Gbagbo convoque son Conseil Stratégie et Politique ce mercredi © Crédit photo DR
Laurent Gbagbo a convoqué une réunion d'urgence de son Conseil Stratégie et Politique (CSP) pour ce mercredi 15 octobre à 10 heures à son cabinet d'Attoban. La rencontre, élargie aux présidents des organes du PPA-CI, intervient dans un contexte explosif marqué par l'arrestation de 237 manifestants samedi dernier et les raids nocturnes contre les domiciles de leaders de l'opposition. Le timing n'est pas anodin : à dix jours du scrutin présidentiel du 25 octobre, l'ancien chef d'État doit définir la stratégie de riposte face à ce que son parti qualifie de « régime autoritaire ».
La convocation, signée par le directeur de cabinet Ackah Auguste Emmanuel, inclut la présidente du Comité de contrôle, celle de l'École du Parti, ainsi que les présidents du Conseil de Discipline, de l'Inspection Générale et du Conseil Politique Permanent. Une mise en place prévue dès 9h30 laisse présager des discussions intenses. Cette réunion fait suite à la visite de solidarité qu'une délégation parlementaire du PPA-CI, conduite par le professeur Hubert Oulaye et comprenant Michel Gbagbo, a effectuée mardi chez Affi N'Guessan, dont le domicile a été assiégé dans la nuit du 12 octobre.
La convocation, signée par le directeur de cabinet Ackah Auguste Emmanuel, inclut la présidente du Comité de contrôle, celle de l'École du Parti, ainsi que les présidents du Conseil de Discipline, de l'Inspection Générale et du Conseil Politique Permanent. Une mise en place prévue dès 9h30 laisse présager des discussions intenses. Cette réunion fait suite à la visite de solidarité qu'une délégation parlementaire du PPA-CI, conduite par le professeur Hubert Oulaye et comprenant Michel Gbagbo, a effectuée mardi chez Affi N'Guessan, dont le domicile a été assiégé dans la nuit du 12 octobre.
Entre radicalisation et ligne pacifique
Le Conseil Stratégie et Politique devra trancher plusieurs questions brûlantes. Faut-il maintenir les appels à manifester malgré les interdictions préfectorales et les 237 arrestations du 11 octobre ? « Malheureusement, nous avons interpellé 237 personnes, parmi lesquelles il y a des femmes, des jeunes gens », avait déclaré le général Vagondo Diomandé, ministre de l'Intérieur, qualifiant ces jeunes de « totalement irresponsables ». Le Front commun PPA-CI/PDCI appelle ses militants à « continuer de marcher, tous les jours, sans violence » en portant du orange. Une consigne de résistance pacifique que le CSP pourrait confirmer ou adapter.
Les cadres réunis à Attoban devront également se prononcer sur la participation ou non au scrutin du 25 octobre. L'opposition réfute la candidature d'Alassane Ouattara pour un quatrième mandat, jugée anticonstitutionnelle. Cinq candidats sont en lice, dont le président sortant, l'ex-Première dame Simone Ehivet et Jean-Louis Billon. Mais avec les candidatures de Gbagbo et Tidjane Thiam invalidées, le PPA-CI se trouve dans une position délicate : boycotter le vote ou appeler à une mobilisation citoyenne alternative ?
Les cadres réunis à Attoban devront également se prononcer sur la participation ou non au scrutin du 25 octobre. L'opposition réfute la candidature d'Alassane Ouattara pour un quatrième mandat, jugée anticonstitutionnelle. Cinq candidats sont en lice, dont le président sortant, l'ex-Première dame Simone Ehivet et Jean-Louis Billon. Mais avec les candidatures de Gbagbo et Tidjane Thiam invalidées, le PPA-CI se trouve dans une position délicate : boycotter le vote ou appeler à une mobilisation citoyenne alternative ?
Une pression qui monte d'un cran
Les événements récents ont durci le ton. Outre les 237 arrestations du 11 octobre à Blockhaus et Angré, deux raids nocturnes ont visé les domiciles d'Affi N'Guessan et de Noël Akossi Bendjo, vice-président du PDCI. « Des individus encagoulés, lourdement armés », selon le PPA-CI, ont défoncé les portails et pénétré dans les résidences. Le préfet d'Abidjan avait interdit toute marche, relevant « qu'aucune marche n'a été déclarée pour se tenir à la date du 11 octobre 2025 ».
La réunion de mercredi s'annonce comme un moment charnière. Les militants du PPA-CI attendent des consignes claires de leur direction. La campagne électorale, ouverte le 10 octobre, s'achève le 23 octobre à minuit. Treize jours pendant lesquels l'opposition doit choisir entre escalade et apaisement, dans un pays où « tout est calme », selon le ministre de l'Intérieur. Une affirmation que conteste l'opposition, qui dénonce une répression systématique de ses actions pacifiques.
La réunion de mercredi s'annonce comme un moment charnière. Les militants du PPA-CI attendent des consignes claires de leur direction. La campagne électorale, ouverte le 10 octobre, s'achève le 23 octobre à minuit. Treize jours pendant lesquels l'opposition doit choisir entre escalade et apaisement, dans un pays où « tout est calme », selon le ministre de l'Intérieur. Une affirmation que conteste l'opposition, qui dénonce une répression systématique de ses actions pacifiques.
