L'Autorité nationale de la presse (ANP) a frappé fort le 25 octobre 2025. Réuni en urgence de 10h à 12h30 à son siège de Cocody, le Conseil de l'organe de régulation a décidé de suspendre Abidjan.net pour 26 jours. La raison : le portail d'informations a diffusé, la veille du scrutin présidentiel, des résultats électoraux fictifs. Une publication jugée « de nature à troubler la sérénité du processus électoral » et à « porter atteinte à la crédibilité du scrutin », selon les termes du communiqué officiel.
Le directeur de publication du site a été auditionné dans la matinée. Pour l'ANP, les faits sont clairs : « Abidjan.net a diffusé des résultats électoraux fictifs, en violation des textes en vigueur », qui réservent cette prérogative à la Commission électorale indépendante (CEI). Pendant toute la durée de la sanction, le média devra « cesser toute activité de production d'informations journalistiques sur l'ensemble de ses plateformes et canaux dérivés ».
Le directeur de publication du site a été auditionné dans la matinée. Pour l'ANP, les faits sont clairs : « Abidjan.net a diffusé des résultats électoraux fictifs, en violation des textes en vigueur », qui réservent cette prérogative à la Commission électorale indépendante (CEI). Pendant toute la durée de la sanction, le média devra « cesser toute activité de production d'informations journalistiques sur l'ensemble de ses plateformes et canaux dérivés ».
Un « incident technique » qui tombe mal
Abidjan.net avait tenté de s'expliquer dès vendredi soir. Dans un communiqué, la direction évoquait un « regrettable incident technique » survenu lors des préparatifs de sa plateforme électorale. « Dans le cadre des préparatifs de la plateforme numérique dédiée au suivi des résultats de l'élection présidentielle, prévue le 25 octobre 2025, un dysfonctionnement technique est survenu lors des opérations de mise à jour », justifiait le portail.
Le site insistait sur le caractère accidentel de cette diffusion : « Le scrutin n'ayant pas encore eu lieu, les données ainsi affichées ne constituent en aucun cas des résultats réels ou officiels. » Selon Abidjan.net, l'anomalie résulterait d'un problème lors des « essais internes de la plateforme, une procédure habituelle réalisée avant chaque échéance électorale ».
Mais cette explication n'a visiblement pas convaincu l'ANP. L'autorité de régulation, qui s'est saisie d'office de l'affaire, a tranché sans appel. La publication de ces données, même involontaire, représente une faute grave dans un contexte électoral déjà tendu.
Le site insistait sur le caractère accidentel de cette diffusion : « Le scrutin n'ayant pas encore eu lieu, les données ainsi affichées ne constituent en aucun cas des résultats réels ou officiels. » Selon Abidjan.net, l'anomalie résulterait d'un problème lors des « essais internes de la plateforme, une procédure habituelle réalisée avant chaque échéance électorale ».
Mais cette explication n'a visiblement pas convaincu l'ANP. L'autorité de régulation, qui s'est saisie d'office de l'affaire, a tranché sans appel. La publication de ces données, même involontaire, représente une faute grave dans un contexte électoral déjà tendu.
La responsabilité des médias
L'ANP a tenu à rappeler un principe fondamental : « La liberté de la presse s'exerce dans le strict respect des lois, de l'éthique et de la déontologie professionnelle, notamment en période électorale, où la responsabilité sociale des médias est particulièrement engagée. »
La sanction de 26 jours n'est pas anodine. Elle couvre toute la période post-électorale, privant Abidjan.net de la possibilité de couvrir les suites du scrutin et les éventuelles contestations. Un coup dur pour ce portail d'informations qui compte parmi les médias numériques les plus consultés en Côte d'Ivoire.
L'avertissement vaut pour l'ensemble du secteur. « L'ANP rappelle à l'ensemble des entreprises et acteurs du secteur de la presse » leurs obligations, particulièrement en période électorale. Dans un climat politique déjà explosif, la moindre dérive peut avoir des conséquences importantes sur la stabilité du pays.
La sanction de 26 jours n'est pas anodine. Elle couvre toute la période post-électorale, privant Abidjan.net de la possibilité de couvrir les suites du scrutin et les éventuelles contestations. Un coup dur pour ce portail d'informations qui compte parmi les médias numériques les plus consultés en Côte d'Ivoire.
L'avertissement vaut pour l'ensemble du secteur. « L'ANP rappelle à l'ensemble des entreprises et acteurs du secteur de la presse » leurs obligations, particulièrement en période électorale. Dans un climat politique déjà explosif, la moindre dérive peut avoir des conséquences importantes sur la stabilité du pays.






