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Mayama Sesay, alias Black Diamond, ex-cheffe rebelle libérienne, expulsée des États-Unis

Vendredi 26 Septembre 2025

Mayama Sesay, alias Black Diamond, accusée d’avoir recruté des enfants soldats durant la guerre civile, a été expulsée vers le Liberia le 5 septembre 2025.


Mayama Sesay, alias Black Diamond, ex-cheffe rebelle libérienne, expulsée des États-Unis © Crédit photo DR
Mayama Sesay, alias Black Diamond, ex-cheffe rebelle libérienne, expulsée des États-Unis © Crédit photo DR
La police américaine de l’immigration a confirmé l’expulsion de Mayama Sesay, 43 ans, connue sous le nom de guerre « Black Diamond ». Selon un communiqué de l’ICE daté du 22 septembre 2025, elle a été renvoyée vers le Liberia le 5 septembre 2025. L’ex-cheffe rebelle est accusée d’avoir commandé un groupe de combattantes, les Women’s Artillery Commandos, durant la seconde guerre civile libérienne (1999-2003).

À seulement 22 ans, elle aurait, selon les autorités américaines, recruté et formé des enfants soldats pour lutter contre les forces de l’ex-président Charles Taylor. « Pendant le conflit, elle s’est fait connaître pour sa brutalité, notamment en frappant des prisonniers et en tirant des obus sur des civils », précise l’ICE.

Des mensonges devant la justice américaine

Installée aux États-Unis depuis 2014 après avoir épousé un citoyen américain, Mayama Sesay avait toujours nié être Black Diamond. Mais ses déclarations ont été jugées peu crédibles par un juge qui avait ordonné son expulsion en mai 2022. La décision a été confirmée en appel, avant son arrestation en avril 2025 à Atlanta.

Pour Washington, cette expulsion marque la fin d’un long processus judiciaire. « Il s’agit d’une criminelle de guerre qui n’a pas sa place sur le sol américain », a commenté un responsable de l’ICE.

Les deux conflits armés au Liberia, entre 1989 et 2003, ont causé environ 250 000 morts et laissé le pays exsangue. Massacres, viols, enrôlement forcé de mineurs et cannibalisme ont marqué cette période noire. L’expulsion de Black Diamond réveille un passé douloureux pour une nation qui tente encore de se relever de décennies de violences et de crises, dont l’épidémie d’Ebola en 2014.

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