
Réunion d'urgence avec de Gbagbo : les cadres du PPA-CI rentrent chez eux malgré les rumeurs de présence militaire, ce qu'on sait © Crédit photo DR
Laurent Gbagbo a réuni mercredi 15 octobre son Conseil stratégie et politique au cabinet d'Attoban. Une rencontre à huis clos qui intervient dans un contexte électoral explosif, à dix jours du scrutin présidentiel du 25 octobre. Le président du PPA-CI avait convoqué dès le 14 octobre les présidents des organes du parti pour cette réunion élargie prévue à 10 heures. À l'ordre du jour : la stratégie de l'opposition face au pouvoir d'Alassane Ouattara.
Des rumeurs ont circulé sur Facebook évoquant la présence de 12 véhicules militaires de l'armée ivoirienne positionnés devant le cabinet du président Gbagbo lors de la réunion. Des informations non vérifiées qui témoignent néanmoins de la nervosité ambiante après les événements du 11 octobre. Ce samedi-là, 237 manifestants de l'opposition avaient été arrêtés lors d'une marche interdite à Abidjan. Les cadres du PPA-CI sont rentrés chez eux en fin de journée sans incident.
Des rumeurs ont circulé sur Facebook évoquant la présence de 12 véhicules militaires de l'armée ivoirienne positionnés devant le cabinet du président Gbagbo lors de la réunion. Des informations non vérifiées qui témoignent néanmoins de la nervosité ambiante après les événements du 11 octobre. Ce samedi-là, 237 manifestants de l'opposition avaient été arrêtés lors d'une marche interdite à Abidjan. Les cadres du PPA-CI sont rentrés chez eux en fin de journée sans incident.
Une réunion élargie
La convocation signée par Ackah Auguste Emmanuel, directeur de cabinet, concernait les plus hautes instances du PPA-CI. Étaient présents : la présidente du Comité de contrôle, la présidente de l'École du Parti, le président du Conseil de Discipline, le président de l'Inspection Générale et le président du Conseil Politique Permanent. Cette configuration traduit la volonté de Gbagbo de resserrer les rangs face à la pression du pouvoir.
Le Front commun PPA-CI/PDCI, regroupant les deux principaux partis de l'opposition ivoirienne, traverse une période délicate. Après l'interdiction de leur marche du 4 octobre pour dénoncer les conditions d'organisation de l'élection présidentielle, l'opposition a tenté un nouveau rassemblement le 11 octobre. Sans succès. Le préfet d'Abidjan avait interdit « toute marche le 11 octobre 2025 », invoquant « la nécessité de maintenir l'ordre public en cette période de campagne ».
Le Front commun PPA-CI/PDCI, regroupant les deux principaux partis de l'opposition ivoirienne, traverse une période délicate. Après l'interdiction de leur marche du 4 octobre pour dénoncer les conditions d'organisation de l'élection présidentielle, l'opposition a tenté un nouveau rassemblement le 11 octobre. Sans succès. Le préfet d'Abidjan avait interdit « toute marche le 11 octobre 2025 », invoquant « la nécessité de maintenir l'ordre public en cette période de campagne ».
La réponse ferme du ministre de l'Intérieur
Le ministre de l'Intérieur et de la Sécurité, Vagondo Diomandé, a dressé samedi dernier un bilan sans concession. « Malheureusement, nous avons interpellé 237 personnes, au total, parmi lesquelles il y a des femmes, des jeunes gens. Mais, vraiment des jeunes totalement irresponsables, je le dis sans aucune hésitation », a déclaré le général Diomandé. Selon lui, ces personnes « ont été envoyées dans la rue pour poser quelques barricades ».
Les incidents se sont concentrés à Blockhaus et Angré, quartiers de Cocody dans l'Est d'Abidjan. « Sur l'ensemble du territoire national, tout est calme », a assuré le ministre, avant d'avertir : « Si vous avez été pris dans le cadre d'une manifestation non autorisée, vous répondez devant les juridictions compétentes. » Une menace qui pèse sur les militants de l'opposition à quelques jours du scrutin.
Les incidents se sont concentrés à Blockhaus et Angré, quartiers de Cocody dans l'Est d'Abidjan. « Sur l'ensemble du territoire national, tout est calme », a assuré le ministre, avant d'avertir : « Si vous avez été pris dans le cadre d'une manifestation non autorisée, vous répondez devant les juridictions compétentes. » Une menace qui pèse sur les militants de l'opposition à quelques jours du scrutin.