Le verdict du procès opposant Valérie Yapo à Tidjane Thiam et au PDCI-RDA, rendu le 22 mai 2025, a été accueilli de façon diamétralement opposée par les deux parties. Alors que l'avocat du président du parti, Me Ange Rodrigue Dadje, a célébré une victoire juridique claire avec quatre demandes sur cinq rejetées, Valérie Yapo a tenu à présenter sa propre lecture des faits. "Je suis heureuse parce que j'avais demandé d'être réintégrée. La justice vient de me faire droit et je suis réintégrée officiellement en tant que membre du groupe politique", a-t-elle déclaré immédiatement après l'annonce du verdict.
Cette réintégration, seul point sur lequel le tribunal lui a donné raison, est présentée par la militante comme l'objectif principal de sa démarche judiciaire. "Nous nous sommes battus pendant près de trois mois pour seulement cette décision-là", a-t-elle affirmé, minimisant ainsi l'échec sur ses autres demandes, notamment l'annulation de l'élection de Tidjane Thiam et la nomination d'un administrateur provisoire pour le parti. Son avocat a renchéri : "L'essentiel pour nous aujourd'hui, c'est une victoire. C'est que l'honneur de ma cliente a été sauvé. Sa dignité a été sauvée."
Cette réintégration, seul point sur lequel le tribunal lui a donné raison, est présentée par la militante comme l'objectif principal de sa démarche judiciaire. "Nous nous sommes battus pendant près de trois mois pour seulement cette décision-là", a-t-elle affirmé, minimisant ainsi l'échec sur ses autres demandes, notamment l'annulation de l'élection de Tidjane Thiam et la nomination d'un administrateur provisoire pour le parti. Son avocat a renchéri : "L'essentiel pour nous aujourd'hui, c'est une victoire. C'est que l'honneur de ma cliente a été sauvé. Sa dignité a été sauvée."
La démission antérieure de Thiam, point central de l'argumentation
L'élément le plus frappant des déclarations de Valérie Yapo concerne une démission antérieure de Tidjane Thiam, qu'elle interprète comme une reconnaissance de ses accusations. "Le fait qu'il démissionne, déjà, il démissionne, il me donne raison. C'est ce que la juge a dit. J'ai raison sur tout ce qui a été dit", a-t-elle affirmé, faisant référence à des événements survenus avant le verdict final. Selon elle, cette démission constituerait un aveu implicite concernant les irrégularités qu'elle dénonçait.
"Puisque j'ai été illégalement exclue du PDCI-RDA, donc on reconnaît tout ça, qu'il était français à cette époque et tout ça", a-t-elle poursuivi, revenant sur l'un des arguments centraux de sa plainte : la nationalité française de Tidjane Thiam au moment de son élection en décembre 2023. "Je ne contestais jamais sa nationalité, mais je dis, quand il a été élu président du PDCI, il était français. Et ce n'était pas faux", a précisé Valérie Yapo, distinguant la question de la nationalité ivoirienne de Thiam, qu'elle ne conteste pas, de celle de sa double nationalité au moment de son élection.
"Puisque j'ai été illégalement exclue du PDCI-RDA, donc on reconnaît tout ça, qu'il était français à cette époque et tout ça", a-t-elle poursuivi, revenant sur l'un des arguments centraux de sa plainte : la nationalité française de Tidjane Thiam au moment de son élection en décembre 2023. "Je ne contestais jamais sa nationalité, mais je dis, quand il a été élu président du PDCI, il était français. Et ce n'était pas faux", a précisé Valérie Yapo, distinguant la question de la nationalité ivoirienne de Thiam, qu'elle ne conteste pas, de celle de sa double nationalité au moment de son élection.
Une "démission à vœux" plutôt qu'une reconnaissance
La militante a qualifié ce qu'elle présente comme la démission de Tidjane Thiam de "démission à vœux". "C'est-à-dire, il n'y a pas Valérie a raison, je suis obligé de partir pour revenir. Et donc c'était une satisfaction pour moi, c'est la plus grande de toutes", a-t-elle expliqué, suggérant qu'il s'agissait d'une manœuvre tactique plutôt que d'une véritable reconnaissance de ses arguments. "C'est-à-dire que j'ai fait démissionner le président, il me donne raison, il sait que j'avais raison", a-t-elle insisté.
Cette interprétation contraste fortement avec celle de l'équipe juridique du PDCI-RDA, qui met en avant le rejet par le tribunal de quatre des cinq demandes formulées par Valérie Yapo. La question de cette démission antérieure et de sa signification réelle n'a pas été directement abordée dans les déclarations de Me Dadje après le verdict, créant ainsi deux narrations parallèles de l'affaire.
Cette interprétation contraste fortement avec celle de l'équipe juridique du PDCI-RDA, qui met en avant le rejet par le tribunal de quatre des cinq demandes formulées par Valérie Yapo. La question de cette démission antérieure et de sa signification réelle n'a pas été directement abordée dans les déclarations de Me Dadje après le verdict, créant ainsi deux narrations parallèles de l'affaire.
Un retour au parti sous tension
Malgré cette victoire revendiquée, l'avenir de Valérie Yapo au sein du PDCI-RDA reste incertain. "Je vais à la maison du PDCI-RDA pour réintégrer officiellement", a-t-elle annoncé, affirmant son intention de reprendre sa place au sein du bureau politique. Mais interrogée sur une éventuelle collaboration avec Tidjane Thiam, elle s'est montrée beaucoup plus réservée : "Je ne sais pas encore. Parce que franchement, comme l'a dit l'avocat, il y a beaucoup de choses qui se sont dites qui n'étaient même pas vraies."
La militante a notamment reproché au président du parti son silence face aux attaques personnelles dont elle estime avoir été victime : "Et M. Tidjane Thiam lui-même n'a pas dénoncé ça. Quand des vice-présidentes font des conférences pour m'injurier jusque dans mon intimité, il n'a pas condamné, il a laissé faire. N'est-ce pas ? Même quand les cybermilitants attaquent, il n'a pas condamné."
Cette réintégration s'annonce donc sous le signe de la tension, Valérie Yapo ayant clairement indiqué qu'elle maintenait ses critiques fondamentales sur la légitimité de l'élection de Tidjane Thiam, malgré la décision de justice. "La justice m'a réintégrée officiellement. Le reste, on verra bien", a-t-elle conclu, laissant entendre que le chapitre judiciaire est peut-être clos, mais que le combat politique continue.
Ce verdict et les réactions qu'il suscite révèlent les profondes divisions qui traversent le PDCI-RDA, à un moment où ce parti historique cherche à se repositionner dans le paysage politique ivoirien. La réintégration de Valérie Yapo, loin d'apaiser les tensions, pourrait maintenir au sein même des instances dirigeantes une voix dissidente déterminée à poursuivre sa contestation par d'autres moyens.
La militante a notamment reproché au président du parti son silence face aux attaques personnelles dont elle estime avoir été victime : "Et M. Tidjane Thiam lui-même n'a pas dénoncé ça. Quand des vice-présidentes font des conférences pour m'injurier jusque dans mon intimité, il n'a pas condamné, il a laissé faire. N'est-ce pas ? Même quand les cybermilitants attaquent, il n'a pas condamné."
Cette réintégration s'annonce donc sous le signe de la tension, Valérie Yapo ayant clairement indiqué qu'elle maintenait ses critiques fondamentales sur la légitimité de l'élection de Tidjane Thiam, malgré la décision de justice. "La justice m'a réintégrée officiellement. Le reste, on verra bien", a-t-elle conclu, laissant entendre que le chapitre judiciaire est peut-être clos, mais que le combat politique continue.
Ce verdict et les réactions qu'il suscite révèlent les profondes divisions qui traversent le PDCI-RDA, à un moment où ce parti historique cherche à se repositionner dans le paysage politique ivoirien. La réintégration de Valérie Yapo, loin d'apaiser les tensions, pourrait maintenir au sein même des instances dirigeantes une voix dissidente déterminée à poursuivre sa contestation par d'autres moyens.