
Présidentielle 2025 en Côte d'Ivoire : le pouvoir rejette les revendications de l'opposition © Crédit photo DR
Élection présidentielle en Côte d'Ivoire : à cinq mois du scrutin prévu en octobre 2025, les tensions politiques s'intensifient. Une vingtaine de partis d'opposition regroupés au sein de la Coalition pour l'alternance pacifique annoncent un rassemblement à Abidjan le 31 mai. Leurs revendications portent essentiellement sur l'organisation du scrutin et la composition de la Commission électorale indépendante (CEI).
Interviewé sur TV5MONDE le 5 mai 2025, Mamadou Touré, ministre ivoirien de la Jeunesse et porte-parole adjoint du gouvernement, maintient une position ferme face aux demandes de l'opposition. Il rejette catégoriquement l'idée d'un nouveau dialogue politique, estimant que les questions soulevées ont déjà fait l'objet d'un consensus en 2021.
Interviewé sur TV5MONDE le 5 mai 2025, Mamadou Touré, ministre ivoirien de la Jeunesse et porte-parole adjoint du gouvernement, maintient une position ferme face aux demandes de l'opposition. Il rejette catégoriquement l'idée d'un nouveau dialogue politique, estimant que les questions soulevées ont déjà fait l'objet d'un consensus en 2021.
Un système électoral déjà validé selon le gouvernement
"Nous avons dialogué en 2021 et tous les points qui font l'objet des revendications de l'opposition ont été passés au peigne fin", affirme Mamadou Touré. Le ministre réfute l'accusation selon laquelle la Commission électorale indépendante serait inféodée au pouvoir : "Ils ont tort, puisque le pouvoir est sous-représenté au sein de cette Commission électorale indépendante."
Le porte-parole du gouvernement rappelle les modifications apportées à la CEI avant la présidentielle de 2020 et après le dialogue politique de 2021, qui avait notamment permis au PDCI d'avoir un représentant. "D'où vient-il que cette opposition avec qui nous avons eu un consensus sur la Commission électorale indépendante vienne remettre en cause aujourd'hui ce choix ?", s'interroge-t-il.
Le porte-parole du gouvernement rappelle les modifications apportées à la CEI avant la présidentielle de 2020 et après le dialogue politique de 2021, qui avait notamment permis au PDCI d'avoir un représentant. "D'où vient-il que cette opposition avec qui nous avons eu un consensus sur la Commission électorale indépendante vienne remettre en cause aujourd'hui ce choix ?", s'interroge-t-il.
Des opposants hors course
L'exclusion de Tidjane Thiam, chef du PDCI-RDA, de la course électorale après une décision judiciaire concernant sa nationalité cristallise également les tensions. Mamadou Touré défend la légitimité de cette décision : "La loi aujourd'hui qui fait obstacle à l'ambition de Tidjane Thiam est une loi qui a été adoptée en 1961, quand notre pays obtenait nouvellement son indépendance."
Concernant une possible candidature du président Alassane Ouattara pour un nouveau mandat, le ministre balaie les accusations d'illégalité : "Lorsque le Conseil constitutionnel, qui est le seul arbitre du jeu électoral et la seule instance à même d'interpréter la Constitution, dit qu'avec la nouvelle Constitution, M. Ouattara a la possibilité d'être candidat, il ne revient pas à des partis politiques de l'opposition de remettre ça en cause."
Face aux critiques, le gouvernement met en avant les progrès économiques réalisés sous la présidence d'Alassane Ouattara. "Lorsqu'il a pris les rênes de ce pays, on avait 55% de pauvres en Côte d'Ivoire. Aujourd'hui, nous avons 37% de pauvres", souligne Mamadou Touré, évoquant également l'électrification de 90% des localités et l'augmentation du nombre de foyers ayant accès à l'électricité.
Le ministre conclut en accusant l'opposition ivoirienne de manquer de maturité démocratique, contrairement à d'autres pays comme le Sénégal : "En Côte d'Ivoire, on a tout, sauf des démocrates. Vous avez une opposition qui se bat pour que les élections n'aient pas lieu dans les délais impartis pour nous entraîner dans l'incertitude. On ne l'a pas accepté en 2020, on ne l'acceptera pas en 2025."
Concernant une possible candidature du président Alassane Ouattara pour un nouveau mandat, le ministre balaie les accusations d'illégalité : "Lorsque le Conseil constitutionnel, qui est le seul arbitre du jeu électoral et la seule instance à même d'interpréter la Constitution, dit qu'avec la nouvelle Constitution, M. Ouattara a la possibilité d'être candidat, il ne revient pas à des partis politiques de l'opposition de remettre ça en cause."
Face aux critiques, le gouvernement met en avant les progrès économiques réalisés sous la présidence d'Alassane Ouattara. "Lorsqu'il a pris les rênes de ce pays, on avait 55% de pauvres en Côte d'Ivoire. Aujourd'hui, nous avons 37% de pauvres", souligne Mamadou Touré, évoquant également l'électrification de 90% des localités et l'augmentation du nombre de foyers ayant accès à l'électricité.
Le ministre conclut en accusant l'opposition ivoirienne de manquer de maturité démocratique, contrairement à d'autres pays comme le Sénégal : "En Côte d'Ivoire, on a tout, sauf des démocrates. Vous avez une opposition qui se bat pour que les élections n'aient pas lieu dans les délais impartis pour nous entraîner dans l'incertitude. On ne l'a pas accepté en 2020, on ne l'acceptera pas en 2025."