Radiation de Tidjane Thiam : le PDCI hausse le ton et appelle à un "sursaut national" face au RHDP © Crédit photo DR
Opposition ivoirienne et PDCI ont rassemblé plusieurs milliers de partisans samedi à Abidjan. Cette démonstration de force intervient après la radiation de Tidjane Thiam, candidat du parti à la présidentielle d'octobre, de la liste électorale. Une décision contestée du tribunal datant du 22 avril qui estime que l'ancien banquier aurait perdu sa nationalité ivoirienne au moment de son inscription en 2022.
Ce meeting représente la plus importante mobilisation du Parti démocratique de Côte d'Ivoire depuis l'éviction de son candidat. Une exclusion qui s'ajoute à celle d'autres figures de l'opposition, comme l'ancien président Laurent Gbagbo, écartées de la course présidentielle en raison de condamnations judiciaires.
Ce meeting représente la plus importante mobilisation du Parti démocratique de Côte d'Ivoire depuis l'éviction de son candidat. Une exclusion qui s'ajoute à celle d'autres figures de l'opposition, comme l'ancien président Laurent Gbagbo, écartées de la course présidentielle en raison de condamnations judiciaires.
L'opposition durcit sa stratégie
"À toutes les Ivoiriennes et à tous les Ivoiriens, je voudrais lancer un appel vibrant pour un sursaut national", a déclaré Noël Akossi Bendjo, vice-président du PDCI, s'exprimant au nom de Tidjane Thiam, actuellement en France. Le message est clair : "Ayons le courage, armons-nous de courage et de détermination pour faire reculer cette injustice flagrante dans notre pays, cette tyrannie et la peur."
Le parti intensifie sa stratégie avec un calendrier de mobilisation serré. Un rassemblement des jeunes du PDCI est prévu dimanche au siège du parti à Cocody, suivi d'un meeting jeudi au Plateau, quartier des affaires et centre du pouvoir politique d'Abidjan. "Fini la politique du salon, sortez !", a lancé aux militants Véronique Aka, présidente de l'Union des femmes PDCI rurale.
Le parti intensifie sa stratégie avec un calendrier de mobilisation serré. Un rassemblement des jeunes du PDCI est prévu dimanche au siège du parti à Cocody, suivi d'un meeting jeudi au Plateau, quartier des affaires et centre du pouvoir politique d'Abidjan. "Fini la politique du salon, sortez !", a lancé aux militants Véronique Aka, présidente de l'Union des femmes PDCI rurale.
Le bras de fer autour de la nationalité
Le PDCI maintient sa position sans ambiguïté : "Le président Tidjane Thiam est ivoirien et sa nationalité ne souffre d'aucune contestation", a affirmé le vice-président du parti devant les militants scandant "Titi, président !". La formation politique insiste que "le président Tidjane Thiam est l'unique candidat du PDCI à l'élection présidentielle" et qu'il n'existe "aucun autre plan".
La contestation porte sur une interprétation juridique. Né en Côte d'Ivoire, Tidjane Thiam a obtenu la nationalité française en 1987 et y a renoncé en mars 2024 pour se présenter à la présidentielle, scrutin pour lequel un candidat ne peut être binational. Cependant, la justice invoque l'article 48 du code de la nationalité des années 1960, stipulant que l'acquisition d'une autre nationalité entraîne la perte de la nationalité ivoirienne.
Cette mobilisation du PDCI s'inscrit dans un mouvement plus large d'opposition au pouvoir en place. L'ancien président Laurent Gbagbo a récemment lancé le mot d'ordre "Trop, c'est trop", dénonçant un pays "fracturé en deux" entre "opprimés" et "privilégiés". Son parti a déjà averti "se réserver le droit d'un nouveau palier dans la lutte".
L'ancien Premier ministre Guillaume Soro, également exclu de la présidentielle et en exil, a dénoncé dans une vidéo diffusée le 1er mai une "dérive autoritaire assumée", accusant les autorités d'avoir "choisi l'injustice comme méthode, l'arbitraire comme politique, la peur comme stratégie".
Face à cette montée des tensions, le président Alassane Ouattara, 83 ans, au pouvoir depuis 2011, ne s'est toujours pas prononcé sur une éventuelle candidature, bien qu'il se soit déjà dit "désireux de continuer à servir son pays". La publication de la liste électorale définitive, attendue le 20 juin, constituera une étape décisive dans ce bras de fer politique.
La contestation porte sur une interprétation juridique. Né en Côte d'Ivoire, Tidjane Thiam a obtenu la nationalité française en 1987 et y a renoncé en mars 2024 pour se présenter à la présidentielle, scrutin pour lequel un candidat ne peut être binational. Cependant, la justice invoque l'article 48 du code de la nationalité des années 1960, stipulant que l'acquisition d'une autre nationalité entraîne la perte de la nationalité ivoirienne.
Cette mobilisation du PDCI s'inscrit dans un mouvement plus large d'opposition au pouvoir en place. L'ancien président Laurent Gbagbo a récemment lancé le mot d'ordre "Trop, c'est trop", dénonçant un pays "fracturé en deux" entre "opprimés" et "privilégiés". Son parti a déjà averti "se réserver le droit d'un nouveau palier dans la lutte".
L'ancien Premier ministre Guillaume Soro, également exclu de la présidentielle et en exil, a dénoncé dans une vidéo diffusée le 1er mai une "dérive autoritaire assumée", accusant les autorités d'avoir "choisi l'injustice comme méthode, l'arbitraire comme politique, la peur comme stratégie".
Face à cette montée des tensions, le président Alassane Ouattara, 83 ans, au pouvoir depuis 2011, ne s'est toujours pas prononcé sur une éventuelle candidature, bien qu'il se soit déjà dit "désireux de continuer à servir son pays". La publication de la liste électorale définitive, attendue le 20 juin, constituera une étape décisive dans ce bras de fer politique.