À Odienné, samedi dernier, l'ambiance était électrique. Devant plusieurs milliers de sympathisants rassemblés au stade de la préfecture, la ministre de la Femme Nassénéba Touré a donné le coup d'envoi de la campagne régionale. Son message : transformer le Kabadougou en locomotive de la victoire présidentielle. « Chez nous, c'est un coup K.O ! Le Kabadougou reste un bastion imprenable du président ADO », a-t-elle lancé sous les applaudissements nourris.
Représentant le directeur régional de campagne Gaoussou Touré, la ministre a installé le bureau dirigé par Souleymane Koné. L'objectif affiché laisse peu de place au doute : atteindre 100% de participation et zéro bulletin nul. Un pari audacieux dans une région qui compte parmi les fiefs traditionnels du parti au pouvoir. Pour y parvenir, le RHDP mise sur une stratégie de terrain intensive avec des équipes chargées de parcourir villages et quartiers.
Représentant le directeur régional de campagne Gaoussou Touré, la ministre a installé le bureau dirigé par Souleymane Koné. L'objectif affiché laisse peu de place au doute : atteindre 100% de participation et zéro bulletin nul. Un pari audacieux dans une région qui compte parmi les fiefs traditionnels du parti au pouvoir. Pour y parvenir, le RHDP mise sur une stratégie de terrain intensive avec des équipes chargées de parcourir villages et quartiers.
Une mobilisation
Les chiffres des élections passées révèlent un défi de taille. En 2015, seuls 3 millions d'électeurs sur 6 millions d'inscrits s'étaient déplacés. Cinq ans plus tard, malgré le boycott de l'opposition, le taux de participation n'a grimpé qu'à 53,90%. Aujourd'hui, avec 8,7 millions d'électeurs recensés, le camp présidentiel doit convaincre ces millions d'abstentionnistes qui, depuis dix ans, boudent les urnes.
« Il faut que chaque militant se transforme en ambassadeur », a insisté Nassénéba Touré devant les responsables locaux. L'adjoint au maire Cissé Mamadou, la présidente régionale des femmes RHDP Madjété Sy-Cissé et le directeur adjoint Lacina Traoré ont tous martelé le même discours : sensibilisation massive, retrait des cartes d'électeur, formation au vote.
« Il faut que chaque militant se transforme en ambassadeur », a insisté Nassénéba Touré devant les responsables locaux. L'adjoint au maire Cissé Mamadou, la présidente régionale des femmes RHDP Madjété Sy-Cissé et le directeur adjoint Lacina Traoré ont tous martelé le même discours : sensibilisation massive, retrait des cartes d'électeur, formation au vote.
Un scrutin à enjeux multiples
Le contexte électoral complique l'équation. Le PDCI et le PPA-CI, poids lourds de l'opposition, ont décidé de ne pas participer au scrutin. Leurs leaders, Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, dénoncent leur « exclusion » de la course. Cette absence prive Alassane Ouattara d'une confrontation directe avec ses adversaires historiques, mais elle pourrait aussi nourrir l'abstention dans leurs bastions.
Face à ce vide, deux candidatures émergent : l'ex-Première dame Simone Ehivet, soutenue par Charles Blé Goudé, et Jean-Louis Billon qui attire des déçus du PDCI. Au total, cinq candidats sont en lice pour ce scrutin du 25 octobre.
Pour le président sortant, qui brigue un nouveau mandat, l'enjeu dépasse le simple score. Remporter dès le premier tour avec plus de 50% des suffrages nécessite une participation élevée et une mobilisation sans faille de sa base. « Continuer avec ADO pour le développement, la stabilité et la paix », ont scandé les militants lors de la cérémonie qui s'est achevée par des prestations culturelles et des témoignages de soutien.
Dans le Kabadougou comme ailleurs, les structures de base du RHDP s'activent. Koné Daouda Zidane, président régional des mouvements de soutien, et Boukari Koné, porte-parole des secrétaires départementaux, multiplient les réunions. Leur feuille de route : atteindre chaque village, convaincre chaque hésitant, faire du Nord-ouest la vitrine d'une victoire annoncée. Reste à voir si cet enthousiasme militant suffira à inverser une décennie de désaffection électorale.
Face à ce vide, deux candidatures émergent : l'ex-Première dame Simone Ehivet, soutenue par Charles Blé Goudé, et Jean-Louis Billon qui attire des déçus du PDCI. Au total, cinq candidats sont en lice pour ce scrutin du 25 octobre.
Pour le président sortant, qui brigue un nouveau mandat, l'enjeu dépasse le simple score. Remporter dès le premier tour avec plus de 50% des suffrages nécessite une participation élevée et une mobilisation sans faille de sa base. « Continuer avec ADO pour le développement, la stabilité et la paix », ont scandé les militants lors de la cérémonie qui s'est achevée par des prestations culturelles et des témoignages de soutien.
Dans le Kabadougou comme ailleurs, les structures de base du RHDP s'activent. Koné Daouda Zidane, président régional des mouvements de soutien, et Boukari Koné, porte-parole des secrétaires départementaux, multiplient les réunions. Leur feuille de route : atteindre chaque village, convaincre chaque hésitant, faire du Nord-ouest la vitrine d'une victoire annoncée. Reste à voir si cet enthousiasme militant suffira à inverser une décennie de désaffection électorale.