoirien.
Une nouvelle stratégie
Cette sortie médiatique marque une rupture nette avec la communication habituelle de l'ancien banquier. Exit les déclarations feutrées et les appels au dialogue. Place désormais aux "attaques bien ciblées" et aux "fermes mises au point", comme le souligne le journaliste témoin de cette transformation.
Cette évolution tactique reflète une prise de conscience : dans le contexte politique ivoirien actuel, la modération ne paie plus. Face à des adversaires qui "le matraquent et le traitent de tous les noms d'oiseau", Thiam a choisi d'adopter une posture plus offensive pour espérer reconquérir l'initiative politique.
Cette évolution tactique reflète une prise de conscience : dans le contexte politique ivoirien actuel, la modération ne paie plus. Face à des adversaires qui "le matraquent et le traitent de tous les noms d'oiseau", Thiam a choisi d'adopter une posture plus offensive pour espérer reconquérir l'initiative politique.