
Ahoua Don Mello défie Gbagbo et confirme sa candidature à la présidentielle 2025 à Jeune Afrique © Crédit photo DR
Ahoua Don Mello confirme sa candidature à la présidentielle ivoirienne de 2025 : le coup de théâtre est désormais officiel. Dans un entretien exclusif accordé à Jeune Afrique, le vice-président du PPA-CI en charge de la promotion du panafricanisme confirme sa détermination à briguer la magistrature suprême en octobre 2025. « Je déposerai ma candidature. Mais j'espère qu'un dernier sursaut, un dialogue, aura lieu », déclare-t-il, assumant une décision « mûrement réfléchie » qui bouleverse l'échiquier politique ivoirien.
Cette annonce fracassante intervient dans un climat de tensions exacerbées au sein du Parti des peuples africains-Côte d'Ivoire. Laurent Gbagbo, le mentor et président du parti, demeure inéligible depuis sa condamnation. Face à cette impasse juridique, Don Mello justifie sa démarche par une « nécessité absolue » pour « l'avenir du parti », refusant la « politique de la chaise vide » qui pourrait affaiblir définitivement l'opposition.
Cette annonce fracassante intervient dans un climat de tensions exacerbées au sein du Parti des peuples africains-Côte d'Ivoire. Laurent Gbagbo, le mentor et président du parti, demeure inéligible depuis sa condamnation. Face à cette impasse juridique, Don Mello justifie sa démarche par une « nécessité absolue » pour « l'avenir du parti », refusant la « politique de la chaise vide » qui pourrait affaiblir définitivement l'opposition.

Ahoua Don Mello défie Gbagbo et confirme sa candidature à la présidentielle 2025 à Jeune Afrique © Crédit photo DR
Une lettre explosive
L'affaire remonte à fin juin. Ahoua Don Mello avait alors adressé une correspondance confidentielle à Laurent Gbagbo, document qui a partiellement fuité dans la presse le 11 juillet dernier. Dans ce courrier au contenu explosif, il préconisait d'autoriser deux ou trois autres cadres à déposer leur candidature, anticipant l'éventuel échec de Gbagbo à obtenir sa réinscription sur les listes électorales.
Cette initiative a provoqué un tollé au sein du PPA-CI. Plusieurs cadres y ont vu une tentative de court-circuiter leur leader historique ou une remise en cause frontale de sa stratégie politique. Les répercussions ne se sont pas fait attendre : ce 23 juillet, Laurent Gbagbo a procédé à une purge en démettant deux proches collaborateurs d'Ahoua Don Mello de leurs fonctions au sein du parti.
Cette initiative a provoqué un tollé au sein du PPA-CI. Plusieurs cadres y ont vu une tentative de court-circuiter leur leader historique ou une remise en cause frontale de sa stratégie politique. Les répercussions ne se sont pas fait attendre : ce 23 juillet, Laurent Gbagbo a procédé à une purge en démettant deux proches collaborateurs d'Ahoua Don Mello de leurs fonctions au sein du parti.

Ahoua Don Mello défie Gbagbo et confirme sa candidature à la présidentielle 2025 à Jeune Afrique © Crédit photo DR
Gbagbo resserre l'étau
La riposte de l'ancien chef d'État témoigne de sa volonté de reprendre le contrôle total de son organisation politique. En limogeant les soutiens de Don Mello, Gbagbo envoie un message clair : aucune initiative personnelle ne sera tolérée. « On ne peut pas faire ce qu'on reproche aux autres », glisse diplomatiquement l'intéressé, faisant allusion aux critiques habituelles du parti contre les pratiques du pouvoir en place.
Cette escalade révèle l'ampleur de la crise interne qui secoue le PPA-CI. Selon un récent sondage en ligne, 62,15% des internautes estiment qu'Ahoua Don Mello pourrait effectivement servir de « plan B » à Laurent Gbagbo. Un scénario que l'ancien ministre transforme désormais en stratégie politique assumée, quitte à provoquer une rupture définitive avec son mentor.
Don Mello ne limite pas ses ambitions à une candidature isolée. Il nourrit un projet plus vaste : fédérer l'ensemble de la gauche ivoirienne autour d'une candidature unique. « J'ai rencontré Simone Gbagbo, Pascal Affi N'Guessan, Mamadou Koulibaly », révèle-t-il à Jeune Afrique, évoquant des discussions avancées avec les principales figures de l'opposition.
Le vice-président du PPA-CI, qui occupe également les fonctions de représentant de l'Afrique centrale et occidentale auprès des Brics, assure que sa candidature « sera mise en balance » avec celles d'autres leaders. « À un moment donné, on se demandera comment cumuler nos forces, et on se rangera derrière le meilleur profil », promet-il, esquissant une stratégie d'union qui pourrait rebattre les cartes.
Concernant l'épineuse question des parrainages, véritable casse-tête pour tous les candidats potentiels, Don Mello affiche une sérénité déconcertante. « Ce n'est pas un problème », assure-t-il avec aplomb, balayant d'un revers de main cette préoccupation technique qui obsède actuellement l'ensemble de la classe politique ivoirienne.
Cette escalade révèle l'ampleur de la crise interne qui secoue le PPA-CI. Selon un récent sondage en ligne, 62,15% des internautes estiment qu'Ahoua Don Mello pourrait effectivement servir de « plan B » à Laurent Gbagbo. Un scénario que l'ancien ministre transforme désormais en stratégie politique assumée, quitte à provoquer une rupture définitive avec son mentor.
Don Mello ne limite pas ses ambitions à une candidature isolée. Il nourrit un projet plus vaste : fédérer l'ensemble de la gauche ivoirienne autour d'une candidature unique. « J'ai rencontré Simone Gbagbo, Pascal Affi N'Guessan, Mamadou Koulibaly », révèle-t-il à Jeune Afrique, évoquant des discussions avancées avec les principales figures de l'opposition.
Le vice-président du PPA-CI, qui occupe également les fonctions de représentant de l'Afrique centrale et occidentale auprès des Brics, assure que sa candidature « sera mise en balance » avec celles d'autres leaders. « À un moment donné, on se demandera comment cumuler nos forces, et on se rangera derrière le meilleur profil », promet-il, esquissant une stratégie d'union qui pourrait rebattre les cartes.
Concernant l'épineuse question des parrainages, véritable casse-tête pour tous les candidats potentiels, Don Mello affiche une sérénité déconcertante. « Ce n'est pas un problème », assure-t-il avec aplomb, balayant d'un revers de main cette préoccupation technique qui obsède actuellement l'ensemble de la classe politique ivoirienne.