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Radiation du candidat du PDCI : Simon Doho rasure sur TV5Monde, "Thiam sera candidat"

Samedi 3 Mai 2025

En Côte d'Ivoire, après la radiation de la liste électorale de Tidjane Thiam, le candidat déclaré du PDCI, le parti conteste cette décision. Sur TV5Monde, Simon Doho, président du groupe PDCI à l'Assemblée nationale, dénonce "un braquage judiciaire" et affirme que Thiam participera à la présidentielle de 2025.


Radiation du candidat du PDCI : Simon Doho rasure sur TV5Monde, "Thiam sera candidat" © Crédit photo DR
Radiation du candidat du PDCI : Simon Doho rasure sur TV5Monde, "Thiam sera candidat" © Crédit photo DR
La radiation de Tidjane Thiam de la liste électorale ivoirienne n'est pas un obstacle insurmontable pour le PDCI. Dans un entretien accordé à TV5Monde, Simon Doho, président du groupe PDCI à l'Assemblée nationale et conseiller de Tidjane Thiam, s'est montré catégorique : "Je vais vous rassurer, M. Thiam sera candidat. Pour nous, c'est un impératif pour avoir des élections apaisées en Côte d'Ivoire."

Cette affirmation intervient après la décision controversée d'un tribunal ivoirien de radier Tidjane Thiam des listes électorales, ce qui pourrait compromettre sa candidature à la présidentielle prévue en octobre 2025, alors qu'il avait été récemment élu à la tête du PDCI avec 96% des voix.

"Une cabale organisée par le pouvoir"

Pour Simon Doho, cette décision de justice s'inscrit dans une stratégie délibérée du pouvoir en place : "Cette poursuite sans fin de notre candidat, monsieur Cheikh Tidjane Thiam, et de notre parti, est une vraie cabale organisée, orchestrée par le pouvoir en place en Côte d'Ivoire."

Le responsable politique dénonce plusieurs irrégularités dans la procédure. "La juge qui a prononcé cette décision n'était pas habilitée à le faire. Les plaignants eux-mêmes n'étaient pas aussi habilités à porter ce type de plaintes", affirme-t-il, précisant qu'il s'agissait d'un recours suite à une décision de la Commission électorale indépendante (CEI) qui avait débouté les plaignants.

Face à la question directe sur l'instrumentalisation de la justice, Simon Doho est sans équivoque : "Exactement. Il y a des hommes politiques pro-RHDP qui vous disent aujourd'hui que la justice n'est pas instrumentalisée par le pouvoir en place. Nous dénonçons ce mensonge. Ces faits-là montrent bien que le pouvoir de M. Ouattara a pris la justice en otage."

Le PDCI entend mener plusieurs actions pour contester cette décision. "Notre stratégie d'abord c'est de dénoncer et puis d'avoir tous les recours nécessaires en justice pour pouvoir faire droit à notre candidat de manière à ce qu'il soit réinscrit sur la liste électorale", explique Simon Doho.

Interrogé sur la possibilité réelle de recours, il précise : "Oui il y a des voies, en tout cas nos avocats nous disent qu'il y a des voies et donc sont en train d'exploiter toutes les voies. D'abord la première c'est de dénoncer cette décision qui est illégale, complètement illégale."

Le conseiller de Tidjane Thiam appelle également à une mobilisation internationale : "Nous avons aussi la communauté internationale qui est là et qui s'intéresse aussi à la Côte d'Ivoire qui n'a pas envie que la Côte d'Ivoire revive la situation dans laquelle elle sort et qui doit intervenir, qui doit interpeller la communauté internationale à réagir."

La question de la nationalité

Face aux interrogations sur le timing de la renonciation à la nationalité française de Tidjane Thiam, Simon Doho défend la démarche de son candidat : "Tout est une question de moment, le timing c'est les élections présidentielles. Le moment auquel il renonce est conforme, en tout cas respecte le timing nécessaire pour lequel il doit fournir son dossier de candidature."

Pour lui, cette question s'inscrit dans une succession logique d'étapes : "Pourquoi veut-on qu'il le fournisse 2-3 ans avant ? Il y a d'abord des étapes pour lui-même à franchir. D'abord son choix en tant que président du parti, ce qui a été fait par une grande majorité à 96%. Ensuite il y a la décision du parti de le désigner comme candidat."

Simon Doho réfute l'information selon laquelle une manifestation appelée par le PDCI n'aurait rassemblé que 200 personnes avant d'être annulée : "Je veux d'abord corriger cette information, qui n'est pas juste. En fait, nous avons appelé pour nous présenter au tribunal le jour où une audition devait avoir lieu. Seulement, nous avons eu l'information très tôt que cette séance a été reportée."

Il tient néanmoins à rassurer sur la capacité de mobilisation du parti : "Le PDCI-RDA, c'est un parti de rassemblement. Et la Côte d'Ivoire, aujourd'hui, est rassemblée autour de son candidat. M. Tidjane Thiam mobilise les Ivoiriens, mais nous voulons le faire dans la paix, dans la discipline."

Alors que la Côte d'Ivoire s'approche d'une élection présidentielle qui s'annonce tendue, la position du PDCI reste ferme sur la candidature de Tidjane Thiam. Simon Doho conclut son intervention en appelant à des élections inclusives : "On ne peut pas organiser une élection en excluant les meilleurs compétiteurs, c'est complètement illégal."

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