
Présidentielle 2025 au Cameroun : le Conseil constitutionnel confirme l'éviction de Maurice Kamto © Crédit photo DR
Maurice Kamto exclu définitivement de la présidentielle du 12 octobre 2025 au Cameroun : le verdict est tombé mardi 5 août. Le Conseil constitutionnel du Cameroun a définitivement rejeté le recours de l'opposant contre sa disqualification du scrutin du 12 octobre. Cette décision clôt un épisode juridique qui aura duré plusieurs semaines et prive la course présidentielle de son principal challenger.
L'instance suprême du pays valide ainsi la position d'ELECAM, qui avait écarté le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun pour "pluralité d'investiture". Maurice Kamto s'était présenté sous la bannière du MANDEM, une alliance politique jugée contraire au Code électoral exigeant une investiture unique.
L'instance suprême du pays valide ainsi la position d'ELECAM, qui avait écarté le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun pour "pluralité d'investiture". Maurice Kamto s'était présenté sous la bannière du MANDEM, une alliance politique jugée contraire au Code électoral exigeant une investiture unique.
Les avocats dénoncent
Me Hippolyte Meli Tiakouang, défenseur de Maurice Kamto, n'a pas mâché ses mots après l'annonce. "Nous savons que le Conseil constitutionnel devrait être à 3 % droit et à 97 % politique", a-t-il déclaré, pointant du doigt le caractère unanime du rejet.
L'avocat estime que cette décision s'inscrit dans une logique d'exclusion systématique de l'opposition. "La décision s'impose à tous. Le Conseil constitutionnel a estimé que la candidature de Maurice Kamto ne peut pas être validée", a-t-il ajouté, résigné face à ce qu'il considère comme un verdict politique.
L'avocat estime que cette décision s'inscrit dans une logique d'exclusion systématique de l'opposition. "La décision s'impose à tous. Le Conseil constitutionnel a estimé que la candidature de Maurice Kamto ne peut pas être validée", a-t-il ajouté, résigné face à ce qu'il considère comme un verdict politique.
Paul Biya face à une opposition amoindrie
Avec treize candidatures validées par ELECAM, Paul Biya se présente désormais face à des adversaires moins redoutables. Le président sortant, qui avait officialisé sa candidature le 13 juillet, avait alors déclaré : "Je suis candidat à l'élection présidentielle du 12 octobre 2025. Ma détermination à vous servir est à la mesure de l'acuité des défis auxquels nous sommes confrontés."
Cette éviction intervient dans un contexte politique déjà sous tension. Maurice Kamto, arrivé second lors du scrutin de 2018 avec 14,23 % des voix selon les résultats officiels, représentait la principale force d'opposition au régime en place depuis 1982.
Pour Me Meli Tiakouang, l'heure n'est plus aux recours juridiques. "Notre client fait de la politique, nous avons terminé le juridique. Les recours politiques relèvent désormais de son ressort", a-t-il précisé, laissant entrevoir d'éventuelles actions politiques de la part du MRC.
Cette exclusion définitive soulève des interrogations sur l'équité du processus électoral à venir. L'opposition camerounaise se retrouve orpheline de son figure de proue, quelques semaines seulement avant un scrutin qui s'annonce décisif pour l'avenir politique du pays.
Cette éviction intervient dans un contexte politique déjà sous tension. Maurice Kamto, arrivé second lors du scrutin de 2018 avec 14,23 % des voix selon les résultats officiels, représentait la principale force d'opposition au régime en place depuis 1982.
Pour Me Meli Tiakouang, l'heure n'est plus aux recours juridiques. "Notre client fait de la politique, nous avons terminé le juridique. Les recours politiques relèvent désormais de son ressort", a-t-il précisé, laissant entrevoir d'éventuelles actions politiques de la part du MRC.
Cette exclusion définitive soulève des interrogations sur l'équité du processus électoral à venir. L'opposition camerounaise se retrouve orpheline de son figure de proue, quelques semaines seulement avant un scrutin qui s'annonce décisif pour l'avenir politique du pays.