Voici le calendrier et dates clés du Hadj 2026 Côte d'Ivoire

Le pèlerinage à La Mecque 2026, le Hadj change de visage en Côte d'Ivoire. À partir de ce samedi 11 octobre à 9 heures, les futurs pèlerins devront passer par www.monhadj.ci, la nouvelle plateforme numérique dévoilée mardi par l'Imam Bachir Ouattara, Commissaire du Hadj. Cette refonte intervient après les difficultés techniques rencontrées lors de l'édition précédente, qui avaient frustré de nombreux candidats face aux bugs d'accès.

Sur les 10 000 places attribuées à la Côte d'Ivoire pour cette édition 2026-1447H, 7 000 sont réservées au contingent étatique et 3 000 aux opérateurs privés. Le coût fixé à 3 250 000 FCFA reste inchangé pour le contingent étatique. Mais c'est surtout le principe des quotas par régions et districts qui bouleverse les habitudes. Abidjan obtient 1 165 places, Yamoussoukro 50, tandis que la diaspora dispose de 100 places sur l'ensemble du quota national.

La nouveauté frappe d'entrée : chaque candidat ne dispose que d'une seule tentative d'inscription, liée à sa région de résidence. « Le système ne lui permettra pas une deuxième tentative », précise le communiqué officiel du Commissariat. Exit donc la possibilité de tenter sa chance dans une autre région en cas d'échec. Cette règle stricte s'accompagne d'une exigence documentaire renforcée.

Les candidats locaux doivent fournir un certificat de résidence en lien avec leur région ou district. Pour les Ivoiriens de l'étranger, un titre de séjour, une carte consulaire ou tout document équivalent devient obligatoire. « Cette répartition équitable des quotas entre les régions et la diaspora s'appuie sur les données de représentativité fournies par l'ANSAT », explique l'Imam Bachir Ouattara. L'Agence Nationale de Statistique a donc pesé dans cette redistribution territoriale des places.

Mardi 7 octobre, le Commissaire du Hadj s'est rendu à Bingerville, au siège du COSIM, pour présenter ces innovations aux imams. Face au Cheick Ousmane Diakité, guide de la communauté musulmane, et aux responsables religieux, l'équipe du Commissariat a détaillé le fonctionnement de la plateforme. « L'objectif était de rendre le processus plus fluide, transparent et accessible à tous les futurs pèlerins », indique le compte-rendu de la rencontre.

Les guides religieux ont salué l'initiative après avoir exprimé leurs inquiétudes. L'Imam Ouattara leur a demandé de relayer massivement l'information auprès des fidèles dans les mosquées. Un relais indispensable quand on sait que de nombreux candidats potentiels ne maîtrisent pas forcément les outils numériques. Le calendrier est serré : après l'identification en ligne samedi, les consultations médicales pré-pèlerinage sont fixées au mardi 14 octobre, suivies du paiement au Trésor Public le jeudi 16 octobre.

Pour couper court aux suspicions de favoritisme ou de dysfonctionnement, le Commissariat joue la carte de la transparence institutionnelle. « L'ensemble du processus d'inscription se déroulera sous la supervision du Comité de Surveillance, de la Direction Générale des Cultes et du Ministère de l'Intérieur et de la Sécurité », a martelé l'Imam Bachir Ouattara face à la presse puis devant les leaders d'associations et communautés reçus dans ses locaux.

La nouvelle plateforme promet « une meilleure fluidité d'accès et la réduction à néant des bugs techniques », ainsi qu'« une traçabilité numérique des inscriptions ». Les documents requis pour l'identification en ligne incluent une copie numérique de la photo d'identité, du passeport valide jusqu'au 31 décembre 2026, et du certificat de résidence, tous de taille inférieure à 5 Mo. Reste à voir si cette révolution numérique tiendra ses promesses dès l'ouverture samedi matin, où l'affluence promet d'être massive sur www.monhadj.ci.