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Deal avec Ouattara : ce que Tidjane Thiam n'avait jamais dit sur sa relation avec Alassane

Lundi 28 Juillet 2025

Tidjane Thiam livre dans une interview à Alain Foka le 27 juillet 2025 ses vérités sur Ouattara, sa candidature présidentielle et son exil parisien.


Deal avec Ouattara : ce que Tidjane Thiam n'avait jamais dit sur sa relation avec Alassane © Crédit photo DR
Deal avec Ouattara : ce que Tidjane Thiam n'avait jamais dit sur sa relation avec Alassane © Crédit photo DR
Tidjane Thiam brise le silence dans une interview exclusive accordée à Alain Foka le 27 juillet 2025 sur AFO Média. L'ancien banquier international, candidat déclaré à la présidentielle ivoirienne, dévoile pour la première fois les dessous de sa relation complexe avec Alassane Ouattara. Cette confession inédite intervient alors que l'ancien patron de Credit Suisse vit en exil à Paris sous la menace.

Sans détour, l'homme d'affaires de 62 ans aborde frontalement ses rapports avec le pouvoir en place. "Ma relation avec Alassane Ouattara a toujours été ambiguë", confie-t-il au journaliste camerounais. Cette sortie médiatique marque un tournant dans sa stratégie politique, lui qui préfère habituellement la discrétion des cercles financiers internationaux.

Le "deal" présidentiel

Face à Alain Foka, Tidjane Thiam évoque sans fard les négociations qui ont précédé l'annonce de sa candidature. "On m'avait fait comprendre que ma place était ailleurs qu'en politique", déclare-t-il en référence directe aux pressions exercées par l'entourage présidentiel. Cette confession éclaire d'un jour nouveau les tensions qui agitent le camp du pouvoir depuis des mois.

L'ancien dirigeant de la Prudential détaille les coulisses de ces discussions secrètes. Selon ses révélations, plusieurs émissaires du président Ouattara l'ont approché pour le dissuader de briguer la magistrature suprême. "Les propositions étaient alléchantes, mais je n'ai jamais été un homme qu'on achète", assure-t-il avec fermeté.

Ces échanges tendus expliquent en partie son choix de s'installer à Paris plutôt qu'à Abidjan. La capitale française lui offre une tribune internationale tout en le préservant des pressions locales que subissent les opposants politiques en Côte d'Ivoire.

L'exil parisien et les menaces

Tidjane Thiam assume pleinement son statut d'exilé politique volontaire. "Paris me permet de parler librement sans craindre pour ma sécurité", explique-t-il à Alain Foka. Cette franchise inhabituelle chez l'ancien banquier traduit une évolution dans sa posture politique, lui qui cultivait jusqu'alors l'image d'un technocrate apolitique.

L'ancien patron de Credit Suisse évoque également les menaces qui pèsent sur lui et sa famille. Sans entrer dans les détails, il confirme que sa sécurité personnelle reste une préoccupation constante. "Quand on dérange certains intérêts, on devient une cible", lâche-t-il sobrement.

Cette situation d'exil forcé n'entame pas sa détermination à conquérir le pouvoir. Au contraire, elle renforce sa critique du système politique ivoirien actuel qu'il juge "fermé aux alternatives crédibles".

Gbagbo, Billon : les autres cartes du jeu politique

L'interview aborde également ses relations avec Laurent Gbagbo et Jean-Louis Billon, deux figures incontournables de l'échiquier politique ivoirien. Concernant l'ancien président, Tidjane Thiam adopte un ton respectueux tout en marquant ses distances : "Laurent Gbagbo reste une personnalité importante, mais l'avenir de la Côte d'Ivoire ne peut se construire dans la nostalgie."

Ses rapports avec Jean-Louis Billon, héritier de l'empire économique familial, révèlent une autre facette de sa stratégie. "Jean-Louis représente une génération d'entrepreneurs que je respecte, même si nos visions politiques diffèrent", précise-t-il diplomatiquement.

Cette approche mesurée témoigne de sa volonté de rassembler au-delà des clivages traditionnels. L'ancien banquier mise sur son profil de technocrate international pour séduire un électorat lassé des querelles politiciennes.

L'entretien avec Alain Foka explore aussi sa vision géopolitique, notamment concernant l'Alliance des États du Sahel (AES). Tidjane Thiam y voit "une réorganisation nécessaire de l'espace ouest-africain", tout en appelant à la prudence sur les conséquences économiques pour la Côte d'Ivoire.

Cette interview exclusive confirme l'entrée en campagne officieuse de l'ancien banquier, qui compte sur sa stature internationale pour bousculer l'ordre politique établi en Côte d'Ivoire.

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