Présidentielle ivoirienne 2025 : Mamadou Touré du RHDP invite Tidjane Thiam à s'inspirer d'Ousmane Sonko

Mardi 6 Mai 2025

Le 5 mai 2025, Mamadou Touré critique sur TV5MONDE la stratégie politique de Tidjane Thiam face à son exclusion électorale, valorisant l'approche d'Ousmane Sonko au Sénégal comme modèle à suivre.


Présidentielle ivoirienne 2025 : Mamadou Touré du RHDP invite Tidjane Thiam à s'inspirer d'Ousmane Sonko © Crédit photo DR
Mamadou Touré, ministre ivoirien de la Jeunesse et porte-parole adjoint du gouvernement, a établi un parallèle entre Tidjane Thiam et Ousmane Sonko lors d'une interview accordée à TV5MONDE le 5 mai 2025. Face aux accusations d'instrumentalisation de la justice pour écarter le président du PDCI-RDA de la course présidentielle, le ministre a défendu la légitimité de la décision judiciaire.

Interrogé sur la mobilisation en faveur de Tidjane Thiam et les protestations de l'opposition à cinq mois de l'élection présidentielle, Mamadou Touré a rejeté l'idée d'une manœuvre politique orchestrée par le pouvoir. Il a rappelé que la loi qui fait obstacle à la candidature de Tidjane Thiam date de 1961, bien avant sa naissance.

Une loi antérieure contestée

« La loi aujourd'hui qui fait obstacle à l'ambition de Tidjane Thiam est une loi qui a été adoptée en 1961, quand notre pays obtenait nouvellement son indépendance », a affirmé Mamadou Touré. Le ministre s'est dit choqué que Tidjane Thiam ait qualifié cette législation de « loi sombre », rappelant qu'elle a été instaurée par « son grand-oncle, Félix Houphouët-Boigny, et les pères fondateurs ».

« Lorsqu'on aspire à gérer un pays, lorsqu'on aspire à gouverner un pays, on n'insulte pas les lois de son pays », a poursuivi le porte-parole, précisant que cette même loi avait permis au père de Tidjane Thiam, Thiam, d'être naturalisé ivoirien. Le ministre a ainsi rejeté l'idée d'une manœuvre politique visant spécifiquement le candidat de l'opposition.

Le modèle sénégalais recommandé

Mamadou Touré a établi une comparaison avec la situation politique au Sénégal, louant la « maturité démocratique » des Sénégalais. « Lorsque M. Sonko, leader incontesté de l'opposition au Sénégal, s'est vu condamné et n'était pas éligible, il n'a pas mis le Sénégal à feu et à sang, il a choisi son numéro deux, M. Diomaye Faye, qui est le président de la République actuelle », a-t-il déclaré.

« En Côte d'Ivoire, on a tout, sauf des démocrates. Vous avez en Côte d'Ivoire des putschistes, vous avez en Côte d'Ivoire des personnes qui ne respectent pas les règles démocratiques », a affirmé le ministre, accusant l'opposition de chercher à empêcher la tenue des élections dans les délais constitutionnels. Il a conclu en avertissant : « On ne l'a pas accepté en 2020, on ne l'acceptera pas en 2025. »

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