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Gbagbo envoie une délégation du PPA-CI chez Affi avant sa réunion d'urgence ce mercredi

Mercredi 15 Octobre 2025

Des députés du PPA-CI de Laurent Gbagbo ont rendu visite le mardi 14 octobre 2025 à Affi N'Guessan pour lui exprimer leur solidarité après le siège de son domicile par les forces de l'ordre.


Gbagbo envoie une délégation du PPA-CI chez Affi avant sa réunion d'urgence ce mercredi © Crédit photo DR
Gbagbo envoie une délégation du PPA-CI chez Affi avant sa réunion d'urgence ce mercredi © Crédit photo DR
Une délégation du groupe parlementaire PPA-CI, le parti de l'ex-président ivoirien Laurent Gbagbo, s'est rendue ce mardi 14 octobre au domicile d'Affi N'Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI). Conduite par le professeur Hubert Oulaye, elle comprenait également Michel Gbagbo, député de Yopougon et fils de Laurent Gbagbo. Les parlementaires sont venus exprimer leur soutien à leur homologue après les événements survenus dans la nuit du 12 octobre.

Cette visite intervient deux jours après que le domicile de l'ex-Premier ministre ait été assiégé pendant des heures par des « cargos de policiers du GMI, CRS 1, CRS 2 », selon le FPI. Un encerclement qui avait duré plusieurs heures et provoqué l'indignation de l'opposition ivoirienne, engagée dans une bataille politique à onze jours du scrutin présidentiel du 25 octobre.

Une solidarité entre alliés

Les députés du groupe parlementaire PPA-CI sont venus traduire leur « solidarité et le rassurer de la justesse du combat » mené par Affi N'Guessan et son parti. Le FPI, allié au PPA-CI dans la lutte pour une élection présidentielle inclusive, subit depuis plusieurs jours des pressions des autorités. La présence de Michel Gbagbo dans la délégation témoigne de l'importance accordée par Laurent Gbagbo à cette démarche de soutien.

Cette visite de courtoisie politique s'inscrit dans un contexte électoral explosif. L'opposition dénonce la candidature du président sortant Alassane Ouattara pour un quatrième mandat, qu'elle juge anticonstitutionnelle. Cinq candidats sont en lice pour cette présidentielle, dont Ouattara, l'ex-Première dame Simone Ehivet et Jean-Louis Billon. Les principaux leaders de l'opposition, Laurent Gbagbo et Tidjane Thiam, ont vu leurs candidatures invalidées.

Une campagne sous haute tension

La campagne électorale, ouverte depuis le 10 octobre, doit s'achever le 23 octobre 2025. Elle se déroule dans un climat de tensions inédites, marqué par l'interdiction de marches de l'opposition, l'arrestation de 237 manifestants le 11 octobre, et désormais l'encerclement des domiciles de leaders politiques. Le raid nocturne contre la résidence d'Affi N'Guessan s'ajoute à celui subi par Noël Akossi Bendjo, vice-président du PDCI, dans la nuit du 11 au 12 octobre.

Ces événements renforcent la détermination de l'opposition à maintenir la pression. Le Front commun PPA-CI/PDCI appelle ses militants à « continuer de marcher, tous les jours, sans violence » en portant du orange. La visite de la délégation parlementaire chez Affi N'Guessan symbolise cette unité affichée face à ce que l'opposition qualifie de « régime autoritaire ». Laurent Gbagbo doit d'ailleurs réunir mercredi 15 octobre son Conseil Stratégie et Politique à Attoban pour définir la suite de la riposte.

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