Vincent Toh Bi Irié  sort du silence. L'ancien préfet d'Abidjan, recalé de la présidentielle du 25 octobre dernier faute de parrainages suffisants, a tenu jeudi une conférence de presse dans la capitale économique. Son message ? La Côte d'Ivoire  doit engager des réformes électorales urgentes pour sortir de la spirale des crises politiques à répétition. 
   
Le ton est grave, presque solennel. Vincent Toh Bi Irié ne mâche pas ses mots : "La conception du pouvoir aujourd'hui par l'Ivoirien, c'est la possession totale du pouvoir au détriment des autres et de l'unité nationale." Pour lui, cette vision transforme chaque élection en bataille ethnique. "Je crains que le pays soit à nouveau dans un contexte de suspicion mutuelle ethnique très dangereuse", alerte l'ancien haut fonctionnaire, visiblement inquiet des "dérives identitaires avec des classifications et des accusations animales très graves".
			 Le ton est grave, presque solennel. Vincent Toh Bi Irié ne mâche pas ses mots : "La conception du pouvoir aujourd'hui par l'Ivoirien, c'est la possession totale du pouvoir au détriment des autres et de l'unité nationale." Pour lui, cette vision transforme chaque élection en bataille ethnique. "Je crains que le pays soit à nouveau dans un contexte de suspicion mutuelle ethnique très dangereuse", alerte l'ancien haut fonctionnaire, visiblement inquiet des "dérives identitaires avec des classifications et des accusations animales très graves".
Une Haute Cour électorale
					 Face à ce constat alarmant, Toh Bi Irié dégaine une série de propositions. La plus spectaculaire : créer une Haute Cour électorale qui prendrait en charge toutes les questions électorales actuellement traitées par le Conseil constitutionnel. "Cette nouvelle institution aura pour mission d'assurer l'impartialité et la crédibilité des scrutins", explique-t-il.  
   
Le dispositif imaginé tranche avec l'existant. Les membres - issus du barreau, de la magistrature et de l'université - seraient élus pour six ans non renouvelables. "Le président de cette Cour sera élu par les membres et non nommé", précise l'ancien préfet. Une manière d'éviter les soupçons de partialité qui empoisonnent régulièrement le débat politique ivoirien.
   
La Commission électorale indépendante (CEI) n'échappe pas aux critiques. Trop politisée, pas assez neutre, elle cristallise les méfiances. Vincent Toh Bi Irié propose de tout reprendre à zéro. Son idée : une nouvelle autorité électorale composée de neuf personnalités ivoiriennes "reconnues pour leurs compétences, leur expérience, leur intégrité et leur probité".
   
Changement radical : cette commission exclurait les institutions, ministères, partis politiques et organisations de la société civile. "Le débat sera ouvert sur les instances et les procédures de désignation des membres", indique-t-il, conscient que le sujet va faire grincer des dents. Mandat de six ans non renouvelable également, pour garantir l'indépendance.
  
				 
			 Le dispositif imaginé tranche avec l'existant. Les membres - issus du barreau, de la magistrature et de l'université - seraient élus pour six ans non renouvelables. "Le président de cette Cour sera élu par les membres et non nommé", précise l'ancien préfet. Une manière d'éviter les soupçons de partialité qui empoisonnent régulièrement le débat politique ivoirien.
La Commission électorale indépendante (CEI) n'échappe pas aux critiques. Trop politisée, pas assez neutre, elle cristallise les méfiances. Vincent Toh Bi Irié propose de tout reprendre à zéro. Son idée : une nouvelle autorité électorale composée de neuf personnalités ivoiriennes "reconnues pour leurs compétences, leur expérience, leur intégrité et leur probité".
Changement radical : cette commission exclurait les institutions, ministères, partis politiques et organisations de la société civile. "Le débat sera ouvert sur les instances et les procédures de désignation des membres", indique-t-il, conscient que le sujet va faire grincer des dents. Mandat de six ans non renouvelable également, pour garantir l'indépendance.
Parrainage citoyen
					 Le parrainage citoyen, cette condition qui lui a fermé les portes de la présidentielle, doit disparaître. "L'exclusion doit être l'exception, pas la règle, car l'avenir du pays dépend de la capacité des acteurs à dialoguer et à s'affronter par les idées, non par la disqualification", martèle Toh Bi Irié.  
   
L'ancien préfet veut aussi "reprendre la liste électorale à zéro" et introduire "un système mixte avec une proportionnelle partielle" à l'Assemblée nationale. Le découpage des circonscriptions électorales devrait être revu "pour un meilleur équilibre et une meilleure représentativité des populations".
   
"La Côte d'Ivoire doit s'inspirer des bonnes pratiques universelles en matière de démocratie. Notre pays ne peut plus s'isoler dans un particularisme juridique contraire à l'esprit républicain", insiste-t-il. Il appelle à harmoniser le droit électoral ivoirien avec les conventions de l'Union africaine et de la Cédéao.
   
Vincent Toh Bi Irié se veut rassurant : "Ces réformes ne sont pas dirigées contre qui que ce soit. Elles ont pour but de créer des conditions et une équité dans tout processus électoral." Son calendrier ? "Dès la mise en place de la nouvelle Assemblée nationale, en début 2026", il faudra s'atteler à la tâche. Trois années suffiraient, selon lui, pour aborder 2028 "avec sérénité".
			 L'ancien préfet veut aussi "reprendre la liste électorale à zéro" et introduire "un système mixte avec une proportionnelle partielle" à l'Assemblée nationale. Le découpage des circonscriptions électorales devrait être revu "pour un meilleur équilibre et une meilleure représentativité des populations".
"La Côte d'Ivoire doit s'inspirer des bonnes pratiques universelles en matière de démocratie. Notre pays ne peut plus s'isoler dans un particularisme juridique contraire à l'esprit républicain", insiste-t-il. Il appelle à harmoniser le droit électoral ivoirien avec les conventions de l'Union africaine et de la Cédéao.
Vincent Toh Bi Irié se veut rassurant : "Ces réformes ne sont pas dirigées contre qui que ce soit. Elles ont pour but de créer des conditions et une équité dans tout processus électoral." Son calendrier ? "Dès la mise en place de la nouvelle Assemblée nationale, en début 2026", il faudra s'atteler à la tâche. Trois années suffiraient, selon lui, pour aborder 2028 "avec sérénité".
 
			  
 
			  







