Les tensions diplomatiques entre le Burkina et la Côte d'Ivoire atteignent un niveau inédit après la mort controversée d'Alain Christophe Traoré, alias Alino Faso. Le cyberactiviste burkinabè a été retrouvé pendu dans sa cellule à l'École de gendarmerie d'Abidjan le 24 juillet dernier. Cette annonce tardive du procureur ivoirien, intervenue 72 heures après les faits, provoque la colère de Ouagadougou qui dénonce une communication "indigne".
Le décès d'Alino Faso expose les fractures entre les deux pays voisins, déjà tendues depuis l'arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré au Burkina Faso. Détenu depuis janvier 2025 pour espionnage présumé, le militant de 35 ans était devenu un symbole des relations compliquées entre Abidjan et Ouagadougou dans le contexte géopolitique sahélien actuel.
Le décès d'Alino Faso expose les fractures entre les deux pays voisins, déjà tendues depuis l'arrivée au pouvoir du capitaine Ibrahim Traoré au Burkina Faso. Détenu depuis janvier 2025 pour espionnage présumé, le militant de 35 ans était devenu un symbole des relations compliquées entre Abidjan et Ouagadougou dans le contexte géopolitique sahélien actuel.
Ouagadougou fustige la gestion ivoirienne
"Il y a eu un profond manque de respect et de considération, non seulement envers les autorités burkinabè, mais surtout envers la famille du défunt, qui a appris la terrible nouvelle via les réseaux sociaux", a déclaré Jean Marie Traoré, ministre burkinabè des Affaires étrangères. Cette sortie publique traduit l'exaspération de Ouagadougou face à la gestion du dossier par les autorités ivoiriennes.
Le chef de la diplomatie burkinabè a convoqué, le 28 juillet, la Chargée d'Affaires de l'ambassade ivoirienne pour obtenir des explications. Selon lui, ni l'ambassade, ni le consulat du Burkina en Côte d'Ivoire n'avaient été informés officiellement du décès. "Une procédure empreinte de mépris envers la famille du défunt et le peuple burkinabè", a-t-il dénoncé lors d'une conférence de presse à Ouagadougou.
Le chef de la diplomatie burkinabè a convoqué, le 28 juillet, la Chargée d'Affaires de l'ambassade ivoirienne pour obtenir des explications. Selon lui, ni l'ambassade, ni le consulat du Burkina en Côte d'Ivoire n'avaient été informés officiellement du décès. "Une procédure empreinte de mépris envers la famille du défunt et le peuple burkinabè", a-t-il dénoncé lors d'une conférence de presse à Ouagadougou.
Les zones d'ombre d'une mort suspecte
La version officielle du suicide laisse perplexe l'opinion publique burkinabè. Alino Faso, figure controversée mais influente des réseaux sociaux, était connu pour ses positions critiques envers certaines politiques régionales. Son arrestation en janvier 2025 avait déjà suscité des interrogations sur les motivations réelles de sa détention pour espionnage.
"Alain Christophe Traoré, bien qu'ayant été déchu de la nationalité ivoirienne, reste un citoyen burkinabè. Nous réclamons le rapatriement de sa dépouille afin qu'il repose en terre natale", a exigé le ministre Jean Marie Traoré. Cette demande formelle s'accompagne d'une exigence d'enquête approfondie sur les circonstances exactes de cette mort en détention.
Cette affaire révèle la dégradation des relations entre deux pays autrefois alliés au sein de la CEDEAO. Depuis 2022, les coups d'État successifs au Mali, au Burkina Faso et au Niger ont redessiné les équilibres régionaux, plaçant la Côte d'Ivoire dans une position délicate face à ses voisins du nord.
Le décès d'Alino Faso devient ainsi un test pour la diplomatie ivoirienne, sommée de rassurer ses partenaires sur le traitement des ressortissants étrangers en détention. À 72 heures de l'annonce officielle, aucune réaction publique d'Abidjan n'a encore apaisé la colère burkinabè, laissant planer le doute sur l'évolution de cette crise diplomatique naissante.
"Alain Christophe Traoré, bien qu'ayant été déchu de la nationalité ivoirienne, reste un citoyen burkinabè. Nous réclamons le rapatriement de sa dépouille afin qu'il repose en terre natale", a exigé le ministre Jean Marie Traoré. Cette demande formelle s'accompagne d'une exigence d'enquête approfondie sur les circonstances exactes de cette mort en détention.
Cette affaire révèle la dégradation des relations entre deux pays autrefois alliés au sein de la CEDEAO. Depuis 2022, les coups d'État successifs au Mali, au Burkina Faso et au Niger ont redessiné les équilibres régionaux, plaçant la Côte d'Ivoire dans une position délicate face à ses voisins du nord.
Le décès d'Alino Faso devient ainsi un test pour la diplomatie ivoirienne, sommée de rassurer ses partenaires sur le traitement des ressortissants étrangers en détention. À 72 heures de l'annonce officielle, aucune réaction publique d'Abidjan n'a encore apaisé la colère burkinabè, laissant planer le doute sur l'évolution de cette crise diplomatique naissante.