Ouattara à l'opposition depuis Yamoussoukro pour sa campagne électorale © Crédit photo DR
Alassane Ouattara multiplie les gestes symboliques à une semaine du scrutin. Le président sortant, candidat du RHDP pour un quatrième mandat contesté, a reçu ce mardi 14 octobre la Chambre nationale des Rois et Chefs traditionnels à Yamoussoukro. Accompagné de son épouse Dominique, le chef de l'État a martelé son message devant ces garants de la tradition : « Notre démocratie n'a pas besoin de violence pour s'exprimer ». Un appel solennel dans un climat électoral tendu, trois jours après l'arrestation de 237 opposants lors d'une marche interdite à Abidjan.
La rencontre au siège de l'institution traditionnelle intervient dans le cadre de la stratégie de campagne du pouvoir. Depuis le lancement officiel à Daloa le 11 octobre, Ouattara enchaîne les déplacements pour rassurer sur sa volonté d'organiser des élections « transparentes, sécurisées, respectueuses des règles démocratiques et de l'État de droit ». Face aux chefs coutumiers, il a réaffirmé que « rien ne doit compromettre la paix que notre peuple a chèrement acquise ».
La rencontre au siège de l'institution traditionnelle intervient dans le cadre de la stratégie de campagne du pouvoir. Depuis le lancement officiel à Daloa le 11 octobre, Ouattara enchaîne les déplacements pour rassurer sur sa volonté d'organiser des élections « transparentes, sécurisées, respectueuses des règles démocratiques et de l'État de droit ». Face aux chefs coutumiers, il a réaffirmé que « rien ne doit compromettre la paix que notre peuple a chèrement acquise ».
Ouattara et les chefs traditionnels
Sa Majesté Paul Désiré Amon Tanoé, président de la Chambre, a salué « la clairvoyante justesse » de l'initiative présidentielle d'avoir fait de son institution « une institution de la République ». Un blanc-seing politique à peine masqué. « Vous montrez votre attachement au dialogue, à l'unité et confirmez que vous êtes un homme d'écoute, de respect, soucieux de l'équilibre entre modernité républicaine et sagesse ancestrale », a-t-il déclaré devant Ouattara.
Le chef traditionnel a rappelé les « transformations » du pays sous la gouvernance du président sortant : modernisation des infrastructures, amélioration des conditions de vie, résilience économique. Puis, il a pris un « engagement solennel de mobiliser notre autorité morale, nos structures locales et communautaires pour garantir un climat apaisé tout au long du processus électoral ». Concrètement, les chefs traditionnels promettent de parcourir « hameaux, campements, villages et contrées » pour appeler à voter « sans haine, ni violence ».
Le chef traditionnel a rappelé les « transformations » du pays sous la gouvernance du président sortant : modernisation des infrastructures, amélioration des conditions de vie, résilience économique. Puis, il a pris un « engagement solennel de mobiliser notre autorité morale, nos structures locales et communautaires pour garantir un climat apaisé tout au long du processus électoral ». Concrètement, les chefs traditionnels promettent de parcourir « hameaux, campements, villages et contrées » pour appeler à voter « sans haine, ni violence ».
Un appel aux jeunes et aux leaders politiques
Amon Tanoé n'a pas épargné les acteurs de la campagne. Aux jeunes, il a lancé un avertissement direct : « Ne vous laissez pas utiliser comme instruments de violence, refusez les discours de haine, les manipulations et les promesses faciles. » L'allusion aux événements du 11 octobre est transparente. Aux leaders politiques, le message est tout aussi ferme : « Que votre amour pour la patrie l'emporte sur l'ambition personnelle, que votre langage unisse et ne détruise pas. »
Le président sortant a répondu en saluant « la solidité des fondations de notre nation » et l'engagement des autorités traditionnelles « à préserver la paix, à soutenir l'action de l'État et à renforcer l'unité nationale ». « L'État vous respecte et vous écoute, a-t-il assuré. À travers vous, c'est la mémoire du peuple qui se transmet et c'est aussi par vous que se prépare la stabilité des générations à venir. »
La visite s'est achevée par des échanges de cadeaux. Les rois et chefs ont offert des tenues royales au couple présidentiel. En retour, Alassane Ouattara leur a remis 100 millions de FCFA. Plus tôt dans la journée, le chef de l'État s'était recueilli au caveau de Félix Houphouët-Boigny, décédé le 7 décembre 1993, « pour exprimer la reconnaissance de la Côte d'Ivoire ».
Pendant ce temps, l'opposition s'organise. Laurent Gbagbo, président du PPA-CI, a convoqué pour ce mercredi 15 octobre à 10 heures une réunion du Conseil stratégie et politique élargie aux présidents des organes du parti, dans son cabinet d'Attoban. La campagne se poursuit jusqu'au 23 octobre avant le vote du 25 octobre qui oppose cinq candidats, dont l'ex-Première dame Simone Ehivet et Jean-Louis Billon.
Le président sortant a répondu en saluant « la solidité des fondations de notre nation » et l'engagement des autorités traditionnelles « à préserver la paix, à soutenir l'action de l'État et à renforcer l'unité nationale ». « L'État vous respecte et vous écoute, a-t-il assuré. À travers vous, c'est la mémoire du peuple qui se transmet et c'est aussi par vous que se prépare la stabilité des générations à venir. »
La visite s'est achevée par des échanges de cadeaux. Les rois et chefs ont offert des tenues royales au couple présidentiel. En retour, Alassane Ouattara leur a remis 100 millions de FCFA. Plus tôt dans la journée, le chef de l'État s'était recueilli au caveau de Félix Houphouët-Boigny, décédé le 7 décembre 1993, « pour exprimer la reconnaissance de la Côte d'Ivoire ».
Pendant ce temps, l'opposition s'organise. Laurent Gbagbo, président du PPA-CI, a convoqué pour ce mercredi 15 octobre à 10 heures une réunion du Conseil stratégie et politique élargie aux présidents des organes du parti, dans son cabinet d'Attoban. La campagne se poursuit jusqu'au 23 octobre avant le vote du 25 octobre qui oppose cinq candidats, dont l'ex-Première dame Simone Ehivet et Jean-Louis Billon.
